MARTHE ET MARIE


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Les saints dominicains

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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Patrik

Message par Fée Violine Ven 17 Fév 2012 - 23:53

17 février Patrik Maria František Kužela, né le 15 novembre 1915 à Vlčnov, Uherské Hradiště (République tchèque), + 17 février 1942 à Auschwitz, diacre dominicain, martyr.
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Jean (Angelico)

Message par Fée Violine Sam 18 Fév 2012 - 21:03

18 février Bx Jean de Fiesole (Guido Nada di Pietro), Frà Angelico, v1387 à Vicchio di Mugello (Toscane) - 18 février 1455 à Rome.
Né de parents inconnus, son éducation artistique se déroule à Florence à l'époque de Lorenzo Monaco et Gherardo Starnina. Du premier, il reprend l'usage de couleurs accentuées et peu naturelles, mais aussi une lumière très forte qui annule les ombres et participe au mysticisme des scènes sacrées, thèmes qu'on retrouve dans ses miniatures et dans ses premières compositions.
En 1418 il entre chez les Dominicains observants au couvent Saint-Dominique à Fiesole. Il commence sa carrière comme enlumineur dans le scriptorium du couvent. Il réalise la décoration d'un autel pour la chapelle Gherardini de l'église Saint Étienne à Florence. Le triptyque de saint Pierre Martyr est daté d'environ 1425. En 1427, il est ordonné prêtre.
Entre 1430 et 1433 il réalise le Jugement Dernier, encore très influencé par le style de Lorenzo Monaco, mais le rythme des plans démontre un intérêt naissant pour l'organisation en perspective de l'espace. En 1430 il peint l'Annonciation, une œuvre où apparaissent de nouvelles techniques inspirées de Masaccio. Pour la première fois est utilisée une lumière diaphane qui enveloppe la composition, exaltant les couleurs et les masses plastiques des figures, et unifie l'image. Entre 1434 et 1435 il peint a tempera sur bois.
En 1436, les dominicains de Fiesole s'installent au couvent Saint-Marc à Florence, récemment reconstruit par Michelozzo. L'Angelico, aidé parfois d'assistants, peint de nombreuses fresques pour le cloître, le chapitre et une vingtaine de cellules. Les travaux sont dirigés par son ami st Antonin de Florence.
En 1445 il est invité à Rome par le pape Eugène IV, il peint une chapelle. En 1447 il se rend à Orvieto pour peindre la nouvelle chapelle de la cathédrale en collaboration avec son élève Benozzo Gozzoli. De 1449 à 1452, Fra Angelico est prieur de son couvent. Il meurt à Rome, où il est enterré. C'est seulement après sa mort qu'il est appelé Beato Angelico.
« Fra Giovanni fut un homme simple et de mœurs très saintes. Il ne cessa de pratiquer la peinture et ne voulut jamais faire que des sujets religieux. Il aurait pu être riche et ne s’en soucia point. Il fut d’une profonde humanité, sobre, menant une vie chaste, et échappa ainsi aux pièges du monde. Jamais les frères ne l’ont vu en colère; il avait coutume d’admonester ses amis avec un simple sourire. Avec une gentillesse incroyable, il disait à tous ceux qui lui demandaient une œuvre de se mettre d’accord avec le prieur, et qu’ensuite il ne manquerait pas de les satisfaire. Nul autre n’offre des saints qui aient autant l’air de saints. Il ne retoucha et ne transforma jamais aucune de ses peintures. Il n’aurait jamais touché ses pinceaux sans avoir auparavant récité une prière. » (Giorgio Vasari)
La représentation du mystère pour l'Angelico ne peut se réduire à une simple figuration, car la finalité de la peinture, objet matériel en soi, est contradictoire avec le désir de représenter l'immatériel absolu, c'est-à-dire le divin. La peinture de l'Angelico est profondément liée aux réflexions théologiques menées à l'époque autour de l'œuvre de saint Thomas d'Aquin par les dominicains florentins. Il ne peignit jamais d’autres visages que ceux du Seigneur, de la Vierge, des saints et des anges. Jean- Paul II, qui l’a béatifié en 1982 et déclaré saint patron des artistes en 1984, a défini son œuvre comme “une prière peinte”.
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Alvaro, Rosina, Ana, Juan Tomas

Message par Fée Violine Lun 20 Fév 2012 - 21:32

19 février Bx Alvaro de Cardona ou Alvárez de Cordoue, Zamora (León) v1350 - Cordoue 19 février 1430.
Il fut après la Reconquista l’apôtre de l’Andalousie, tandis que st Vincent Ferrier évangélisait le nord de l’Espagne. De noble famille, il entre en 1368 au couvent Saint-Pierre à Cordoue. Il devint célèbre par son ardente prédication et par sa contemplation de la Passion du Seigneur. Désireux de vivre dans la solitude et la perfection où pouvoir fortifier son esprit pour un apostolat plus fructueux, il fonde près de Cordoue, avec l'aide du roi Juan II de Castille dont il était le confesseur, le monastère de la Scala Cæli où il opéra la réforme initiée par le Bx Raymond de Capoue et ses disciples. Au retour d'un pèlerinage à Jérusalem (où il fut attristé par l’endurcissement des mauvais catholiques) il introduisit dans son couvent, et de là dans tout l’Occident, la vénération du chemin de croix, qu’il avait découverte là-bas. De nuit il se retirait dans une grotte distante du couvent. À l’imitation de st Dominique, il y priait et se flagellait. Avec le temps, elle devint un lieu de pèlerinage pour les fidèles. Il avait le don de prophétie et fit des miracles. On dit que les anges l’ont aidé à construire Scala Caeli, en apportant de nuit des matériaux. Comme un jour le garde-manger ne contenait plus qu’une salade, Alváro invita les frères à table, dit le Benedicite et envoya le serveur à la porte, où un étranger arrivait justement avec une voiture à âne pleine de nourriture. Une fois il trouva dans la rue un mendiant mourant ; il l’enveloppa dans son manteau et le porta au couvent; quand il ouvrit le manteau, il trouva un crucifix qui est encore actuellement à Scala Caeli. La cloche de la chapelle où se trouvent les restes d’Alvaro sonne toute seule, encore aujourd’hui, quand quelqu’un dans le couvent va mourir. Plusieurs fois ses reliques devaient être portées à Cordoue, mais chaque fois une forte tempête empêcha le transport.
Béatifié en 1741.
http://ca.wikipedia.org/wiki/%C3%80lvar_de_C%C3%B2rdova

19 février Rosina Ferro, née à Villareggio (Turin) 14 mai 1851, +Turin 19 février 1912.
Elle était la domestique du curé d’un village voisin. À l’âge de 24 ans, elle eut des apparitions de la Vierge : elle vit au bord de la route la Mère des douleurs, silencieuse et entourée d’anges. Pendant tout juillet et août 1875 elle la voyait tous les jours à la même heure et au même endroit. Plus tard elle reçut les stigmates et souffrit la passion chaque vendredi. Sa vie fut assez tourmentée et elle dut plusieurs fois déménager. Elle put aussi rencontrer le pape Pie IX. Finalement elle s’installa à Turin. Elle entra chez les tertiaires dominicaines. Elle mourut abandonnée de tous dans une petite chambre près du sanctuaire de la Consolata. Après sa mort, son corps redevint miraculeusement jeune, comme il lui avait été prédit dans une des apparitions.
Sa cause de béatification a été introduite. Une biographie a été écrite à sa mémoire.

19 février Servante de Dieu Ana (Maria Rosa) de la Torre Guerrero, née le 3 mai 1880 à Mexico, +19 février 1958 à Mexico.
Fondatrice des sœurs dominicaines de st Thomas d’Aquin.
Nihil obstat 20 mai 1996, décret de validité de l’enquête diocésaine 18 décembre 1998.

20 février Juan Tomas Gonzalez Arintero, né 24 juin 1860 à Lugeros, León (Espagne), + 20 février 1928 à Salamanque.
À 10 ans il sentit une vraie passion pour l’étude. Ses parents l’envoyèrent étudier à Boñar, avec un professeur, puis il alla au couvent dominicain de Corias (Asturies) où il prit l’habit à l’âge de 15 ans. Dans ce couvent avait commencé la restauration de la Province d’Espagne, effectuée par les frères de la Province des Philippines, si bien que le jeune Arintero se sentit attiré par les missions. À Corias il y avait un vrai enthousiasme dans l’Ordre pour restaurer la doctrine de saint Thomas d’Aquin; enthousiasme qui fut à échelle universelle peu après avec l’encyclique Aeterni Patris de Léon XIII. Il reçut une bonne formation philosophique, il connut bien la pensée philosophique de saint Thomas et l’histoire de la philosophie en général. Mais il dut interrompre ses études de théologie au bout de deux ans, parce que les supérieurs l’envoyèrent à Salamanque étudier la physique et la chimie, en vue d’être envoyé plus tard au collège royal de nobles de Vergara (Guipúzcoa), dirigé alors par les dominicains. La nécessité d’être autodidacte en ses études de théologie lui donna une ouverture intellectuelle à laquelle il n’aurait peut-être pas accédé sans cela.
À Salamanque, au couvent Saint-Étienne il lia une amitié durable avec le dominicain français Marie-Joseph Lagrange (voir 10 mars), futur fondateur de l’École Biblique de Jérusalem.
À l’université de Salamanque il expérimenta l’affrontement qui existait entre le monde de la science et le monde de la foi. Depuis lors il se proposa de se servir de la science pour défendre la foi. Il vécut la préoccupation d’harmoniser la science et la foi. Arintero fut non seulement un ecclésiologue et un mystique, mais aussi un apologiste (défenseur de la foi).
De Salamanque il passa à Vergara, où il enseigna mathématiques, physique, chimie et sciences naturelles, et travailla à l’organisation du musée de sciences naturelles, classant minéraux et plantes, et disséquant les animaux. Ses œuvres de cette époque, Le déluge universel de la Bible et de la tradition et Le Paradis et la géologie (recueil d’articles) sont bien accueillis par la critique.
Après avoir été professeur à Vergara, il revient à Corias, où il forme les jeunes dominicains. Durant ces années, il écrit une œuvre en 8 volumes sur l’évolution. Arrivent dans son horizon de préoccupations, à cause de diverses expériences personnelles, le dynamisme de la grâce, son action dans les personnes et le charisme qui imprègne l’expérience mystique.
Un de ses biographes dit que “les âmes l’amenèrent à la doctrine, et la doctrine aux âmes; ce furent principalement les âmes et la doctrine qui lui ouvrirent les yeux pour résoudre de façon satisfaisante le grand problème de sa propre vie, et même de la vie chrétienne en général dans son sens le plus profond, essentiel et salvateur”.
En 1898 on l’envoie à Salamanque enseigner la théologie au couvent Saint-Étienne aux jeunes théologiens dominicains. Durant ces années, il a l’occasion d’approfondir ses intuitions initiales sur l’expérience mystique. Consacré entièrement à l’étude, il commence à programmer ce qui sera plus tard quelques-unes de ses œuvres principales. De Salamanque il fut envoyé à Valladolid (1900-1903) où verront le jour trois livres importants :
L’hexameron et la science moderne ; La Providence et l’évolution ; Téléologie et théophobie.
De retour à Salamanque, il publie en 1908 le 3ème volume de sa grande œuvre Développement et vitalité de l’Église : III. Évolution mystique.
De 1909 à 1911, Arintero se trouve à Rome, où il enseigne à l’Angelicum récemment fondé, qui deviendra l’Université pontificale Saint Thomas. En 1911, de retour à Salamanque, il publie le second tome de son ecclésiologie, intitulé Évolution doctrinale, qui reçoit de la critique des accusations très dures. Certaines de ses thèses sur la vie mystique et la contemplation acquise (celle qui met en relief surtout l’activité et l’effort de l’orant, supposant toujours qu’il s’agit d’une activité informée par la grâce) face à la contemplation proprement dite (celle que l’Esprit Saint infuse par l’action de ses dons), ne furent pas bien comprises. Il y eut aussi un rejet de celles-ci, notamment de la part de certains membres de l’Ordre carmélitain.
Cette expérience de rejet l’amena à se renfermer et garder le silence pendant un temps. Il utilisa la revue Science Thomiste comme organe d’expression de ses idées sur l’expérience mystique. Mais en 1925 il publie une œuvre avec la prétention d’éclaircir au maximum les malentendus que ses thèses avaient produits. Cette œuvre s’appelle La vraie mystique traditionnelle.
Fondateur de la revue Vie Surnaturelle, qui existe toujours, il l’entendit toujours comme un moyen d’apostolat qui lui permette d’arriver plus loin qu’avec ses livres, destinés à un public plus spécialisé et plus réduit.
Après la mort d’Arintero, un de ses camarades et collègues de Salamanque, J. D. Berruela, traça son portrait moral: « Je n’ai pas connu, à la fac, de compagnon plus humble, plus timide, plus désireux de passer inaperçu que cet Arintero, qui termina ses études de sciences à Salamanque en 1886. Quand, 20 ou 30 ans après, je le vis transformé en Maître de théologie, il était toujours le même : candide, ingénu, plein d’enfance spirituelle, sans ombre d’arrogance, à mille lieues de toute pédanterie. Si de beaucoup de personnes vaines on peut dire avec raison qu’elles s’écoutent parler, du P. Arintero on peut affirmer qu’il était sourd à lui-même. Tout son langage, comme chez les enfants, était pour communiquer sa pensée, avec sincérité, à qui voulait l’écouter. » Béatification en cours.
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Samuel

Message par Fée Violine Jeu 23 Fév 2012 - 23:03

23 février Vble Carlo Samuele Agostino Mazzuchelli, né 4 novembre 1806 à Milan, + 23 février 1864 à Benton, Wisconsin.
Samuel Mazzuchelli descendait d’une riche famille de commerçants et banquiers. À 17 ans il entre chez les dominicains, contre la volonté de son père et à une époque où l’Ordre avait des difficultés. À l’âge de 22 ans, en 1828, il vint en Amérique. Après son ordination, Edward Fenwick, évêque de Cincinnati, l’envoya comme missionnaire dans tout le territoire nord-ouest. Le P. Mazzuchelli voyagea à cheval, en canoé indien, à pied, pour servir les populations éparpillées sur ce vaste territoire, depuis les Grands Lacs jusqu’au Mississippi et au-delà. Ceux qui l’appelaient étaient des familles indiennes, de nouveaux émigrants, colons, mineurs, fermiers, aussi bien que des leaders politiques catholiques et protestants.
Il fonda la Congrégation du Très Saint Rosaire de Sinsinawa. Il établit beaucoup de communautés paroissiales locales qui existent toujours, projetant et construisant plus de 24 églises et bâtiments civils, avant de mourir à l’âge de 57 ans. Depuis ce moment jusqu’à maintenant, un nombre croissant de personnes ont demandé son aide dans la prière.
Vénérable 6 juillet 1993.
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Constant, Anna, Ascension

Message par Fée Violine Ven 24 Fév 2012 - 11:54

24 février Bx Constant de Fabriano (Costanzo Servoli), 1410 à Fabriano -24 février 1481 à Ascoli Piceno (Marches).
Les anciens historiens de l’Ordre l’appellent « illustre et très brillante étoile du ciel dominicain ».
De famille modeste, il entra dans l’Ordre à 15 ans et eut comme maîtres st Antonin puis le Bx Conradin de Brescia. Avec de si bons guides, il devint un parfait frère prêcheur. Homme zélé menant une vie austère et homme de paix, il prit part à la réforme de l'Ordre. De 1440 à 1467 il fut prieur à Fabriano, en 1445 à Pérouse, en 1459 et 1470 à Ascoli. Dans la ville d’Ascoli, presque détruite par la discorde civile, il ramena la paix. Il restaura entièrement le couvent Saint-Dominique, où il fit refleurir les études et la discipline régulière, et où il termina sa carrière. Âme de prière, il disait que le Seigneur ne lui avait jamais refusé une grâce quand il récitait le Psautier entier. En plus de l’office divin, il récitait l’office des morts chaque jour. Son corps est encore vénéré dans l'église Saint-Pierre-Martyr d’Ascoli Piceno, alors que son chef l'est dans la cathédrale de Fabriano, sa ville natale, qui l’a choisi comme patron. Pie VII en 1821 a accordé la Messe et l’office propre.

