Une nuit dans la montagne
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Une nuit dans la montagne
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,12-19.
En ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples, en choisit douze, et leur donna le nom d'Apôtres.
Avant de choisir douze apôtres parmi ses disciples, le Seigneur passe une nuit entière à prier Dieu. Ai-je jamais prié Dieu une nuit entière ? Je ne me souviens plus. Ce dont je me souviens, c'est qu'une nuit d'hiver, accablé par une forte fièvre, j'avais constamment contemplé le Christ souffrant.
Je n'avais pas d'image, de support matériel, de représentation graphique posée sur le rebord de la cheminée... Mais, constamment, mon esprit reproduisait comme une "image" de la très sainte patience de notre maître. Jésus supportait, dirais-je, mais Il supportait comme seul le Christ peut supporter ! Je comprenais qu'Il avait déjà traversé victorieusement la tentation du Jardin des Oliviers, et je Le contemplais, depuis l'intérieur de mon âme, un peu comme si ma fièvre avait ouvert une fenêtre sur un moment de la Passion : Jésus demeurait au repos, figé pour ne pas réveiller les lacérations provoquées par le fouet des bourreaux.
Or, sa souffrance m'offrait comme un "réceptacle" capable d'y accueillir la mienne - et cette nuit-là, j'ai compris comment, par la contemplation, les plaies du Seigneur peuvent devenir un refuge. Donc, durant toute cette longue nuit, j'ai trouvé une paix inespérée dans "l'oeil du cyclone": au coeur même de la tempête, où tout est calme, tandis que tout, tout partout ailleurs, est balayé. Après coup, cela m'a rappelé la maison dont les fondations sont profondes et qui n'est pas emportée par une inondation.
Lorsque j'ai évoqué cet épisode lors d'une entrevue avec mon confesseur, j'ai reconnu la grâce reçue. Car enfin, si, cette nuit-là, plutôt que de rester patient, je m'étais agité, qui sait ce qui serait advenu de moi ? Un an plus tard, lors d'un autre accès de maladie, j'étais comme 'préparé', la grâce n'était certes pas restée sans effet: je me servis de ma température élevée pour retrouver cet état de profonde contemplation, et de nouveau la fièvre passa. Désormais, je ne crains plus... il est vrai que "tout concourt au bien pour celui qui croit", mais comme la veille prolongée est importante dans la vie de l'âme !
En ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples, en choisit douze, et leur donna le nom d'Apôtres.
Avant de choisir douze apôtres parmi ses disciples, le Seigneur passe une nuit entière à prier Dieu. Ai-je jamais prié Dieu une nuit entière ? Je ne me souviens plus. Ce dont je me souviens, c'est qu'une nuit d'hiver, accablé par une forte fièvre, j'avais constamment contemplé le Christ souffrant.
Je n'avais pas d'image, de support matériel, de représentation graphique posée sur le rebord de la cheminée... Mais, constamment, mon esprit reproduisait comme une "image" de la très sainte patience de notre maître. Jésus supportait, dirais-je, mais Il supportait comme seul le Christ peut supporter ! Je comprenais qu'Il avait déjà traversé victorieusement la tentation du Jardin des Oliviers, et je Le contemplais, depuis l'intérieur de mon âme, un peu comme si ma fièvre avait ouvert une fenêtre sur un moment de la Passion : Jésus demeurait au repos, figé pour ne pas réveiller les lacérations provoquées par le fouet des bourreaux.
Or, sa souffrance m'offrait comme un "réceptacle" capable d'y accueillir la mienne - et cette nuit-là, j'ai compris comment, par la contemplation, les plaies du Seigneur peuvent devenir un refuge. Donc, durant toute cette longue nuit, j'ai trouvé une paix inespérée dans "l'oeil du cyclone": au coeur même de la tempête, où tout est calme, tandis que tout, tout partout ailleurs, est balayé. Après coup, cela m'a rappelé la maison dont les fondations sont profondes et qui n'est pas emportée par une inondation.
Lorsque j'ai évoqué cet épisode lors d'une entrevue avec mon confesseur, j'ai reconnu la grâce reçue. Car enfin, si, cette nuit-là, plutôt que de rester patient, je m'étais agité, qui sait ce qui serait advenu de moi ? Un an plus tard, lors d'un autre accès de maladie, j'étais comme 'préparé', la grâce n'était certes pas restée sans effet: je me servis de ma température élevée pour retrouver cet état de profonde contemplation, et de nouveau la fièvre passa. Désormais, je ne crains plus... il est vrai que "tout concourt au bien pour celui qui croit", mais comme la veille prolongée est importante dans la vie de l'âme !
etienne lorant- Membre actif
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Date d'inscription : 05/06/2010
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