Incident au Vatican

Un déséquilibré tente de sauter dans la voiture du pape
Par Martine NOUAILLE

mercredi 6 juin 2007, 17h39
CITE DU VATICAN (AFP) - Un jeune allemand à tenté mercredi de sauter dans la voiture découverte du pape Benoît XVI place St-Pierre, mais il a été aussitôt maîtrisé par la sécurité et interné peu après dans un établissement psychiatrique.

Le pape ne semble pas s'être rendu compte de l'incident, finalement sans conséquence, mais qui rappelle l'attentat commis le 13 mai 1981 contre Jean Paul II.

L'homme "ne voulait pas attenter à la vie" du souverain pontife, "mais attirer l'attention sur lui", a affirmé le père Federico Lombardi, directeur du service de presse du Vatican.

Décrit comme "un déséquilibré", le jeune homme âgé de 27 ans et de nationalité allemande comme le pape, a été placé d'office en établissement psychiatrique après avoir été interrogé par le juge unique du Vatican et examiné par le service médical du petit Etat.

L'incident s'est produit avant l'audience générale qui a lieu chaque semaine mercredi vers 08H30 GMT, alors que la voiture du pape traversait la foule pour gagner le parvis de la basilique St-Pierre d'où le chef de l'Eglise catholique délivre son message.

L'homme, plutôt corpulent et vêtu comme un estivant d'un short, d'un tee-shirt et d'une casquette, a bondi, sauté la barrière de sécurité au passage de la voiture, et a cherché à grimper à l'arrière du véhicule découvert.

Il a aussitôt été plaqué à terre sans ménagement par les gardes du corps du souverain pontife, des membres en civil des gardes suisses et de la gendarmerie vaticane alors que la voiture poursuivait son chemin.

L'homme a été emmené par la gendarmerie vaticane. Après interrogatoire par le juge du Vatican, Gianluigi Marrone, et examen du service médical, son placement d'office "dans une structure spécialisée protégée" a été décidé, a précisé le père Lombardi.

Depuis l'attentat commis dans une occasion similaire par le turc Mehmet Ali Agca contre Jean Paul II, les pèlerins qui veulent assister à l'audience générale doivent passer à travers des portiques de sécurité détecteurs de métaux.

Un homme armé ne peut donc pas en principe accéder à la place, mais aucune mesure de sécurité ne peut empêcher le geste d'un déséquilibré comme celui de mercredi, fait-on valoir au Vatican.

C'est la première fois qu'un tel incident survient depuis le début du pontificat de Benoît XVI le 19 avril 2005.

Il rappelle les circonstances du grave attentat dont a été victime son prédécesseur Jean Paul II le 13 mai 1981.

Ce jour-là, le pape polonais se trouvait également à bord d'une voiture découverte place Saint-Pierre pour son audience générale quand l'ex-militant d'extrême-droite avait tiré, de la foule, dans sa direction, le blessant grièvement.

Le 12 mai 2006, le Vatican a fait apposer une plaque de marbre commémorant cet évènement dramatique sur le côté droit de la place, d'où sont partis les coups de feu.

Des incidents mineurs pas toujours connus du grand public ont émaillé le pontificat de Jean Paul II: ainsi le 25 janvier 1989 un jeune Anglais de 23 ans, Joseph Mc Govern, avait tenté de s'approcher du pape en clamant être "le fils de Dieu". Maîtrisé par le services de sécurité, il avait été expulsé le lendemain en direction de Londres.

La sécurité du pape dans l'Etat de la Cité du Vatican est partagée entre les gardes suisses et les gendarmes du Vatican, alors que la police italienne est en charge des abords du petit Etat.

Source :http://fr.news.yahoo.com/06062007/202/incident-au-vatican-un-desequilibre-tente-de-sauter-dans-la.html

Arcanes a écrit:

L'homme "ne voulait pas attenter à la vie" du souverain pontife, "mais attirer l'attention sur lui", a affirmé le père Federico Lombardi, directeur du service de presse du Vatican.

Tiens, même excuse que l'assassin de frère ROGER de TAIZE !

Joss a écrit:

Arcanes a écrit:

L'homme "ne voulait pas attenter à la vie" du souverain pontife, "mais attirer l'attention sur lui", a affirmé le père Federico Lombardi, directeur du service de presse du Vatican.

Tiens, même excuse que l'assassin de frère ROGER de TAIZE !

bon, ça ne prouve rien.

Pourquoi placé en établissement psychiatrique ? Pourquoi tous les autres cas ne portant pas, atteinte à la vie du Pape vont'ils eux en prison.

Ce ne sont pas des "excuses", Joss. Les malades mentaux souffrent vraiment beaucoup. Et ils n'attirent pas la sympathie...

Je me souviens d'un patient qui arrivait comme un fou (c'est le cas de dire) dans le bureau des infirmières en criant qu'on voulait l'empoisonner. Il était terrorisé, et il fallait du temps pour lui expliquer que les cuisiniers étaient "gentils", ne lui voulaient aucun mal, etc... ça tenait un jour ou deux...

Peut-être ce jeune Allemand voit-il le pape comme une menace pour lui. Certains vont jusqu'à tuer, parce qu'ils sont sûrs d'être en danger. Avant d'en arriver là, ils ont souvent lutté et cherché à se protéger du risque.
Ce n'est pas la haine qui les fait agir, mais la peur, ou parfois le désespoir.

La jeune Roumaine qui a tué Frère Roger était vraiment déséquilibrée. Elle avait été "rejetée" de différents couvents en Roumanie. A Taizé, la consigne est : on ne s'installe pas, on repart dans son pays, dans sa paroisse. Pour elle ce fût un nouveau rejet...

C'est vrai, Cécile...

Mais cela ne change rien à ce que dit Arcanes : combien d'autres sont tout aussi déséquilibrés, et sont en prison ?
Pourquoi ceux qui n'attentent pas à la vie du pape ou de quelqu'un de célèbre finissent-ils en prison alors que leur santé mentale n'est pas meilleure ?
(ou alors j'ai compris son message à l'envers ?)

Cécile a écrit:
Peut-être ce jeune Allemand voit-il le pape comme une menace pour lui. Certains vont jusqu'à tuer, parce qu'ils sont sûrs d'être en danger. Avant d'en arriver là, ils ont souvent lutté et cherché à se protéger du risque.
Ce n'est pas la haine qui les fait agir, mais la peur, ou parfois le désespoir.

ou effectivemnet plus simplemnt, et tout aussi absurdement, le besoin devenu maladif qu'on s'intéresse à lui pour avoir le sentiment d'exister...

En relisant ce sujet, je m'aperçois qu'il y a une chose que je n'ai pas précisé.

Un détenu, envoyé en hôpital psychiatrique a vite fait de regretter la prison, et ne se prive pas de le dire !!! Curieusement, il s'y sentira bien plus enfermé, moins de "droits" (notamment, pas le droit de fumer dans sa chambre, alors qu'en prison, c'est l'inverse). Il est obligé de prendre son traitement (en prison, non). Il doit manger comme les autres patients (pas de cantine à l'HP)... etc...

Par contre, il y a en prison des grands malades mentaux dont on se demande pourquoi ils ne sont pas transférés à l'hôpital. Ceux-là pourraient bénéficier de soins qu'il est impossible de leur donner en prison (puisqu'on ne peut pas contraindre un détenu à prendre un traitement).
Sans parler de la prise en charge plus globale.

En gros, dans les cas comme celui de cet Allemand, il ne faut pas croire qu'on lui fait un cadeau en l'envoyant à l'HP plutôt qu'en prison!