24 février Anna Moes (Maria Dominika Klara de la Sainte Croix), née 27 octobre 1832 à Bous, Remich (Luxembourg), + 24 février 1895 à Limpertsberg (Luxembourg).
Anna Moes, qui est à peine connue, a été, cependant, une des plus extraordinaires mystiques du 19ème siècle. Père instituteur, mère de piété simple, 11 enfants, un oncle prêtre en Amérique, 3 frères prêtres. Le lendemain de sa naissance, Anna fut baptisée, avec des circonstances intérieures que sa mémoire transcrivit extraordinairement : « Éclairée par une lumière surnaturelle, j’acquis aussitôt le plein usage de ma raison. Cette lumière, qui formait trois rayons quoique n’étant qu’une lumière, fit connaître clairement à mon âme le Dieu un et trine, Créateur, Rédempteur et Sanctificateur, mon aptitude en face de lui en tant que créature et les dons qu’il me faisait par le Saint Baptême. En même temps, Dieu me fit connaître la vocation de ma vie entière : ma mission au sujet de l’Ordre de Saint Dominique et de la fondation d’un couvent de religieuses contemplatives selon l’esprit du Saint Patriarche. Le Seigneur m’annonçait qu’il me demanderait des prières et des souffrances continuelles en vue de ce but et me laisserait en proie aux persécutions des hommes et des esprits infernaux. Saint Dominique et Sainte Catherine de Sienne, accompagnés d’une foule de Bienheureux de l’Ordre, assistaient à la cérémonie ».
« Dieu me laissait libre d’être bonne ou mauvaise. Il permettait souvent que je fusse assaillie de tentations de toutes sortes ; à côté de cela venaient les inspirations intérieures et les secours des anges pour m’encourager à aimer le bien et à fuir le mal ; mais toujours je sentais ce pouvoir de choisir entre les deux voies. »
Son ange gardien lui apprend des foules de choses. Elle souffre des yeux et reste beaucoup seule dans les coins sombres de la maison. Tous les 4 août, st Dominique lui apparaît.
À 6 ans elle fait vœu de virginité. Elle fait toutes sortes de pénitences. Elle demeurait avertie des répercussions immenses qu’obtenait sa vie obscure. Le jour de la fête du Sacré-Coeur, en 1849, elle sut qu’un événement considérable, avec son aide, se préparait pour l’Ordre dominicain ; et, le jour de Noël 1850, il lui fut révélé que cet événement était accompli, mais elle en ignora les conjonctures. Or, le 1er octobre 1850, le pape Pie IX, « passant par-dessus les pouvoirs du Chapitre général », venait de nommer vicaire général de l’Ordre, le Père Jandel, prieur du couvent de Nancy. Lacordaire déclara cette nomination « miraculeuse », personne ne s’y attendait ; on peut dire qu’elle allait être le salut de l’Ordre revivifié. Il fallait un supérieur comme le Père Jandel, un saint et un prudent, un homme d’un zèle tenace, positif à la manière des grands mystiques, pour imposer partout la règle primitive, la faire durer, ranimer, avec l’esprit de renoncement, la volonté d’expansion, l’ardeur de savoir, la confiance de l’amour triomphant.
Le 20 janvier 1850, à la messe, au moment de la communion, Anna vit Jésus, en présence de la Vierge, de saint Dominique et de sainte Catherine de Sienne, s’approcher d’elle et lui passer au doigt une alliance en or, avec des gemmes translucides où elle voyait le visage vrai de son âme. Le même jour, elle reçut de Dieu l’ordre de fonder à Luxembourg un couvent de Dominicaines où serait pratiquée l’ancienne observance :
« Les Soeurs imiteront fidèlement la vie cachée du Sauveur à Nazareth. Elles pourvoiront autant que possible à leur subsistance par le travail manuel. Leur monastère et leur façon de vivre seront très simples, leur vêtement pauvre et d’étoffe commune. Elles garderont les jeûnes et l’abstinence perpétuelle prescrite dans le grand Ordre. L’Office divin se fera aussi solennellement que possible ; les Matines auront lieu à minuit. La clôture et le silence seront strictement observés... Les soeurs s’exerceront, chacune selon sa mesure, à un complet renoncement, et regarderont comme perdue la journée où elles n’y auraient pas fait de progrès... Elles s’offriront chaque jour à Dieu, en réparation de l’impiété des hommes, particulièrement des persécuteurs de l’Église, et pour obtenir à l’épouse du Christ la force et la victoire dans ses combats. »
Elle ne peut fonder immédiatement ce monastère, car elle doit pendant deux ans tenir le ménage de son frère prêtre. Puis il meurt et elle assume une bonne partie de son purgatoire. Elle n’eut pas simplement à endurer les tortures qu’appelait sur elle son libre vouloir compatissant. Sauf le Curé d’Ars, il n’y a pas eu, peut-être, au 19ème siècle, une créature harcelée par les démons comme Anna Moës le fut presque jusqu’à sa mort.
En 1860, elle reçoit les stigmates et à nouveau l’ordre de fonder un monastère dominicain. On lui donne une masure pourrie et en 1861 elles commencent à y vivre à deux, puis d’autres sœurs viennent. En 1873 on leur permet de faire profession dans le Tiers-Ordre, mais sans l’habit, et elles n’ont pas le droit d’avoir l’eucharistie dans leur couvent. Puis sœur Klara fonde un monastère à Clairefontaine en Belgique et reçoit l’habit en 1882. Quatre ans après, elles reviennent au Luxembourg où elle fonde le monastère définitif à Limpertsberg. Elle est prieure.
« Les austérités doivent être pratiquées avec un esprit vrai d’humilité et de renoncement ; sans cela elles sont vides de mérites et peuvent devenir une abomination aux yeux de Dieu... Mieux vaut faire peu avec suite et allégresse que de se charger de fardeaux qu’il faut déposer presque aussitôt. »
« L’obéissance extérieure, sans la soumission de la volonté et du jugement, est comme l’enveloppe d’une noix sans son fruit. »
« La vraie liberté consiste dans l’obéissance. »


Elle aimait la nature et les animaux, elle admirait les insectes et les oiseaux, et les exhortait à louer Dieu. Dans sa cellule elle était entourée de petites bêtes et d’oiseaux.
Il ne semble pas que sa mort ait suscité autour de sa vie une immédiate rumeur de vénération. Elle devait être de ces âmes cachées qui émergent peu à peu du silence et d’une sorte de nuit surnaturelle. Sa vie extraordinaire fut empreinte de souffrance, de sacrifices, de prière, d’obéissance à la volonté de Dieu. « Ma vie fut tissée de souffrances intérieures et extérieures ». Elle a écrit ses expériences sur l’ordre de son confesseur.
- Elle s’est rendue disponible, elle a cru inébranlablement à sa mission de prière et de souffrance.
- Son but n’était pas de fonder un Ordre mais d’accomplir la volonté de Dieu.
- Elle voyait à long terme, elle n’a pas abandonné, elle ne s’est pas laissé déconcerter par les divers obstacles ni détourner de son chemin.
- Son attitude envers l’inapparent, le silencieux et le caché est impressionnante. Selon les estimations humaines, elle n’avait pas de gros poissons dans son filet, mais elle a toujours continué à le lancer. http://www.biblisem.net/etudes/baummoes.htm
Béatification en projet.

24 février Bse Ascension du Cœur de Jésus (Florentina Nicol Goñi), Tafalla (Navarre) 14 mars 1868-Pampelune 24 février 1940.
D’une famille de commerçants, elle reçoit une bonne éducation chrétienne qu’elle poursuit à partir de 14 ans à Huesca, à l’Internat Sainte Rose de Lima tenu par les moniales dominicaines. Elle réfléchit depuis longtemps à sa vocation religieuse et décide de rester d’abord une année à la maison pour clarifier son appel. Le 22 octobre 1885, âgée de 17 ans, elle entre au noviciat, fait profession l’année suivante et prend le nom de Ascensión del Corazón de Jesús. Elle devient professeur dans le collège où elle a été élève. Ce sera son premier champ d’apostolat pendant 28 ans. Les témoins garderont d’elle le souvenir d’une excellente éducatrice, à la fois douce et forte, compréhensive et exigeante. Dès cette époque, avec d’autres sœurs, elle désire aller vers les plus pauvres, même dans les pays lointains dont elles reçoivent des nouvelles par les revues missionnaires. Or, voici qu’un événement négatif va lui permettre de réaliser ses aspirations. L’État anticlérical ferme l’école en 1912. Les sœurs écrivent des lettres en Amérique et aux Philippines pour proposer leurs services. Mère Ascension est “prête pour tout sacrifice”. Un dominicain dynamique, missionnaire au Pérou, le Père Ramón Zubieta, vient en Espagne et accepte leur proposition.
Les religieuses partent à cinq en 1913, avec trois Pères missionnaires. Sœur Ascension a 45 ans. Après un séjour de deux ans à Lima, elle est invitée avec deux autres sœurs à œuvrer dans le tout nouveau Vicariat apostolique de Puerto Maldonado dont le Père Zubieta est nommé évêque. Le lieu qui leur est dévolu est un endroit perdu dans la forêt où vit une tribu d’Indiens ; mais atteindre ce but paraît impossible pour les gens de Lima : jamais personne n’a tenté un tel itinéraire, car il faut franchir la Cordillère des Andes et voyager sur de dangereuses rivières. Elles y arrivent pourtant, à l’étonnement de tous, après 24 jours de voyage. La sœur Ascension fonde une école de filles, mais à côté des ‘natives’ il y a les ‘étrangères’ et les rapports ne sont pas faciles ; les sœurs accueillent tout le monde mais privilégient les ‘natives’. Sur la suggestion d’un Père dominicain, elle fonde le 5 octobre 1918 les Missionnaires dominicaines du Très Saint Rosaire, dont elle est Supérieure générale. Elle exerce une véritable maternité spirituelle toute empreinte de douceur ; en même temps, c’est une lutteuse pleine de courage, à l’esprit entreprenant. Peu à peu, sa congrégation devient internationale. Elle fait de nombreux voyages au Pérou et en Espagne, allant même deux fois en Chine.
La croix est le prix de cet apostolat fructueux. “On ne sauve pas les âmes sans se sacrifier soi-même”, dit-elle souvent aux sœurs. Elle s’offre comme victime à l’amour miséricordieux de Dieu (comme la Petite Thérèse en 1895). Peu après avoir été élue une troisième fois Supérieure générale, elle tombe malade et meurt.
Béatifiée en 2005.
« l’une des grandes missionnaires du siècle passé ». « Elle avait la trempe d’une combattante intrépide et infatigable ainsi que la tendresse maternelle capable de conquérir les cœurs ».
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Antonio

Message par Fée Violine Mer 29 Fév 2012 - 16:00

26 février Serviteur de Dieu Antonio de Valdivieso, né à Villa Hermosa, Burgos, v1495/1500, †León, Nicaragua, 26 février 1550, protomartyr d’Amérique pour la défense des Indiens, évêque du Nicaragua, disciple de Bartolomé de las Casas.

En décembre 2000, des fouilles dans les ruines de la cathédrale de León Viejo (Nicaragua) mirent à jour au pied des marches du grand autel trois tombes. Une équipe de scientifiques établit que ces restes étaient bien ceux des trois premiers évêques du Nicaragua (qui englobait à l’époque toute l’Amérique centrale). Ceux-ci furent solennellement transférés à la cathédrale de León le 26 février 2008.
Il s’agit de Diego Álvarez de Osorio (1534-1536), Francisco de Mendavía (1540) et Antonio de Valdivieso (1544-1550), qui furent vertueux et charitables envers les Indiens. Ils ont donné leur vie pour leurs brebis.

*Mgr Osorio mourut à l’hôpital, abandonné.

*Mgr Mendavía venait d’arriver comme évêque. Malgré les menaces des alliés du gouverneur Rodrigo Contreras qui ne voulait pas de juge ecclésiastique à León, il ordonna doyen de la cathédrale son frère, Pedro de Mendavía, et mourut subitement le lendemain. Pedro affronta vaillamment Contreras, qu’il envoya en Espagne, accusé par l’inquisition de violer les lois ecclésiastiques en relation avec les droits des Indiens et des veuves. Mais Contreras revint, absous par l’évêque de Tolède qui était son ami. En mai 1543 Mendavía fut arrêté et envoyé en Espagne sous l’inculpation de déloyauté envers le roi, durant sa captivité furent assassinés 4 laïcs loyaux envers l’Église et 1 frère franciscain.

*Mgr Valdivieso arriva en 1544 avec sa mère et sa sœur.
Il était entré au couvent dominicain Saint-Paul de Burgos (qui fut peut-être fondé par st Dominique lui-même en 1218), était parti en 1540 comme missionnaire à Lima (Pérou) dans une équipe de dominicains qui apportait un morceau de la Vraie Croix (d’où la ville de Veracruz) et fonda l’université Saint-Thomas. Rentré en 1543 en Espagne au couvent Saint-Paul de Valladolid, il y fit connaissance de Bartolomé de Las Casas, qui, connaissant sa vocation de service et son appui à la cause de l’évangélisation des Indiens, suggéra son nom à Charles Quint pour un évêché en Amérique. C’est ainsi que Bartolomé fut nommé évêque du Chiapas et Antonio du Guatemala. Ils se retrouvèrent à la consécration d’Antonio le 9 novembre 1545 à Gracias a Dios (Honduras). Ils avaient les mêmes idées sur la doctrine et la pastorale.
Les indigènes du Guatemala étaient les Indiens Chorotegas, Náhuatl, Chontales, Sutiavas de la côte Pacifique.
Avec son évêché, il reçut aussi de Charles-Quint la charge d’apporter et imposer au Nicaragua les Nouvelles Lois des Indes dictées en 1542, enlever aux encomenderos et autorités royales les terres des Indiens.
Pour Valdivieso, la famille Contreras était la cause principale de l’agitation au Nicaragua.
Il écrivit au roi douze lettres qui sont un témoignage de la difficulté et de la frustration que l’évêque rencontra. Le roi ne semble pas avoir compris la gravité des problèmes que l’évêque lui décrivait, l’impossibilité de faire appliquer les Nouvelles Lois.
Rodrigo de Contreras dut aller en Espagne en 1549-1550 pour se défendre devant le roi en appel des sentences du juge de Résidence Diego de Herrera, et pour demander qu’on lui rende les encomiendas qui lui avaient été enlevées en vertu de ces sentences et des Nouvelles Lois des Indes, chose qu’il n’obtint pas, certainement grâce aux dénonciations de Mgr Valdivieso qui influencèrent le roi contre lui. Ses fils Hernando et Pedro Contreras, à qui il écrivait, voulurent le venger.

En juin 1549 eut lieu une première tentative d’assassinat contre l’évêque.
Le mercredi des Cendres 26 février 1550, après la messe, Valdivieso se reposait dans la cathédrale, où il jouait aux échecs avec le frère Alonso de Montenegro op. Survint un groupe d’assassins guidés par Hernando de Contreras, Valdivieso tenta de fuir, Hernando le frappa à terre de multiples coups de poignard. L’évêque agonisant se confessa au frère Alonso, dit deux fois le Credo et mourut au milieu du deuxième. La violence de l’assassinat fut telle que la dague se cassa. Il mourut dans les bras de sa mère et fut enterré sommairement dans la cathédrale.
Hernando conquit ensuite Panama et ses richesses, et finit misérablement.
Étrangement, on ne connaît aucune déclaration de Las Casas à la mort de Valdivieso. Mais un dominicain de l’entourage de Valdivieso alla à Valladolid, sans doute pour dénoncer le crime, et revint au Nicaragua en septembre 1550 avec l’aide de Las Casas, occupé à la fameuse controverse.
Le délicat thème de l’intervention de l’Église dans la juridiction civile et criminelle, pour la défense des “misérables, très pauvres et très impuissants indigènes”, selon l’expression employée par Valdivieso et Las Casas dans la lettre pastorale du 19 octobre 1544.

Pour le 450ème anniversaire de son assassinat, la famille dominicaine du Nicaragua demanda au Saint-Siège de béatifier le Serviteur de Dieu Antonio de Valdivieso, « vu les motivations et circonstances de cet acte de violence contre un homme juste et droit, défenseur des indigènes marginalisés et maltraités ».
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Christophe

Message par Fée Violine Jeu 1 Mar 2012 - 22:01

1er mars Bx Christophe de Milan, Milan 1410- Taggia (Ligurie) mars 1484, l’apôtre de la Ligurie.
Ste Catherine de Sienne avait ardemment désiré que l’Ordre devînt un “jardin tout délicieux”. Raimond de Capoue et les autres disciples de la sainte recueillirent comme un testament son vœu fervent, et protégés par elle ils inaugurèrent heureusement la Réforme. Ainsi au 15ème siècle il y eut toute une floraison de saints et de bienheureux qui donnèrent à l’Ordre dominicain une nouvelle splendeur. De cette illustre troupe fait partie Christophe de Milan. La sainteté de vie, la sainte passion des âmes, la parole enflammée et éloquente, firent de lui un grand et efficace prédicateur. Il prit l’habit au couvent Saint-Eustorge. En 1446 il fut maître des novices à Mantoue. Il déploya un vaste apostolat en diverses régions d’Italie et spécialement en Ligurie occidentale. En 1460 à Taggia, à la demande des citadins, il fonda un couvent et une église qu’il consacra à Marie Mère des Miséricordes. Sous son gouvernement fleurirent la discipline et l’éclat du culte. À ces nobles fins, il disposa qu’à l’imitation des prêtres antiques qui servaient au Temple, les religieux chargés chaque semaine de diriger l’Office divin ne devaient plus sortir du couvent, ni avoir d’autres engagements, parce que, occupés uniquement du culte, il pourraient être médiateurs auprès de Dieu au nom de leurs frères retenus par d’autres services.
Christophe promut avec zèle les études et, en bon dominicain, attira à l’Ordre de nombreuses vocations. Il fut appliqué au culte divin et à la théologie. Il fut un des plus célèbres prédicateurs de son temps. La prédication doctrinale, la passion pour le décorum liturgique, la pratique édifiante de l’humilité, la pauvreté évangélique et l’attrait de la pureté firent de lui un fidèle imitateur de saint Dominique. Son corps repose dans l’église Sainte-Marie Mère des Miséricordes à Taggia.
Culte confirmé en 1875.
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Columba, Adela, Luisa

Message par Fée Violine Sam 3 Mar 2012 - 11:25

Trois futures saintes, une Allemande, une Espagnole et une Italienne:

3 mars Servante de Dieu Columba (Marianne) Schonath, 11 décembre 1730 à Burgellern près de Bamberg (Bavière), † 3 mars 1787 à Bamberg.
Fille du meunier Johann Georg Schonath et de son épouse Katharina Popp, élevée par sa grand-mère paternelle jusqu’à 8 ans, enfant très pieuse. Sa mère meurt en 1742 à l’âge de 37 ans. Marianne entre le 27 mai 1753 comme soeur converse au monastère dominicain du Saint Sépulcre à Bamberg, sous le nom de soeur Maria Columba, à cause de la Bse Colomba de Rieti, OP. Elle prononce ses vœux le 24 septembre 1754. Peu après commencent ses douleurs, qui atteignent leur paroxysme en 1763 avec les stigmates, qui sont attestés en décembre 1763. Elle avait aussi des visions, qui dépassaient ses forces physiques. Elle mena désormais jusqu’à sa mort une vie lourdement éprouvée par des souffrances physiques et morales, une vie d’expériences mystiques et de grâces, qu’elle décrivit dans des écrits mystiques. Columba est morte en réputation de sainteté. Sa tombe est un lieu de pèlerinage.
Béatification en cours, nihil obstat juillet 2000.

3 mars Servante de Dieu Adela Soldevila Galiana de Casesnoves, née le 5 mai 1906 à Xàtiva, Valencia, + 3 mars 1988 même lieu, laïque dominicaine, mariée.
Manuel et Adela, parents de 10 enfants, étaient très connus pour leur générosité. Ils avaient une pharmacie, qui fut vraiment le lieu de leur charité. Ils offraient les médicaments nécessaires à de très nombreuses personnes, qui ne pouvaient pas payer en ces difficiles années de l'après-guerre. Manuel ne cessa jamais de prêter l’argent sans demander d'intérêt ni de garantie. «Tu me le rendras lorsque tu pourras», telle était sa réponse et il ne faisait signer aucune note. Tout, toujours, avec le consentement d'Adela, qui partageait la bonté et la générosité de son mari.
Nihil obstat 2009; ouverture de l'enquête diocésaine 25 mars 2009. Manuel (mort en 1958) est aussi en cours de béatification.

4 mars Servante de Dieu Luisa Piccarreta, Corato près de Bari 23 avril 1865 - 4 mars 1947, tertiaire dominicaine, mystique, "la petite fille de la volonté divine", auteur, connue pour n’avoir vécu que de l’eucharistie pendant 65 ans.
L’archevêque de Trani a ouvert sa cause de béatification en 1994. L’enquête et documentation du diocèse fut achevée fin 2005, et le Vatican a ouvert l’examen en mars 2006. Quelques années avant sa mort, le Bx Annibale Di Francia écrivit ce bel éloge:
«Il semble que Notre-Seigneur Jésus-Christ, Lui qui multiplie toujours plus les merveilles de son Amour, ait voulu former en cette vierge (dont Il disait qu’elle était la plus petite qu’Il ait pu trouver sur cette terre, dépourvue de toute instruction), un instrument adapté pour accomplir une mission si unique et si sublime qu’elle ne peut être comparée à aucune autre, à savoir le Règne de la Divine Volonté sur la terre comme au ciel. »
http://www.luisapiccarreta.ca/bio_2.htm

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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Josefa

Message par Fée Violine Mer 7 Mar 2012 - 19:11

7 mars Servante de Dieu Josefa Berride Bureth, née le 4 novembre 1648 à Siétamo, Huesca (Espagne), + 7 mars 1717 à Siétamo, tertiaire dominicaine.
Selon sa volonté, après sa mort un couvent fut fondé par ses disciples : Soeur Maria Lay et trois autres soeurs fondèrent en 1725 les Béates de Sainte Marie-Madeleine et Sainte Rose de Lima. C’est l’origine de l’actuel collège Sainte-Rose de Huesca.
Béatification en cours. Nihil obstat 2000.
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Barbara, Assunta

Message par Fée Violine Ven 9 Mar 2012 - 16:56

9 mars Barbara Pfister, née à Wattenheim 1er septembre 1867, + Spire 9 mars 1909.
Fille de Balthasar Pfister, menuisier, et de Margaretha Maltry, dès l’enfance Barbara eut des visions sur la vie de Jésus. Sa piété l’isolait des autres enfants. Elle se mettait souvent à genoux devant le Saint Sacrement. À 17 ans elle entre chez les moniales dominicaines de Spire. Comme parfois après la communion elle s’évanouissait et qu’on devait l’emporter hors de l’église, on la renvoya au bout d’un trimestre. La supérieure à cette époque ne se doutait pas que ces évanouissements étaient dus à des visions. Barbara travailla d’abord comme employée de maison à Spire, pour aider un peu sa famille financièrement.
Le 30 juin 1890 les cinq plaies du Christ ainsi que les marques de la couronne d’épines devinrent pour la première fois visibles sur son corps. Barbara voulait absolument garder cela secret, mais n’y réussit pas longtemps. Quand les stigmates furent connus, elle se vit exposée à de méchantes accusations. Mais les interrogatoires policiers et médicaux ne purent établir aucune fraude et ses directeurs spirituels confirmèrent toujours la limpidité de son caractère. Les attaques et calomnies augmentaient, mais Barbara supportait tout avec patience et esprit de sacrifice. L’expiation de substitution pour les fautes des autres était son désir. Chaque année, à l’époque de la passion et particulièrement aussi pour la fête du couronnement d’épines, qui était encore fêté à cette époque dans le diocèse de Spire, Barbara devait particulièrement supporter beaucoup de souffrances. Quand alors son directeur spirituel lui lisait quelques passages de la liturgie du jour, c’était pour elle un allègement et une musique consolante.
À partir de 1896, elle vécut sous la protection des soeurs de charité de Spire, rue de l’Ange. Friedrich Molz fut son directeur spirituel, dessina ses visions et publia en 1928 sa biographie.
Barbara Pfister est une des très rares personnes en Allemagne qui ont eu des visions sur la vie du Christ et portaient en même temps des stigmates visibles, étudiés scientifiquement.
En 1938, le diocèse de Spire a nommé une commission pour rassembler tous les témoignages, les comptes rendus, et notamment les nombreux exaucements de prières, sur la défunte mystique. Nikolaus Lauer a utilisé ces matériaux pour écrire une biographie, publiée en 1939 à de nombreux exemplaires, mais la guerre interrompit les démarches pour la béatification. Récemment, à Ludwigshafen, un cercle amical Barbara Pfister a été créé pour relancer le processus en faveur de l’unique stigmatisée du Palatinat, mais il n’y a rien de nouveau côté béatification. Mais sa tombe est un lieu de pèlerinage.

9 mars Servante de Dieu Assunta Viscardi, Bologne 11 août 1890 – Bologne 9 mars 1947, tertiaire dominicaine.
Diplômée de l’École Normale d’institutrices de Bologne en 1909, elle fonde en 1928 une œuvre caritative : l’œuvre de Saint Dominique pour les enfants de la Divine Providence, reconnue par l’Église en 1948 et par la République italienne en 1955.
Elle ouvre en 1933, près de la place San Domenico, "La Porte de la Providence" adossée au couvent dominicain, pour donner des secours matériels aux pauvres.
Saint Dominique, pour qui elle a une fervente dévotion, est son modèle pour aider les enfants des rues. Beaucoup furent placés dans des institutions où ils purent recevoir une éducation intégrale. Assunta les suivait tous avec sollicitude et attention personnalisée. Elle avait une petite équipe de collaboratrices, dominicaines comme elle. Une grande partie du financement provenait des écrits qu’elle éditait, car Assunta avait un don pour l’écriture, et ainsi elle diffusa et a légué à l’histoire des milliers de pages, qui seront précieuses pour le procès.
Le collège « Nid de Farlottine » est aujourd’hui florissant. Une école publique de Bologne porte le nom d’Assunta Viscardi.

Le procès de béatification a été ouvert le 9 mars 2009, clôture de l’enquête diocésaine 16 avril 2011. Nihil obstat 2009.
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Alcide, Marie-Joseph

Message par Fée Violine Sam 10 Mar 2012 - 10:56

Aujourd'hui deux grands hommes, français, dont le premier sera béatifié dans moins de 3 mois:

10 mars Vble [bientôt Bienheureux] Alcide-Vital Lataste (Jean-Joseph), né le 5 septembre 1832 à Cadillac, Gironde, + 10 mars 1869 à Frasne-le-Château, Haute-Saône.
Fondateur des Soeurs Dominicaines de Béthanie.
Dernier d'une famille de sept enfants. Ses parents, Vital Lataste et Jeanne Grassiet, étaient propriétaires de quelques arpents de vigne et d'un négoce de tissus. Son père, libre penseur, ne s'opposait pas à la piété de son épouse, qui éleva chrétiennement ses enfants. À la suite de graves problèmes de santé, Alcide dut aller vivre à Loupiac, où il resta trois ans. Il en revint guéri, et attribuera ultérieurement cette guérison à ses profondes et nombreuses prières à la Sainte Vierge. Ses parents l’envoyèrent au petit séminaire de Bordeaux, où il rencontra Henri Lacordaire pour la première fois. La vocation sacerdotale grandissait dans l'esprit d'Alcide, mais il craignait d'en être indigne. Admis au collège de Pons pour la poursuite de ses études, dans la section laïques, sur ordre de son père, ses supérieurs ne l'encouragèrent pas à approfondir sa vocation. Seule sa sœur Rosy le soutint et l'empêcha d'abandonner et de devenir indifférent à toute forme de vie religieuse. En 1850 après son bac il retourne chez ses parents pendant un an : il écrit des poésies, consacre beaucoup de temps à la lecture. Puis il devint fonctionnaire dans les impôts (1851-1857). Il fréquenta un groupe de jeunes gens chrétiens, où il découvrit l'adoration nocturne du Saint Sacrement, fondement et force de leur action caritative, et fit connaissance avec la Société Saint-Vincent-de-Paul dont il sera un membre très actif.
« Doué d'un cœur bon et compatissant, il ne fut pas longtemps novice dans l'exercice de la charité. (…) Ses visites étaient longues et respiraient la plus franche cordialité ; aussi étaient-elles attendues avec impatience et accueillies avec joie. »
Dans toutes les villes où il passait, soit il participait activement aux Conférences existantes, soit il en fondait là où il n'y en avait pas encore.
En 1853 il est nommé à Privas, où il rencontre une jeune fille qu’il désire épouser, mais son père s'y oppose et fait muter son fils à Pau, puis la jeune fille meurt. Malgré son chagrin, Alcide continue ses activités au sein des Conférences, réfléchit de plus en plus à sa vocation, et finalement entre en 1857 au noviciat des Frères Prêcheurs de Flavigny. L’Ordre dominicain venait de renaître en France grâce à Lacordaire. Alcide est heureux.
Un problème de santé retarde sa profession, qui a lieu en mai 1859 à Toulouse. Le lendemain, il part pour le couvent de Chalais, près de Grenoble, et en juillet Lacordaire transfère la communauté à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. C'est en ces lieux que le frère Jean-Joseph Lataste va approfondir sa vie spirituelle, et faire connaissance avec Marie Madeleine qui sera l'inspiratrice de sa vocation de fondateur.
« Il est donc vrai, les plus grands pécheurs, les plus grandes pécheresses ont en eux ce qui fait les plus grands saints ; qui sait s'ils ne le deviendront pas un jour ? »
En mai 1862 il fit profession solennelle, en février 1863 il fut ordonné prêtre à Marseille.
Il est envoyé à Bordeaux. Il prêche, anime des retraites, confesse, instaure l’adoration perpétuelle. Déjà, lors de son séjour dans les Pyrénées, il avait été sensibilisé à la détresse des femmes en difficulté, bien avant la rencontre décisive avec les détenues de Cadillac en septembre 1864, lors d'une retraite où ses supérieurs l'avait envoyé prêcher. D'emblée, le prédicateur aborde les détenues en leur adressant des mots qu'elles n'avaient pas l'habitude d'entendre :
« ...Et moi, ministre de Dieu, consacré quoique très indigne, au service de ses autels, voué pour toute ma vie à la privation absolue de tout ce dont vous avez abusé, volontairement lié par les vœux perpétuels de pauvreté, d'obéissance et de chasteté, moi je viens à vous de moi-même, sans attendre que vous m'ayez appelé, et vous tendant les mains, je vous appelle : mes bonnes, mes pauvres, mes chères sœurs ».
Parallèlement, il entend longuement les détenues en confession, et parle avec une foi profonde de la miséricorde divine. Et c'est là, entre la découverte du monde carcéral, inspiré par l'exemple de Marie Madeleine, et conforté par l'espérance profonde qu'il avait dans le pardon divin, que le Père Lataste entrevit ce qui allait être un projet novateur, la fondation de Béthanie. Dans l'enthousiasme de sa jeunesse (il avait 32 ans), et dans l'intime conviction que c'était là l'œuvre voulue par Dieu, il se lança immédiatement dans les démarches de fondation d'une congrégation qui accueillerait des détenues en fin de peine, afin qu'elles retrouvent le chemin de la prière et du pardon, au milieu d'autres religieuses. Les réticences furent nombreuses, il n'était pas dans l'esprit du temps d'imaginer une quelconque rédemption pour ces personnes que la société considérait comme définitivement perdues pour elle. Le père Lataste continuait de son côté son intense activité de prédicateur, tout en vivant les troubles occasionnés par la restauration de la Province de Toulouse et les divergences entre les partisans des idées de Lacordaire et celles d'autres penseurs dominicains.
C'est en 1865 qu’il put retrouver les détenues de Cadillac, et l'attitude des femmes lors de l'Adoration et des confessions qu'il reçoit, lui font envisager encore plus intensément l'urgence de la fondation qu'il souhaitait pour elles.
« J'ai eu l'occasion une fois de plus d'admirer le travail de la grâce dans ces âmes et de constater la nécessité et l'opportunité de cette fondation, non seulement pour plus tard, mais dès maintenant ».
Toutefois, nommé maître des novices, ses charges pastorales au couvent de Flavigny ne lui laissèrent pas grand loisir. Il rédige une biographie de la Bse Imelda Lambertini (voir 12 mai). Il publie aussi d’autres brochures, dont la plus importante sera celle du projet de fondation de Béthanie, intitulée Les Réhabilitées, publiée en mai 1866.
Il existait déjà quelques établissements qui accueillaient des femmes sortant de prison, comme les refuges tenus par les sœurs du Bon-Pasteur d'Angers, mais ces femmes, si elles y trouvaient accueil et lieu de prière, ne pouvaient jamais y devenir religieuses. Le Père Lataste souhaitait, lui, qu'il y ait fusion entre les religieuses et les repenties, sans tenir compte du passé des unes et des autres. Faire accepter cette idée novatrice, trouver des locaux, faire venir des religieuses pour la fondation de l'institution ne fut pas facile. Avec confiance et pugnacité, le Père Lataste envoya sa brochure sur Les Réhabilitées à de nombreuses personnalités, s'appuyant sur les écrits de Lacordaire mais aussi sur ceux de Victor Hugo dont la publication récente des Misérables avait marqué l'opinion publique.
C'est alors que Mère Henri-Dominique, religieuse déjà sensibilisée aux problèmes de la réhabilitation des détenues, rencontra Jean-Joseph Lataste à Flavigny. Ce fut le début d'une étroite collaboration. Après de nombreuses vicissitudes pour trouver un lieu où implanter la fondation, la congrégation put s'installer à Montferrand-le-Château (diocèse de Besançon) en 1866. Pour le fondateur, Béthanie n'est pas son œuvre, mais sera toujours celle de Dieu.
« Je désire que nulle excepté vous ne sache de nos enfants la cause ni la durée de leur détention. Il faut que le passé soit absolument enterré, mis dans la tombe ; qu'il n'y soit jamais fait allusion devant qui que ce soit, mais seulement en confession et en direction, entre vous et elles ».
En mai 1867, l'œuvre de Béthanie comptait 12 personnes, dont 4 réhabilitées. Et c'est en la fête de sainte Marie-Madeleine, le 22 juillet 1868, que le Père Lataste remit l'habit aux deux premières réhabilitées. Actuellement, les sœurs dominicaines de Béthanie ont des implantations en France, en Italie et en Suisse.
Guéri d’une ostéomyélite en 1863, le P. Lataste tombe à nouveau malade en 1868. En janvier 1869, il dicte à Mère Henri-Dominique le début des constitutions de Béthanie, qui ne seront terminées qu’après sa mort. À l'approche de la mort, il pria pour ses filles et rendit grâce :
« Je remercie bien l'ordre de Saint Dominique tout entier de m'avoir donné son saint habit.
Je remercie bien et je bénis en mourant toutes les personnes qui m'ont approuvé et m'ont aidé de leurs prières, de leurs conseils, de leur influence, de leurs dons.
Je pardonne à tous ceux qui ne m'ont pas approuvé et même qui m'ont contredit et combattu : je prie Dieu de les bénir tous, tous. »

Un an plus tard, la communauté de Béthanie quittait Frasne-le-Château où il avait été enseveli. Sa dépouille incorrompue fut alors exhumée pour être transportée dans le cimetière du nouveau couvent de Montferrand-le-Château, jusqu'à la translation dans la chapelle des sœurs lors de l'ouverture du procès en béatification en 1937. Sur sa tombe il est écrit :
« Parvenu à la perfection en peu de temps, il a connu la plénitude des longues vies ».
Il avait offert sa vie pour que saint Joseph soit déclaré le saint patron de l'Église universelle.
Vénérable 1er juin 2007. Béatifié le 2-3 juin 2012 à Besançon.
« Dieu ne regarde pas ce que nous avons été, il n'est touché que par notre amour »
« Venez à Jésus, il a du baume pour toutes les blessures »
« Dieu ne pèse les âmes qu'au poids de leur amour »
« Mon Dieu, faites de moi un prêtre toujours fidèle, un religieux selon votre cœur, un saint ! »


10 mars Marie-Joseph (Albert) Lagrange, né à Bourg-en-Bresse 7 mars 1855, + Saint-Maximin 10 mars 1938. À l’âge de trois ans, il reçoit la bénédiction du saint curé d’Ars.
Après des études classiques au petit séminaire d’Autun, il poursuit à Paris des études en droit jusqu’au doctorat. Attiré par l’idéal de saint Dominique, il entre au séminaire d’Issy-les-Moulineaux (1878-1879), puis au noviciat de Saint-Maximin où il reçoit l’habit dominicain des mains du prieur provincial, le Bx Hyacinthe-Marie Cormier (voir 21 mai). Dès la fin du noviciat en 1880, un décret d’expulsion des religieux oblige tous les frères dominicains à quitter la France. Ils sont accueillis par les dominicains espagnols dans leur couvent de Salamanque, où le frère Lagrange étudie la théologie de saint Thomas d’Aquin et la doctrine mystique de sainte Thérèse d’Avila. Il est ordonné prêtre le 22 décembre 1883 à Zamora.
Habité par un goût passionné pour l’étude de la Bible, il est envoyé à Jérusalem au couvent Saint-Étienne, où il fonde une école biblique inaugurée le 15 novembre 1890. Désormais, et jusqu’au dernier jour, sa vie est consacrée au service de la Bible : chercheur, professeur d’exégèse, directeur de l’École biblique et de la Revue biblique (1892), auteur de nombreux livres et articles, prédicateur… Il passe à Jérusalem 45 ans de sa vie. Son livre le plus connu est L’Évangile de Jésus-Christ, traduit en plusieurs langues.
Son œuvre d’exégète a le mérite de rendre à la pensée catholique droit de cité dans le monde savant. La contradiction et les épreuves, sur ce terrain de combat apostolique pour le salut des âmes, n’ont pas manqué. Fidèle et fervent, le père Lagrange poursuit jusqu’au bout son service d’Église.
En 1935, il rentre définitivement en France pour des raisons de santé, à Saint-Maximin, d’où il part vers le Père. Sa dépouille mortelle est ramenée à Jérusalem en 1967 dans le chœur de la basilique Saint-Étienne.
Les conditions précaires de la fondation en 1890 de l’Ecole biblique de Jérusalem nous laissent pantois quand on mesure ce qu’en a fait, au fil du temps, Marie-Joseph Lagrange. Ce Dominicain voulait autant recevoir la Bible comme la Parole de Dieu que jouer à fond le jeu de la critique. Sa méthode est de joindre l’observation du sol à l’étude des textes, de lier la méthode historique à la règle de la foi, en pratiquant une exégèse théologico-critique. Il n’en est pas moins un spirituel, enracinant sa vie dans la prière, ce qui en fait un vrai exégète en quête de Dieu. Une telle activité scientifique ne se fait pas sans heurts avec l’institution ecclésiale, confrontée à la crise moderniste. Lagrange connaît les affres de la censure et fait face aux critiques de sa Méthode historique et de son commentaire de la Genèse. Il voit certains de ses écrits interdits. Rome le considère comme suspect. Il doit quitter Jérusalem et se retire à Paris. À l’heure de la réconciliation, il s’en retourne à Jérusalem où il prépare la relève. Il continue à publier et a la joie d’être reconnu par ses pairs comme un grand serviteur de l’Eglise lors de son Jubilé sacerdotal.
Sa cause de béatification a été initiée et progresse. Parmi une multitude de témoins des bienfaits de sa vie, de son œuvre et de son intercession, les papes Paul VI et Jean-Paul II ont fait l’éloge de ce savant qui a relié la foi et la science. http://www.mj-lagrange.org/?p=473
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Tommasello, Róża

Message par Fée Violine Dim 18 Mar 2012 - 11:44

17 mars Bx Tommasello, +1270 à Pérouse.
Selon un document historique quasi contemporain du Bx, le Nécrologe du couvent dominicain Saint-Dominique de Pérouse, Tommasello entra au couvent quand il était encore enfant. Il fut pendant des années élève de st Thomas d’Aquin, sans doute quand celui-ci enseignait à Rome (1265-67) et à Viterbe (1267-1268). Tommasello a laissé le souvenir de sa grande doctrine, de son enseignement et de sa prédication à Pérouse et dans les cités voisines, de sa vie religieuse exemplaire et sainte. Le Nécrologe exalte aussi son esprit de mortification, rappelant par exemple la fois où il alla à Naples pour un Chapitre provincial, avec une chemise de fer sur la chair. On lui attribue beaucoup de miracles, que par humilité il cherchait à tenir cachés; le clergé et le peuple de Pérouse le tenaient pour saint, même de son vivant. Il était aussi favorisé du don de prophétie. Le Nécrologe dit que Tommasello mourut à l’âge de 28 ans, mais vu tout ce qu’on dit qu’il a fait, ce doit être une erreur d’écriture (38 ans ?). Il fut enseveli dans l’église de son couvent, près de l’autel de la Vierge Marie. Plus tard, en 1285, on lui fit une tombe plus digne. À présent, ses restes sont dans l’église St-Dominique de Pérouse, avec ceux du Bx Nicola Paglia de Giovinazzo.

18 mars Vble Róża Filipa Białecka (Maria Kolumba), née 23 août 1838 à Jaśniszcze, Podkarpackie (Pologne), + 18 mars 1887 à Cracovie.
Fondatrice des Soeurs Dominicaines de Pologne (sœurs du tiers-ordre dominicain).
Enfant, Róża avait beaucoup de dons naturels et surnaturels, elle était très obéissante. Quand ses sœurs n’étaient pas sages, c’est elle qui demandait pardon à leur mère. Le père, Franciszek Białecki, très chrétien, accueille des prêtres jésuites persécutés. La mère, Anna Ernestyna, pieuse et intègre, a vécu longtemps et supporté de lourdes croix avec liberté d’esprit.
Voyant les dons exceptionnels du Seigneur dans cette enfant, les prêtres ont convaincu la mère que Róża ferait une bonne religieuse. À 19 ans elle entre au noviciat des sœurs dominicaines de Nancy, en France, fait ses premiers vœux (soeur Maria Kolumba) puis revient en Pologne fonder la congrégation des sœurs dominicaines : en 1861 elle ouvre un couvent à Wielowies (c'était le rêve du P.Vincent Jandel, Maître de l’Ordre, de ressusciter le Tiers-Ordre des soeurs dominicaines en Pologne).
Connaissant les besoins de ces paysans pauvres et illettrés, elle commence sa mission de charité en organisant un réseau d’écoles paroissiales où enfants et adultes peuvent apprendre à lire et écrire, et viennent à une meilleure connaissance de la foi. Elle se dévoue aux malades et aux mourants, et fait un spécial effort pour leur apporter une aide matérielle et sacramentelle, de sorte qu’ils retrouvent leur dignité et meurent réconciliés avec Dieu.
À sa mort en 1887, la jeune congrégation a tellement grandi que quatre autres couvents sont ouverts. Ses filles spirituelles continuent la mission que leur avait confiée leur fondatrice et se consacrent à l’éducation chrétienne, soin aux malades et assistance aux pauvres à travers le monde. Déclarée vénérable 20 décembre 2004.

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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Clément, Maurice, Sébastienne

Message par Fée Violine Mar 20 Mar 2012 - 21:26

19 mars Bx Clément, évêque 1233-1258, le premier dominicain de Grande-Bretagne et Irlande à devenir évêque.
Saint Dominique l'avait accueilli dans l'Ordre qu'il venait de fonder et lui confia la mission de le répandre en Écosse où il devint évêque de Dunblane (ou Strathearn), diocèse en situation difficile. Il oeuvra à restaurer la viabilité financière de l'évêché, ce qui impliqua de difficiles négociations et une visite au pape à Rome. Clément réussit à sauver l’évêché d'un déménagement vers l'abbaye d'Inchaffray. Il regagna aussi assez de revenus pour commencer les travaux de la nouvelle cathédrale de Dunblane.
Il dut affronter des difficultés semblables avec l'évêché appauvri d'Argyll dans les années 1240. Il fut chargé de restaurer la viabilité du diocèse, ce qui lui permit de créer des liens d’amitié avec le roi Alexandre II d'Écosse, auprès de qui il se trouvait quand ce roi mourut durant une campagne à Argyll en 1249. En 1250 il installa un nouvel évêque à Argyll.
Dès 1250 il avait gagné la réputation d’être l’un des réformateurs dominicains les plus actifs en Grande-Bretagne. Clément contribua à la canonisation de st Edmond d'Abingdon (1246) et de la reine ste Marguerite d’Écosse (1250).
Après sa mort, il fut vénéré lui-même comme saint, mais il n’a jamais été formellement béatifié.

20 mars Bx Maurice Csaky (Ugod?, Hongrie, v1281 - Györ, Croatie, 20 mars 1336).
Fils de Demeter III, seigneur de Csak, et d’une fille du noble Miklós Kőszegi, dès l’enfance il montre de l’attrait pour la dévotion, et quand un dominicain lui lit la vie de saint Alexis de Rome, il veut entrer au couvent. Mais son père l’oblige à se marier en 1301 avec Catherine, fille d’Amédée, prince palatin. Trois ans après, ils furent d’accord pour se séparer. Il entra chez les dominicains de l’île Sainte-Marguerite à Budapest. Le gouverneur de Budapest, Ladislas, met Maurice en prison pendant 5 mois pour tester la fermeté de sa résolution, l’accusant d’avoir abandonné le service du prince palatin. Quand on le libéra, il n’avait pas changé d’idée ; mais les supérieurs du couvent préférèrent l’envoyer à Bologne, où il fit ses études et sa profession. Puis il revint en Hongrie, où il y avait la guerre. Il s’interposa entre les combattants. Il vécut à Györ, où il fut nommé sacristain et diffusa la dévotion au Saint Sacrement.
Son procès de canonisation était en cours et devait se conclure au concile de Ferrare, mais fut interrompu par l’invasion turque qui détruisit son tombeau en 1438. Ce qui n’empêche pas l’Église hongroise de l’honorer d’un culte très officiel depuis 1494, quand il fut inclus au calendrier liturgique.

20 mars Sébastienne de Sainte-Marie, 1602 à Pasig (Philippines)-1642, tertiaire OP.
Elle mène une vie très austère : cilice, discipline, jeûne presque en permanence (les 15 dernières années de sa vie, elle ne prend quasiment que l’eucharistie), et dort très peu : la nuit elle passe 4 ou 5 heures à genoux en prière, s’offrant au Seigneur comme victime pour expier les péchés commis dans les îles. Sébastienne était consumée d’amour divin, d’une humilité profonde, d’une obéissance scrupuleuse. Elle obtient des guérisons, fait des prophéties ; elle va dans les prisons et les hôpitaux pour consoler ceux qui souffrent. Exténuée, elle rend à Dieu sa belle âme à l’âge de 40 ans.
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Jeanne, Geltrude

Message par Fée Violine Jeu 22 Mar 2012 - 20:42

22 mars Jeanne de Saint François, 1612 dans les Côtes d’Armor – 22 mars 1650 à Dinan, converse dominicaine.
De famille noble, elle entre à 25 ans au monastère Sainte-Catherine de Dinan. C’est une religieuse parfaite, humble, obéissante, mortifiée, aimant Dieu, charitable envers le prochain. Une fièvre contagieuse se répand dans le couvent, elle soigne les sœurs malades, est contaminée et meurt, âgée de 38 ans.

22 mars Vble Maria Geltrude Salandri, née 14 janvier 1690 à Rome, + 22 mars 1748 à Valentano, Viterbe, religieuse dominicaine.
Elle entra très jeune comme pensionnaire au monastère Sainte-Catherine de Viterbe, mais c’est à Valentano qu’elle professera sa foi en fondant le monastère du Très Saint Rosaire puis l’hôpital public, avec l’aide financière du marquis De Angelis de Montefiascone. Sa vie était très mortifiée et d’intense recueillement. Elle fut très aimée et vénérée durant sa vie, stigmatisée, et mourut en réputation de sainteté.
Déclarée vénérable le 10 février 1884.
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Venturin, Sara

Message par Fée Violine Sam 31 Mar 2012 - 14:10

28 mars Venturino de Bergame, 9 avril 1304 à Bergame -† 28 mars 1346 à Smyrne.
Son père, le célèbre maître Lorenzo de Apibus (de la famille Artifoni di Almeno), docteur en grammaire et logique, précepteur des neveux du cardinal Longo à Avignon; sa mère, de la noble famille Caracosa. Ses frères et sœurs : Pierina, Caterina (qui devint moniale dominicaine) et Jacopo Domenico (qui fut ami de Pétrarque).
À 14 ans, Venturino entra chez les dominicains au couvent Saint-Étienne à Bergame. Il finit ses études à Gênes, fut ordonné prêtre et devint maître des novices. Il s’inscrivit à la Société des Frères pèlerins, instituée par l’Ordre pour les Missions d’Orient. Arrivé à Venise pour s’embarquer, il fut, en fait, envoyé à Chioggia, à Vicence, et à Bologne. Il s’imposait déjà comme orateur, souvent contraint de prêcher en plein air vu le nombre d’auditeurs (1328-1335).
En 1335 il organisa pour des pénitents un pèlerinage Bergame-Rome, dans l’intention de faciliter la conversion des pécheurs à la pénitence, d’amener guelfes et gibelins à faire la paix, et de réconcilier avec le pape les nombreux excommuniés bergamasques. 3000 personnes partirent le 5 février 1335, avec une halte à Florence. Arrivé à Rome le 21 mars, il prêcha pendant 12 jours, puis (laissant le pèlerinage se terminer dans le désordre) il partit avec son frère Jacopo voir à Avignon le pape Benoît XII, qui se méfiait peut-être (comme Clément VI par la suite) du tempérament enthousiaste de Venturino, qu’on pouvait juger utopiste, et de ses apparences d’agitateur. Son projet fut mal compris : Benoît XII crut que Venturin voulait se faire pape. Suivit un interrogatoire, puis l’interdiction de prêcher et de confesser, et l’exil à Aubenas dans un couvent pendant 8 ans, qu’il passa à écrire des lettres et des traités spirituels : De Spiritu Sancto, In Psalterio decacordo, De humilitate, De Profectu spirituali, De remediis contra tentationes spirituales.
Finalement il fut libéré en 1343 par Clément VI qui le réhabilita publiquement et l’envoya à Milan prêcher la Croisade contre les Turcs. Il pressa le pape de nommer comme chef de la croisade Humbert II de Dauphiné, dont il avait été l’ami et le conseiller spirituel, mais Humbert se révéla incapable. Venturino accompagna les croisés de Marseille en Orient, entouré d’un extraordinaire enthousiasme. Mais à peine arrivé à Smyrne, il succomba aux fatigues apostoliques et aux pénitences.
Venturino fut maître de grammaire comme son frère et son père, mais surtout prédicateur populaire très efficace, contemplatif de rude tempérament, convaincu et ardent dans sa mission de réformateur; il fut aussi thaumaturge. Visage émacié et ascétique ; parole facile et prompte, en latin ou en italien (il savait aussi le français et un peu d’allemand). Ses sermons avaient des couleurs effrayantes, son tempérament était passionné, sa vie spirituelle intense, son mysticisme hardi, son prophétisme accentué. Toute l’Italie venait l’écouter.
Venturino correspondait avec des Italiens, Allemands, Français, Anglais, Espagnols. Ses lettres sont structurées comme celles de ste Catherine de Sienne. Avec les lettres il envoyait aussi des instruments de pénitence.
Étranger aux intérêts politiques, il était soutenu par la conscience d’être inspiré par Dieu.
Il était ami avec les dominicains Jean de Tambach et Jean Tauler, qu’il influença ainsi que les autres mystiques allemands du 14ème. Un tableau, à Bergame, le représente méditant, un livre ouvert dans les mains, avec l’inscription: Beatus Venturinus Ceresolus.

28 mars Servante de Dieu María Sara Alvarado Pontón, fondatrice des sœurs dominicaines filles de ND de Nazareth, née 12 septembre 1902 à Bogotá, +28 mars 1980.
Treizième enfant de Dámaso Alvarado et Felisa Pontón. Dès l’enfance, la maladie (rhumatisme) la tient éloignée des jeux mais aussi des vanités. La première communion lui laisse le souvenir inoubliable de l’appel à la sainteté. Les plaisirs du monde l’attirent aussi. Sa santé ne lui permettant pas d’aspirer aux missions, elle fait divers essais de vie religieuse (active ou contemplative) qui sont des échecs. Elle sent qu’elle est appelée à quelque chose de spécial. Prière, adoration nocturne. C’est en 1938 qu’elle entreprend son Oeuvre avec la corporation des servantes, les plus méprisées de la société. Beaucoup sont des campagnardes, sans éducation, exploitées, humiliées et maltraitées par leurs patrons, parfois elles arrivent sur le trottoir, en danger physique et spirituel.
Le 11 février 1938, Sara quitte définitivement la maison de ses parents, elle s’installe aux environs de Bogotá, dans une ferme nommée San Gregorio, où les filles peuvent loger et recevoir les attentions dont elles ont besoin. Toute œuvre porte la marque de son auteur. Cette femme frappée par la grâce entreprend son œuvre sous l’inspiration du Saint Esprit. En prière devant le Saint Sacrement du 4 au 6 mars 1938, la fondatrice écrit son projet pour l’oeuvre des servantes qui aura comme fin “la plus grande gloire de Dieu et le bien du prochain”. La situation des filles demande une solution rapide: un asile pour les vieilles et malades, éducation et instruction scolaire et religieuse pour toutes.
“Notre vie sera simple et commune, à l’imitation de Jésus, Marie et Joseph à Nazareth. Vie cachée de prière et de travail, nous emploierons ces deux moyens pour l’apostolat; nous observerons dans notre façon d’être une dignité aimable, une douceur et humilité qui inspire confiance... nous exercerons la charité avec toutes... comme des servantes de la Sainte Vierge, nous aurons comme devoir sacré l’accomplissement de ses paroles, en étant comme elle profondément et sincèrement humbles”.
À partir de 1940, l’oeuvre Nazareth est soutenue par le frère Enrique Alberto Higuera Barrera OP, qui par la suite sera nommé cofondateur de la congrégation.
Le 9 novembre 1948, après une grave crise dans l’Oeuvre, Notre-Dame de Chiquinquirá, patronne de la Colombie, est couronnée généralissime, reine et maîtresse de l’Oeuvre.
En janvier 1964 l’œuvre est approuvée comme congrégation de droit diocésain, le 15 avril elle est déclarée agrégée à l’Ordre, et avec une grande joie les soeurs revêtent l’habit blanc et noir.
En septembre 1975, la congrégation est approuvée par le pape.
En 1980 la Mère Sarita meurt en réputation de sainteté.
Sa béatification est en cours. Nihil obstat 2001.

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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Giuseppe

Message par Fée Violine Sam 31 Mar 2012 - 14:11

1er avril Giuseppe Girotti, Alba (Piémont), 19 juillet 1905 – Dachau, 1er avril 1945.
De famille humble et estimée, à 13 ans il entre au séminaire dominicain de Chieri (Turin), fait profession en 1923, est ordonné prêtre le 3 août 1930. En 1931 il finit sa théologie à Turin. Il se spécialise à l’École Biblique de Jérusalem, puis enseigne l’Écriture Sainte au séminaire dominicain de Sainte-Marie des Roses à Turin et au collège des missionnaires de la Consolata.
En 1937, il publie un commentaire de l’Ancien Testament, sur le livre de la Sagesse, en 1942 un commentaire sur Isaïe. Dans ces deux volumes, il répand toute sa profondeur de réflexion, exposée avec une admirable clarté. Apprécié pour sa vaste culture, il aimait exercer le ministère sacerdotal aussi parmi les pauvres, spécialement à l’hospice voisin du couvent. « Tout ce que je fais est seulement pour la charité », est sa devise.
À cause de son attention aux problèmes sociaux et de son regard critique sur la politique de ces années-là, il fut suspendu de l’enseignement et surveillé par le régime fasciste.
Pour avoir aidé les juifs persécutés, il est arrêté le 29 août 1944, emprisonné à Turin, Milan et Bolzano, puis déporté à Dachau, toujours en compagnie de son ami don Angelo Dalmasso, qui a survécu et donné son témoignage sur lui.
Dans ce camp, pendant six mois, il se distingue par sa foi et sa douceur, fortifié par l’Eucharistie et les Écritures (qu’il étudie en compagnie d’un luthérien avec qui il a lié amitié), et consacrant ses dernières forces à réconforter les autres déportés.
Il mourut le jour de Pâques, peut-être d’une injection létale, parmi le regret et la vénération de tous les déportés, qui le considérèrent aussitôt comme saint.
Cause introduite en 1988.
Déclaré le 14 février 1995 "Juste parmi les nations".
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Pere, Juan, Antoni, Jofré, Blaise, Jean

Message par Fée Violine Jeu 5 Avr 2012 - 17:21

5 avril Disciples de st Vincent Ferrier (qui est fêté le 5 mai dans l'Ordre dominicain, mais le 5 avril dans le reste de l'Église), religieux dominicains :
* six Catalans:
- Juan de Alcoy et Pere de Maya, furent les premiers à se mettre à la suite de st Vincent, aussi étaient-ils ses disciples les plus chers. Ils le remplaçaient quand il était malade.
- Pere Queralt, de famille noble, brilla d’un vif éclat dans la compagnie de st Vincent.
Sa brillante éloquence fascina la reine María de Castille, épouse d’Alphonse V le Magnanime. Mort en 1462, enseveli au couvent de Lérida (corps incorrompu vu en 1808).
- Bx Pere Cerdà, né 1370 à Collioure, +7 décembre 1422 à Graus (Osca).
De famille modeste, sourd-muet, il entre comme frère convers au couvent dominicain, où il fait d’humbles tâches domestiques, vu ses limites et son manque de formation. Selon la tradition, il guérit quand Vincent Ferrier visite son couvent en 1409 : alors, Pere est vêtu de la chape noire du Père Ferrier et à son contact il recouvre l’ouïe et la parole. Dès lors, il entre dans l’Ordre comme frère, accompagne Vincent dans beaucoup de ses voyages de prédication, et va devenir lui-même un grand prédicateur, obtenant beaucoup de conversions, spécialement parmi les juifs. En 1420 il est élu prieur du couvent de Collioure. Au cours d’un séjour à Graus avec Vincent, il tombe malade et meurt en odeur de sainteté, sur un lit de sarments qui était sa couche habituelle. On dit que les cloches de la ville sonnèrent toutes seules pour annoncer sa mort. Il est enterré au sanctuaire de la Mère de Dieu de la Penya, à Graus. On l’a toujours honoré d’un culte public, à Collioure (le 7 décembre) et dans l’Ordre dominicain, bien qu’il n’ait pas été béatifié officiellement. Des guérisons ont été attribuées à son intercession.
- Bx Antoni Fuster, Catalogne fin 14ème – début 15ème.
On a très peu d’informations sur sa vie. Il entre chez les dominicains, il est un des premiers disciples de saint Vincent Ferrier, qu’il accompagne dans ses voyages en 1403. Il avait un talent merveilleux pour pacifier les ennemis. À la demande du roi Martin I l’Humain (1356-1410), en 1409 il pacifie, avec les chanoines Bernat Despujol, Berenguer Despruners et Jaume Roca, les factions qui déchiraient la ville de Vic. Pour cela on l’appela l’Ange de la Paix. Il est vénéré comme bienheureux à Vic et dans l’Ordre dominicain, bien qu’il n’ait pas été formellement béatifié.
- Bx Jofré de Blanes, né à Barcelone, + 11 novembre 1414 à Barcelone.
De famille riche, peut-être fils du chevalier Ramon de Blanes et de Blanca de Palau (et donc frère de Francesc de Blanes, évêque de Gérone et Barcelone), il prend l’habit dominicain au couvent Sainte-Catherine de Barcelone. Très ami de Vincent Ferrier, avec lui et à la demande du roi Martin I l’Humain il intervient pour faire la paix entre Martí d'Orís et Pere de Centelles, ainsi qu’entre les dels Malla et les Sancitorra de Vic, ville où ils prêchent avec d’autres dominicains en 1409. Il accompagne Ferrier dans quelques voyages de prédication à Valence, en Catalogne et en Aragon. Ferdinand I d'Aragon demande à Vincent Ferrier d’autoriser Jofré, grand prédicateur, à rester au palais pour prêcher le carême 1413. La même année, Jofré accompagne le saint à Valence et retourne à Barcelone. D'une grande dévotion envers la Sainte Vierge qui lui apparut plusieurs fois, il écrit Le rosaire perpétuel de la Très Sainte Vierge.
Il fut enseveli au couvent Sainte-Catherine, et sur sa tombe ont eu lieu des miracles. Bien qu’il n’ait pas été formellement béatifié, il est vénéré comme vénérable et bienheureux. Le culte public cessa en 1835 quand le couvent fut démoli et les reliques perdues.
http://ca.wikipedia.org/wiki/Jofr%C3%A9_de_Blanes

* et 2 Français:
- Bx Blaise d’Auvergne, renonça à son riche patrimoine pour devenir dominicain.
Il mourut après la canonisation de son maître. Ses reliques étaient au couvent de Sisteron où on lui rendit toujours le culte des saints.
- Jean de Gentilpré, était étudiant à Toulouse en 1417 lorsqu’il fut gagné par la parole du saint et entra dans l’Ordre avec deux autres. Il avait demandé à Dieu la grâce de prêcher toujours et de mourir en prêchant. Le jour de sa mort il y avait du monde (religieux et séculiers) dans sa cellule, il leur parla du Royaume de Dieu et mourut au milieu de cette suprême exhortation.
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Réginald, Antoine, Rachel

Message par Fée Violine Mar 10 Avr 2012 - 12:31

9 avril Bx Reginaldo Montesmarti, né à Montesmarti près d’Orvieto 1292, + Piperno 1348, dominicain à Viterbe ou Orvieto. Culte approuvé en 1877.

9 avril Bx Antonio Pavoni, Savigliano 1326 – Bricherasio (Piémont) 9 avril 1374, martyr. D'une noble famille piémontaise, enfant pieux et intelligent, il entre à quinze ans chez les dominicains de Savigliano, près de Cuneo. Au couvent il continue ses études, il est ordonné prêtre en 1351 et aussitôt s’engage dans le combat contre l’hérésie des Lombards (Vaudois). En 1360, le pape Urbain V le nomme inquisiteur général pour la Lombardie, la Ligurie et le Piémont (il succède à Pierre Cambiani). Pendant 14 ans, il exerce ce job difficile et dangereux pour un jeune prêtre, c’est même quasiment une sentence de mort. Sur un territoire comme le Piémont cette charge était très importante : dans les vallées alpines vivaient de nombreuses communautés hérétiques, et leurs rapports avec l’Église catholique étaient assez tendus. Pavoni pense pouvoir résoudre ces luttes avec seulement la parole et le zèle apostolique. Il est nécessaire d’argumenter avec des hommes très instruits dans une hérésie subtile. Sa pauvreté de vie était un reproche aux hérétiques. Il vint parmi les pauvres et leur fit voir qu’il était l’un d’eux, ce qui déconfit tant les hérétiques, furieux du succès de sa prédication, qu’ils décidèrent de le tuer. Il le sait, mais continue son œuvre. En 1368 il est élu prieur du couvent de Savigliano et fait construire un nouveau couvent, ce qu’il accomplit sans qu’on critique son luxe, critique que les hérétiques sont toujours soucieux de faire contre les constructions catholiques.
Le samedi après Pâques, veille de sa mort, il dit au barbier du village : « Fais-moi beau, car je dois sous peu aller à la noce ». Étonnement du barbier qui n’avait entendu parler d’aucun mariage dans les environs. Il passe la nuit en prière, le matin il célèbre la messe dans un village près de Turin et prêche avec vigueur contre l’hérésie. À la sortie, sept hérétiques le poignardent. Sa sépulture à Savigliano fut un lieu de pèlerinage jusqu’en 1827 (divers miracles). Son corps est conservé dans l’église dominicaine de Racconigi. Béatifié en 1868.

9 avril Servante de Dieu Rachele Lalia (Maria Antonia), née 17 mai 1839 à Misilmeri, Palerme, + 9 avril 1914 à Ceglie Messapico, Brindisi.
De famille chrétienne, elle passa son enfance à Palerme, mais pour raison de santé, à 15 ans elle fut confiée aux moniales dominicaines de Misilmeri, où le climat était meilleur. À 17 ans elle prit l’habit dominicain au collège, sous le nom de soeur Maria Antonia du Sacré Coeur. Son zèle pour l’observance fut tel que peu d’années après, lui fut confié le gouvernement de la communauté, fonction qu’elle assuma avec sagesse et amour pendant 24 ans. Outre son bon gouvernement, le souci spirituel et la réforme religieuse, elle eut à cœur aussi les œuvres sociales: elle reconstruisit le monastère, agrandit l’école primaire, et s’occupa de la formation des sœurs enseignantes. Femme volontaire et attentive aux problèmes sociaux du moment, en même temps elle passait des heures en profonde union à Dieu, qui se manifestait à elle par des dons particuliers, locutions, inspirations, qui se transformèrent en une grande aspiration missionnaire et oecuménique. Elle sentait qu’elle devait passer le seuil du cloître pour porter le Christ aux autres.
C’est avec cette flamme ardente qu’animée d’un grand zèle pour la gloire de Dieu et le salut des âmes, le 1er septembre 1891, avec l’accord de l’autorité ecclésiastique et de son directeur spirituel, Mère Lalìa partit à Rome, d’où elle voulait aller en Russie fonder un collège pour enfants pauvres et initier le mouvement de retour à l’unité de l’Église. Le P. Alberto Lepidi OP, maître du saint palais apostolique, sous la direction de qui elle se mit à son arrivée à Rome, lui dit: “Ta Russie, c’est Rome. Tes filles y iront, pas toi” et il lui suggéra de fonder une congrégation qui formerait des missionnaires dans l’esprit de st Dominique et de ste Catherine. Dans les moments difficiles elle ne perdait pas confiance en Dieu, au contraire elle aimait chanter le Te Deum et répétait: “Que tu es digne d’amour, ô Divine Volonté !”
Munie des autorisations nécessaires, le 17 janvier 1893, en compagnie de deux soeurs de Misilmeri venues à Rome, marchant dans la neige et récitant le rosaire, Mère Lalìa faisait finalement son entrée dans l’antique monastère Saint Sixte, berceau de l’Ordre dominicain en Italie. Le même jour naissait la Congrégation des Soeurs Dominicaines de Saint Sixte Vieux.
Prière assidue et fervente, dons extraordinaires, confiance illimitée dans la Providence, profonde humilité dans l’acceptation des épreuves. Destituée en 1910 de son rôle de Prieure générale, elle passa ses dernières années en s’offrant comme victime pour l’unité de l’Église et pour les prêtres. Enterrée au couvent Saint Sixte.
Nihil obstat 13 novembre 1985, décret de validité de l’enquête diocésaine 10 octobre 1986, dépôt du dossier à Rome en 1999.

*10 avril Bx Antoine Neyrot ou Antoine de Rivoli, Rivoli (Turin) 1425-Tunis 10 avril 1460.
Il entra tout jeune au couvent Saint-Marc de Florence, dont st Antonin (voir 10 mai) était alors prieur et Fra Angelico (voir 18 février) un des frères. Antonin insistait toujours sur l’importance de l’étude, de la prière et de la patience pour faire un bon dominicain. Mais Antoine n’était pas patient. Il voulait vite aller en première ligne. Ses supérieurs lui ayant dit non, il s’adressa à Rome et finit par obtenir d’être envoyé en Sicile où il n’avait que faire sinon que de quitter Florence. En 1458, il quitte la Sicile et s’embarque pour Naples (ou selon certains, pour l’Afrique), il est pris par des pirates et emmené captif à Tunis. Lui qui voulait évangéliser l’Afrique, il trahit ses vœux : pour ne pas devenir esclave, il devient musulman et se marie. Il entreprit de traduire le Coran en italien, mais n’y trouvant qu’un tissu de fables, il reconnut son erreur et son péché, d’autant plus qu’il apprit la mort de saint Antonin (en mai 1459) qu’il vénérait. Il retourna à Jésus-Christ, renvoya sa femme, reprit l’habit dominicain le Jeudi Saint 1460 et alla trouver le dey pour lui dire qu’il regrettait son apostasie. Il fut aussitôt lapidé. Racheté par des marchands génois, son corps fut enterré à Gênes, puis transféré à Rivoli. Des miracles eurent lieu sur sa tombe. Un grand nombre de fidèles se déclarèrent redevables aux mérites du Bx Antoine de grâces très insignes.
Le culte du martyr s'accrut et se propagea de jour en jour, et fut autorisé en 1767.
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Marguerite, Pierre, Filippo

Message par Fée Violine Lun 16 Avr 2012 - 11:27

13 avril Bse Marguerite de Castello ou de Metola, née en 1287 à Metola (province de Pesaro et Urbino), +13 avril 1320 à Città di Castello (Ombrie).
Née aveugle, naine et difforme, ses parents l'enfermèrent pendant 14 ans. Bien que nobles et riches, ils trouvèrent que cette fillette handicapée était un poids trop lourd et humiliant, et un jour, après l’avoir emmenée en pèlerinage à Città di Castello, voyant que leurs prières n’étaient pas exaucées ils l’abandonnèrent dans l’église. Margherita ne pleura pas, elle fit confiance à Dieu. Elle fut recueillie par la charité publique, passa de famille en famille et finit par être acceptée par pure pitié dans un couvent, mais ce n'était pas suffisant pour elle qui voulait aller de l'avant. Elle fut éloignée du monastère, parce que sa vie semblait un reproche aux religieuses tièdes. Après épreuves et humiliations, elle fut finalement acceptée par les dominicaines du Tiers Ordre de la pénitence de st Dominique, dont elle reçut avec joie l’habit et embrassa généreusement le programme de prière et de pénitence. Elle soignait et guérissait des malades, enseignait aux enfants, visitait les prisonniers et évangélisait la ville de Citta di Castello où elle vécut pendant 33 ans. Sa mauvaise fortune ne la détourna jamais de la foi profonde qu'elle vouait à Jésus. Elle garda toute sa vie un cœur confiant dans le nom de Jésus.
Elle avait appris le Psautier par cœur et en expliquait les sens les plus cachés. Elle fit sans bruit beaucoup de bien aux âmes, et tous recherchaient sa compagnie. Elle avait une tendre dévotion pour la Sainte Famille et pour le mystère de l’Incarnation, et après sa mort, on trouva dans son cœur trois perles, sur lesquelles étaient sculptées les images de Jésus, Marie et Joseph. Son corps non corrompu se trouve dans l’église Saint Dominique à Città di Castello.
Le pape Paul V, en la béatifiant en 1609, concéda aux Dominicains de cette ville la Messe et l’Office propres. En 1675 le pape Clément X étend ce privilège à tout l’Ordre. En 1988 l’évêque d’Urbino et Città di Castello la proclame patronne diocésaine des non-voyants.
Patronne des causes pro-life.
Lire : Une petite sainte de rien du tout, de William R. Bonniwell, o.p., traduit de l'américain par E. Aimont, Maison de la Bonne Presse, 1953.

14 avril Bx Pierre González (st Elme ou Telme), Astorga, Leon (ou Palencia) avant 1190- Tui, Galice 15 avril 1246.
Après sa nomination comme doyen de sa ville natale Astorga, comme il chevauchait un cheval magnifiquement paré, réclamant des applaudissements à travers les rues, le cheval s’emballa et le fit tomber dans la boue, ce qui fit rire tout le monde. Pedro se retira quelques mois dans un ermitage, puis entra chez les dominicains. Il fut le confesseur et conseiller très apprécié du roi Ferdinand III. Il réforma la Cour, encouragea le roi à chasser les Maures, mais obtint aussi que les prisonniers maures de Cordoue et de Séville soient traités de manière plus humaine.
Après des années à la Cour, il se consacra aux pauvres à la campagne et allait prêcher dans les endroits les plus reculés. Il devint aussi humble qu’il avait recherché la gloire et se dépensa pour venir en aide aux miséreux, surtout aux marins et pêcheurs, il va jusque sur leurs bateaux. Il prêche aux paysans de Castille, Galice et Asturies. Il remporte un grand succès comme prédicateur et de nombreuses conversions s'ensuivent. Il mourut le jour de Pâques. Culte approuvé en 1741. Il est le patron des marins, qui l’invoquent dans les tempêtes et contre les tremblements de terre, sous le nom de Saint Elme ou saint Telme. On lui attribue une présence protectrice contre les feux st Elme (ce sont des décharges d'éclairs au sommet des mâts des navires durant les orages). Il est quelquefois représenté avec cette flamme sur le front.

14 avril Filippo Carisi de Verceil, né à Carisio (Vercelli), + après 1266.
Il fut d’abord chanoine de la cathédrale de Verceil. En 1219 nous le trouvons à Bologne, où après avoir entendu prêcher saint Dominique, il demanda à entrer chez les dominicains. Il fonda un couvent dominicain à Verceil et devint deux fois provincial de Lombardie.
Par son exemple et sa prédication, il convertit beaucoup d’âmes. En 1233 à Bologne il fut désigné comme prieur et par les frères de Saint Nicolas comme promoteur ou procurateur de la cause de saint Dominique. Du 6 au 15 août il présenta aux commissaires désignés par le pape Grégoire IX les témoins choisis par lui. Ceux-ci déposèrent aussi pendant un jour entier. Le soir de la première audience, le Bx Philippe rédigea un questionnaire qui servit de plan pour les dépositions.
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Message par Fée Violine Mer 18 Avr 2012 - 14:52

17 avril Bse Claire (Tora) Gambacorta, Florence ? 1362- Pise 17 avril 1420.
Fille de Pietro Gambacorta, fiancée à 7 ans, mariée à 12 ans à Simone Massa, veuve à 15 ans, elle refusa de se remarier, selon les conseils de Catherine de Sienne qu’elle avait rencontrée en 1375 à Pise. Elle entre à l’insu de sa famille chez les Clarisses, mais ses frères la ramènent de force au palais paternel, où on l’enferme pendant quelques mois. Finalement, ils se résignent à la laisser partir, non au couvent des Clarisses, mais, sous le nom de sœur Claire, au monastère dominicain Sainte-Croix. C’est l’époque où le pape Grégoire XI, pressé par Catherine, quitte Avignon pour revenir définitivement à Rome (janvier 1377). Pietro Gambacorti, patron de Pise, l’accueille solennellement durant la halte à Livourne. Cependant il fait construire à Pise pour sa fille le monastère Saint-Dominique. Il voudrait aussi pouvoir recevoir à nouveau dans la ville Catherine de Sienne. Celle-ci ne put accepter car elle était malade, mais lui écrivit pour le remercier et pour l’avertir de changer de vie et de comportement : «Ne tardez pas, car le temps est court et la mort vient sans que nous nous en apercevions ». Catherine meurt en 1380. Douze ans après, il y a à Pise une conjuration contre les Gambacorti, appuyée par les Visconti de Milan : Pietro est assassiné avec ses fils Benedetto et Lorenzo.
Dans son monastère, Claire fut un exemple constant de douceur et de miséricorde évangélique. Ses exemples ranimèrent la ferveur dans la communauté: elle était la plus humble et la plus pauvre. Devenue prieure, elle fut davantage encore le modèle de ses religieuses, et fera de sa communauté un centre de diffusion du mouvement réformateur dans l’Ordre. Elle gouverna ses sœurs avec prudence et charité. Les biens des Gambacorti lui servirent à faire un centre d’accueil pour toutes sortes de pauvres. Un jour frappèrent à sa porte la femme et les filles de l’homme qui avait tué son père et ses frères : elles trouvèrent plein accueil.
Près de mourir, Claire disait dans ses souffrances: "Seigneur, me voici en Croix avec Vous!" Le jour de sa mort, au lieu du Requiem, les sœurs entonnèrent le Gloria. Son corps se trouve encore dans son monastère.
Culte confirmé en 1830. Patronne de Pise.

17 avril Bse Maria Mancini, Pise 1355- 22 janvier 1431.
Mariée à 12 ans avec le noble Baccio Mancini, mère de deux enfants, elle devint veuve à 16 ans. Remariée avec Guglielmo Spezzalaste, elle eut six enfants, qui moururent vite aussi. Grande était sa miséricorde pour les pauvres. Deux fois veuve, ayant perdu tous ses enfants, à l’âge de 25 ans elle entra au monastère dominicain de Sainte Croix dont la jeune Claire Gambacorta fut la première prieure et que Marie dirigea pendant dix ans avec les encouragements de sainte Catherine de Sienne. Elle réalisa pleinement sa vocation de contemplative et de mystique.
Culte confirmé en 1855.

18 avril Bse Savina Petrilli, Sienne 29 août 1851 – 18 avril 1923.
À 15 ans elle entre dans la congrégation des Filles de Marie, dont elle est aussitôt élue présidente. En 1869 elle est reçue par le pape Pie IX, qui l’exhorte à cheminer sur les traces de ste Catherine. Le 15 août 1873, dans la chapelle de la maison paternelle, avec 5 compagnes elle fait voeu de chasteté, pauvreté et obéissance, en présence du confesseur et avec l’autorisation de l’archevêque qui les autorise à fonder la congrégation des sœurs des pauvres de ste Catherine de Sienne. Dès 1874 elle mène la vie commune avec trois compagnes. En 1881 naît la première fondation à Onano (Viterbe) et en 1903, la première mission au Brésil, à Belem. La congrégation a plus de 25 maisons en Italie et des œuvres au Brésil, Argentine, Inde, USA, Philippines et Paraguay. La constitution de la congrégation, qui devient de droit pontifical, sera définitivement approuvée en 1903.
Mère Savina fait vœu de "ne rien refuser volontairement au Seigneur", le vœu de "parfaite obéissance" au directeur spirituel, le vœu de "ne pas se lamenter délibérément dans les souffrances extérieures et intérieures", le voeu de "complet abandon" à la volonté du Père. Le charisme transmis par mère Savina à ses sœurs est celui de vivre radicalement le sacerdoce du Christ dans l’adoration et dans la totale dépendance de la volonté du Père jusqu’à l’immolation, faisant de l’Eucharistie le centre de la vie; continuer la mission du Christ qui annonce le Père dans un service d’évangélisation et de promotion des frères, spécialement des pauvres. Pour Savina le pauvre est le sacrement du Christ et peut être considéré comme mystère de foi, comme l'Eucharistie. C’est pourquoi la Congrégation est au service des pauvres "de toutes couleurs qui souffrent et sont opprimés". Béatifiée en 1988.
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Message par Fée Violine Ven 20 Avr 2012 - 20:54

19 avril Bx Isnard de Chiampo, né à Chiampo (près de Vicence), + Pavie 19 mars 1244.
Très jeune, en 1218 ou 1219, il reçut l'habit dominicain des mains de saint Dominique lui-même. « Vir religiosus et fervens et graciosus admodum predicator (homme religieux et fervent, prédicateur très influent) », il fut envoyé d’abord à Milan (ainsi que le Bx Guala de Bergame, qui deviendra ensuite évêque de Brescia), où il gagna beaucoup d’hommes pour l’Ordre. Il obtint leur respect par sa façon exemplaire d’accomplir ses voeux. Il fut un grand et accompli prédicateur, puissant en paroles et en oeuvres, grâce au don des miracles. Il ramena à Dieu d’innombrables âmes de pécheurs et d’hérétiques, rien que par la puissance de sa parole. Il menait une vie d'intense pénitence, ce qui ne l'empêchait pas d'être tellement gros que tout le monde riait de lui et qu'il en souffrait moralement et physiquement. Ce fut là l'une de ses croix difficiles à supporter.
À partir de 1230 il fut surtout l’apôtre de Pavie. Cette ville, en lutte contre la papauté par la mauvaise influence de Frédéric II, frappée d’interdit, était dans un état pitoyable, l’esprit religieux quasi éteint et les mœurs complètement relâchées. La venue d’Isnardo fut comme un souffle de renouveau et l’esprit chrétien refleurit. Par la générosité du saint évêque Rodobald (ou Réginald), Isnardo put fonder le couvent Sainte-Marie de Nazareth, qu’il gouverna sagement jusqu’à sa mort. Il fut enterré dans l’église dominicaine de Pavie; ses restes reposent dans la basilique St-Gervais St-Protais.
Son culte fut confirmé en 1912.

19 avril Bse Sibylline (Sibillina) Biscossi, Pavie 1287-19 mars 1367.
Elle vécut toute sa vie à Pavie en Lombardie. D’origine modeste, orpheline très jeune, elle était servante, mais devint aveugle à l'âge de douze ans. Au début elle priait Dieu de lui rendre la vue, dont elle avait besoin pour gagner sa vie ; puis une apparition de saint Dominique lui fit comprendre que cette cécité pouvait être une lumière pour les autres. À quinze ans elle entra chez les sœurs de la Pénitence de Saint Dominique (Tertiaires dominicaines) et se fit recluse près de l'église des dominicains. Par l'une des lucarnes, elle devinait l'autel et recevait l'Eucharistie. Par l'autre, donnant sur l'extérieur, elle donnait des conseils et faisait la catéchèse aux enfants. Elle vécut là de 15 à 80 ans, dans la plus sévère pénitence, vêtue en toute saison du même vêtement, mangeant peu, dormant sur une planche sans matelas ni couverture, et éclairant les nombreux visiteurs qui venaient lui demander des conseils spirituels et qu’elle écoutait avec une charité inlassable. Prélats et puissants, dévots et gens en recherche venaient la voir. Elle était la sibylle chrétienne qui répondait à toutes les demandes de conseils et de réconfort. Elle était l’œil lumineux de toute la ville de Pavie, qui reconnaissait dans cette voyante aveugle une maîtresse spirituelle. Le secret de tant de courage et de sagesse était puisé dans l’amoureuse contemplation de la Croix.
Les dominicains l’entourèrent à ses derniers moments, dont l’heure lui avait été révélée. Elle fit des miracles. Culte confirmé en 1854.
En Italie, elle est la sainte patronne des servantes et employées de maison.

19 avril Servante de Dieu María Antonia de Jésus Tirado Ramirez, née le 13 décembre 1740, à Jerez de la Frontera (Cadiz), +19 avril 1810.
Sœur de deux prêtres, élevée par sa grand-mère maternelle et une tante, à 7 ans elle est réclamée par sa mère pour l’aider aux tâches ménagères, à 9 ans elle tombe gravement malade, elle a toujours dit qu’elle avait été sauvée par l’intercession de saint Dominique. À 16 ans elle trouve un bon directeur spirituel. L’année suivante elle commence à avoir des visions et des révélations. À 19 ans, son directeur lui demande de faire des pénitences corporelles. À 21 ans elle entre dans le Tiers Ordre de Saint Dominique. Un autre prêtre lui conseille d’écrire ses expériences spirituelles. En 1779 elle fait vœu de chasteté pour 3 ans. Pendant deux ans elle reste muette, au pain et à l’eau, + eucharistie. Son directeur meurt, elle en trouve un autre, le P. Andrés Ruiz OP (il mourra en 1797, ensuite elle sera suivie par un autre dominicain, Francisco Gonzalez), prend l’habit de tertiaire qu’elle ne quittera plus. La même année elle a l’idée de fonder un Beaterio (sorte de béguinage). En 1790 elle fait vœu de clôture dans la plaie du côté du Christ. Sa réputation de thaumaturge augmente. En 1799 des compagnes la rejoignent dans sa maison. En 1806 Maria Antonia décide d’ouvrir un collège pour l’enseignement des plus pauvres (il ouvrira après sa mort, en 1812, et existe toujours).
Elle meurt tandis que les troupes françaises sont dans la ville. Elle est enterrée au Beaterio.
Ce fut une grande mystique, amoureuse du Saint Sacrement. En 1915, le Beaterio fut érigé en congrégation sous le nom de Dominicaines du Saint Sacrement, la seule congrégation originaire de Jerez de la Frontera. Frère Diego José de Cádiz a dit que « cette création est un trésor qui garde Jerez».
La réputation de sainteté ne fit que croître après sa mort, surtout après publication de ses écrits. Nihil obstat 2008.

20 avril Ste Agnès de Montepulciano (Agnese Segni), 28 janvier 1268 à Graciano-Vecchio - 20 avril 1317 à Montepulciano (près de Sienne).
À 4 ans, elle cherchait la solitude pour mieux prier. À 9 ans, l'âge des fiançailles, elle obtient de ses parents, riches et chrétiens, d'entrer en religion. Désormais, sa vie ne sera plus qu'une continuelle oraison. Elle entre chez les Sœurs du Sac (ainsi nommées parce que leur habit, de toile grossière, ressemblait à un sac), où on lui confiera bientôt la charge d'économe. En 1283, à 15 ans, elle entre dans une communauté nouvelle à Precesso, près d’Orvieto. Très douée et pleine de sagesse spirituelle, elle ne tarde pas à être nommée abbesse de ce couvent où elle passe une grande partie de sa vie dans la joie et les souffrances (rhumatismes).
À 32 ans, en 1306, elle revient à Montepulciano pour y fonder un couvent de sœurs dominicaines, à l'extérieur de la ville, à l'endroit d'une maison fréquentée par des prostituées. Avec l'accord de l'évêque d'Orvieto, elle y construit un oratoire dédié à la Vierge, qui sera agrandi en 1311. Elle acheta donc une partie de la petite colline attenante à celle de Montepulciano, avec l'argent qu'elle reçut des riches et des pauvres. Elle devint prieure de ce monastère et mourut à 49 ans.
Les religieuses, la voyant mourir, la suppliaient de demander sa guérison. "Si vous m'aimiez vraiment, leur dit-elle, vous vous réjouiriez de ma mort, puisque je m'en vais à mon Bien-Aimé. Je vous serai plus utile au paradis qu'ici; ayez confiance, je serai toujours avec vous". Puis, levant les yeux et les mains vers le ciel, elle dit avec un sourire ravissant : "Mon Bien-Aimé est à moi, je ne le quitterai plus".
Son corps non corrompu repose au couvent des Dominicaines de Montepulciano.
Elle fut béatifiée en 1608 et canonisée en 1726.

Sainte Agnès est avant tout une âme contemplative. Pour elle, Dieu est le Bien-Aimé: elle Lui manifeste une amitié sans réserve, une tendresse sans limite, une confiance sans borne; Il la comble de faveurs extraordinaires, répond à ses désirs et satisfait même ses moindres caprices. Aussi la représente-t-on caressant l'Agneau de Dieu qu'elle tient dans ses bras et dont elle porte le nom. On la représente aussi avec les 'trois cailloux' qu'elle aurait reçus de la Vierge pour construire son monastère.
Un jour une extase lui fit manquer la messe. Revenue à elle, elle se mit à pleurer de ne pouvoir ce matin-là recevoir son Bien-Aimé. Jésus lui envoie alors porter la communion par l'ange qui l'avait assisté dans son agonie. C'est encore cet ange qui viendra annoncer à Agnès les souffrances et la mort qu'elle aura à endurer: "Prends ce calice, ô bien-aimée du Christ, lui dira-t-il, bois comme Lui jusqu'à la lie".
Sainte Catherine de Sienne (voir 29 avril) avait une grande vénération pour elle. Elle aimait se rendre à Montepulciano pour prier auprès de la tombe d'Agnès. Elle s'y rendait comme au mont Thabor, et l'accueil reçu dans cette petite communauté monastique lui semblait si paradisiaque qu'elle écrivait à une amie : « Savez-vous que l'envie me prend de dire : 'Faisons ici trois tentes'... »
Selon Raymond de Capoue, si Catherine avait un si ardent désir de prier auprès d'Agnès, c’est parce qu’elle « avait appris par révélation qu'elle serait placée dans le royaume des cieux avec la bienheureuse Agnès de Montepulciano, qu'elle jouirait du même degré de gloire et l'aurait ainsi comme compagne d'éternelle béatitude. (…) Catherine avait avoué confidentiellement, tant à moi qu'à son autre confesseur », que cette révélation « lui avait mis au cœur un vif désir de visiter les reliques de cette bienheureuse et de recevoir ainsi, dès cette vie, les premières arrhes d'un bonheur sans fin, que pareille compagnie devait lui procurer dans l'éternité».
Catherine fait un lien entre Marie Madeleine et Agnès, entre l'apôtre du Christ, «passionnée pour son Maître », et la contemplative, toute imprégnée d'humilité et de charité, « qui voulait toujours s'abaisser elle-même..., en reconnaissant que toutes les grâces et les vertus lui venaient de Dieu ». Catherine considère ces deux saintes, avec la Vierge Marie, comme ses deux mères.

20 avril Agathe de la Croix, née près de Tolède, +1621, tertiaire dominicaine.
Foi à toute épreuve, charité brûlante, humilité profonde, soif intarissable de mortification, incomparable charité envers les âmes du purgatoire pour lesquelles elle fit des pénitences étranges et pour lesquelles le Seigneur lui apprit lui-même des oraisons ; et surtout immense compassion pour les âmes coupables de péché mortel. Agathe se fit pour elles, comme saint Paul, « anathème » devant le souverain Juge, et en sauva une multitude des flammes de l’enfer.
Chargée des mérites d’une longue vie pleine de travaux, elle succomba sous le poids de ses pénitences. Dieu honora son tombeau de beaucoup de grâces et de faveurs.

20 avril Servante de Dieu Anastasia (Colomba) Ilario, Casale di Posillipo, Naples, 29 septembre 1859 - 20 avril 1934, la “Santarella du Pausilipe”, figure singulière d’une sainteté en dehors des règles, signe de la bonté de Dieu, qui cueille ses fleurs de sainteté dans les plus diverses conditions.
Née dans un lieu d’une beauté incomparable, qui ferme le golfe de Naples au nord, seconde de 10 enfants, dès l’enfance Anastasia attira l’attention de son entourage par sa simplicité, son amour de la prière, de la vie cachée, de la mortification ; simple et pure comme une enfant, brûlante d’amour pour Jésus-Christ, pleine d’une innocence qu’elle conserva jusqu’à la mort. Dans son quartier natal, elle passa sa vie, humble et cachée, dans une continuelle élévation d’esprit. Quand elle était jeune elle ne sortait de la maison que pour aller à l’église paroissiale en face de chez elle, puis quand elle obtint une petite chapelle dans sa maison, elle ne sortit plus.
Sa maison fut le but de milliers de personnes de toute classe sociale, et pour tous elle fut un soulagement, un guide, un réconfort, une lumière spirituelle; elle introduisit dans le quartier la pratique du mois de Marie, réunissant chez elle les jeunes filles et les enfants, faisant réciter et chanter des louanges à la Vierge.
Elle avait le don de prophétie, dont elle se servait pour porter les âmes à la vie chrétienne.
Un an avant sa mort, en 1933, gravement malade elle reçut l’habit du Tiers Ordre dominicain et le nom de Colomba ; dans sa simplicité elle disait: “J’espère être un jour une colombe du paradis”.
Béatification en cours, nihil obstat 1954.
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Message par Fée Violine Sam 21 Avr 2012 - 21:43

21 avril Bx Bartolomeo Cerveri, Savigliano 1420- 21 avril 1466.
De famille noble (son père était seigneur de Cuffia, Cervere et Rosano), il entra très jeune au couvent dominicain de Savigliano, où furent aussi les Bx Antoine Pavoni, Aimon Taparelli et Pierre Cambiani.
Dès sa jeunesse il montre une grande ferveur pour les études et pour la vie monastique. Il fut alors envoyé poursuivre ses études à Turin où, cas unique dans les annales de l’école, le 18 mai 1452 il réussit en même temps la licence, le doctorat et le diplôme de professeur. Il enseigna la théologie à Turin, fut deux fois élu prieur du couvent de Savigliano, dont il fit agrandir l’église, et fut en outre directeur des monastères féminins de Savigliano et de Revello.
En 1451 il fut nommé inquisiteur de la foi pour le Piémont et la Ligurie, charge dangereuse vu le grand nombre d’hérétiques, mais où il obtint de bons fruits grâce à sa parole et à sa renommée de sainteté, plutôt qu’avec les méthodes fortes en usage à l’époque. Son activité ne tarda pas à lui attirer la haine des hérétiques et il savait qu’il était appelé à donner sa vie en témoignage de sa foi.
Il sembla être averti surnaturellement de la fin qui l’attendait, quand le 21 avril 1466 il se mit en chemin vers Cervere avec les frères Giovanni Boscato et Gian Piero Riccardi pour le travail apostolique habituel. Il se confessa à un des frères, puis, comme en plaisantant, il lui confia que ce serait la première et dernière fois qu’il viendrait à Cervere, ce lieu dont il portait le nom. Ayant quitté Bra, à environ 1 km de Cervere près d’un vallon appelé depuis « la combe de la mort », les trois religieux furent entourés par cinq hérétiques, qui en blessèrent un gravement et frappèrent mortellement au ventre Bartolomeo de plusieurs coups de lance. Le troisième frère réussit à se sauver. Le martyr expira en priant pour ses assassins.
Sa mort fut suivie de faits miraculeux. On dit qu’au moment du crime, les habitants de Savigliano virent le soleil en direction de Cervere, c’est-à-dire à l’est, alors que c’était le soir. Sur le lieu du crime, où aujourd’hui s’élève une chapelle en son honneur, poussa un arbre avec les branches en forme de croix. Arrivée à Savigliano, la dépouille fut enterrée avec de grands honneurs, obtint de nombreuses grâces et le martyr commença à être invoqué contre la foudre et la grêle. En 1802, avec la suppression du couvent de Savigliano, il fallut transporter les reliques à Cervere, où elles reposent encore aujourd’hui dans une urne sous le grand autel de l’église paroissiale.
Culte confirmé en 1853.

21 avril Marie-Alexandrine Conduché (Marie-Anastasie), née le 17 novembre 1833 à Compeyre, Aveyron, + 21 avril 1878 à Bor, Aveyron.
A 15 ans, elle se consacre au Seigneur. A 16 ans, avec son oncle l'abbé Gavalda, elle jette à Bor les fondements de la Congrégation des Dominicaines du Très-Saint-Rosaire pour évangéliser la jeunesse à travers l'éducation. A 45 ans, elle entre, en chantant, dans la Vie ; c'est le jour de Pâques, fête de la Résurrection : Anastasis, en grec.
Âme limpide, elle cherche Dieu droitement, simplement, assoiffée d'oraison et enveloppée de silence, elle nous laisse l'image vivante et lumineuse d'une vie toute donnée dans la joie au service de tous. Cette famille religieuse, dès sa fondation, voit bientôt les vocations affluer et les écoles se multiplier dans la campagne aveyronnaise et bien au-delà. Malgré les conditions difficiles, rien n'arrête ces apôtres de l'Évangile qui bientôt répondent à des appels venus de loin :
1885 : Les Pères dominicains de Toulouse, partis au Brésil quatre ans plus tôt, font appel aux soeurs pour les seconder. Départ au Brésil pour y travailler, en particulier auprès des Indiens. Aujourd'hui la moitié de la Congrégation est brésilienne et poursuit là-bas son apostolat de façon adaptée.
1906 : Fondation en Belgique.
1954 : Implantation en Espagne, à Madrid : résidence pour étudiantes.
1955 : Fondation en Italie, à Rome.
1994 : Implantation en République Dominicaine.
1995 : Implantation au Pérou.
2003 : Implantation en Corée.
2003 : Affiliation d'un groupe de soeurs du Viêtnam.
2004 : Affiliation d'un groupe de soeurs du Paraguay.
La Congrégation compte aujourd'hui 5 Provinces, dont 3 au Brésil et 2 en France, soit environ 450 sœurs.
La cause de béatification a été introduite en 1993.
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Pierre, Madeleine Angélique, Dominique, Grégoire, Osanna

Message par Fée Violine Ven 27 Avr 2012 - 17:41

22 avril Pierre Strozzi, Florence début 14è – 22 avril 1362.
D’une illustre famille florentine, Pierre entre de bonne heure au couvent dominicain Sainte Marie la Neuve. En 1339 il est envoyé à Paris faire ses études. Il enseigne la théologie à Paris, puis dans sa ville natale, jusqu’à ce qu’il devienne provincial de l’Ordre. Il manifeste beaucoup de dévouement et de charité pendant la peste de 1348 et années suivantes. Il détermine les magistrats à établir un mont-de-piété pour les pauvres. Innocent VI le charge de réformer la congrégation Saint-Barthélemy. C’est un prédicateur éloquent et zélé. L’évêque se décharge sur lui d’une partie du travail diocésain.
Il meurt en odeur de sainteté.

24 avril Madeleine Angélique de Lorca, Valence 10 septembre 1549 - 1580, tertiaire dominicaine.
Ses maximes :
« Jamais Dieu n’abandonne une âme qui s’abandonne à lui sans aucun souci d’elle-même »
« Jamais il ne faut commettre une faute, si petite soit-elle, de propos délibéré »
« Il faut s’étudier à faire toutes ses actions avec le plus de perfection possible »
« Il faut s’offrir à Dieu pour souffrir beaucoup par amour pour lui ».

26 avril Bx Dominique et Grégoire d’Aragon (Aragon vers 1300 - Perarrua, Ribagorça, première moitié du 14ème).
On sait seulement qu’ils vivaient au couvent d’Osca (Aragon) et les circonstances de leur mort. Toujours sur les routes, sans or ni argent, ils quêtaient chaque jour leur nourriture, annonçaient à tous la parole de Dieu. Un jour, en allant de Besians à Perarrua, ils furent surpris par une grosse pluie et se mirent à l’abri dans une grotte à la Peña de San Clemente, mais la grotte s’écroule et les deux frères sont tués. Quand les habitants de la région voient que les frères ne sont pas arrivés à destination, ils les cherchent et, selon la tradition, des signes leur indiquèrent où ils étaient : lumière sur le lieu de la caverne, cloches qui sonnent toutes seules etc.
Les gens de Besians et de Perarrua n’étaient pas d’accord sur le lieu où enterrer ceux qu’ils considéraient déjà comme saints; ils les mettent sur un âne, qui traverse Perarrua et ne s’arrête qu’à l’église de Besians. C’est donc là qu’on les enterre, et qu’on les vénère comme martyrs puisqu’ils sont morts au service de Dieu. La coutume était qu’au moins une personne de chaque maison de Perarrua et environs aille à Besians le 26 avril.
Culte approuvé en 1842, béatifiés en 1854.
"Saint" Dominique de Besians est invoqué contre les risques d’accident quand on chemine en montagne.

27 avril Bse Osanna de Kotor (Catherine Kosic), Relezi (ou Kebeza) (Montenegro) 25 novembre 1493- Kotor 27 avril 1565.
Sa vie a un charme particulier. Petite bergère d’humble famille et de confession orthodoxe, elle s'adonne à la prière contemplative. Ravie par la beauté des magnifiques panoramas de son Montenegro, elle s’éprend du Créateur de tant de merveilles et avec une ardeur insolite elle lui demande de se montrer à elle. Et là, dans la solitude des montagnes, Jésus lui apparaît, d’abord petit enfant, puis crucifié, imprimant dans son cœur une marque indélébile.
Quand elle eut 12 ans, elle eut un fort désir d’aller en ville, où elle sentait qu’elle pourrait prier bien mieux. Sa mère la plaça à Kotor comme servante chez une riche catholique qui la laissait aller prier à l’église tant qu’elle voulait, et c’est ainsi qu’elle devient catholique. Ayant fait la connaissance des dominicains, à 22 ans elle prend une décision héroïque : devenir recluse pour toujours, en prenant l’habit et la règle du Tiers Ordre dominicain. Elle prend le nom d'Osanna en l'honneur de la bienheureuse Osanna de Mantoue. Elle s'installe dans une cellule, puis dans une autre (à côté de l’église dominicaine St-Paul) où elle suit la règle de st Dominique pendant 52 ans, offrant sa vie pour le salut du monde, immergée dans la contemplation des douleurs de Jésus et dans la complète immolation d’elle-même.
De nombreuses personnes venaient la consulter et un groupe de religieuses dominicaines vint s’installer près d’elle, elles finirent par être si nombreuses qu’un couvent fut construit pour elles. Elle continuait à avoir des visions, la Vierge, l’Enfant Jésus, divers saints, et même le diable. Elle fut maîtresse de sainteté pour d’innombrables âmes, mais surtout fut l’ange tutélaire de Kotor. Quand la ville fut attaquée par les Turcs, on demanda l'aide de ses prières et Kotor fut libérée ; et lors d’une épidémie de peste on dit qu'elle sauva la ville.
Son corps repose dans l’église Sainte-Marie de Kotor.
Culte ratifié en 1927 par Pie XI qui a invoqué son intercession pour l’unité des chrétiens.
Béatifiée en 1934.
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jean - Les saints dominicains - Page 6 Empty Carino, Louis-Marie, Catherine, Pie

Message par Fée Violine Lun 30 Avr 2012 - 16:39

28 avril Bx Carino Pietro de Balsamo, né à Cinisello Balsamo, +1293 à Forli.
Carino est célèbre pour avoir été le meurtrier de st Pierre de Vérone en 1252, avec son complice Manfredo Clitoro, de Giussano. Incarcéré, il s’évada 10 jours plus tard, et erra à travers l’Italie. Épuisé et malade, il se réfugia au couvent des dominicains de Forli, où d’homme cruel, avare et sans scrupules qu’il était, il fut transformé par la Miséricorde divine. Il se confessa au prieur, le Bx Jacques Salomoni, ascète, mystique et appelé “le père des pauvres”, qui devint son père spirituel ; il demanda et obtint d’entrer dans l’Ordre comme convers. Il passa sa vie, une quarantaine d’années, dans la pénitence, la prière et le travail, pleurant son crime.
Quand il mourut, Carino était un homme complètement transformé intérieurement, au point que lui aussi fut objet de vénération et considéré comme bienheureux. Son corps est conservé à la cathédrale de Forlì. Le processus de reconnaissance du culte ab immemorabili commença en 1822 à Forlì, mais la mort de Pie VII et la disparition des nombreux actes du procès arrêtèrent le processus de la cause.
Comme on ne connaît pas avec certitude le jour de sa mort, sa fête a été fixée au 28 avril, date de la translation de sa tête de Forli à Cinisello Balsamo.

28 avril St Louis-Marie Grignion de Montfort, né 31 janvier 1673 Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine), + 28 avril 1716 Saint-Laurent-sur-Sèvres (Vendée), tertiaire dominicain.
LM Grignion de La Bacheleraie (par humilité il prendra le nom de sa paroisse natale) était l’aîné des 18 enfants d’un avocat breton. Il fut élève des Jésuites à Rennes, puis de St Sulpice à Paris, prêtre le 5 juin 1700, tertiaire dominicain, aumônier à l'hôpital de Poitiers, où il opéra une réforme aussi prompte qu'étonnante. Ballotté ensuite pendant quelque temps par les persécutions que lui suscitaient les jansénistes, il se rendit à Rome en vue de s'offrir au pape pour les missions étrangères, mais Clément XI l’envoya comme missionnaire apostolique dans l'Ouest de la France. Reprenant l'idée de saint Vincent Ferrier, il sut donner un style très populaire à ses missions. Se reconnaissant dans la spiritualité du Bx Henri Suso, il annonçait la Bonne Nouvelle de la sagesse et de l'amour du Christ. Pendant dix ans, il évangélise l'Ouest, qu'il remue et transforme par sa parole puissante, par la flamme de son zèle et par ses miracles. Il alimente sa vie spirituelle dans une prière continuelle et dans des retraites prolongées, il est l'objet des visites fréquentes de la Sainte Vierge. Ses cantiques populaires complètent les fruits étonnants de sa prédication; il plante partout la Croix; il sème partout la dévotion au Rosaire: il prépare providentiellement les peuples de l'Ouest à leur résistance héroïque au flot destructeur de la Révolution, qui surgira en moins d'un siècle.
Il fonde les Filles de la Sagesse (1703), la Compagnie de Marie (Pères Montfortains, 1712) et (au moins inspirateur) les Frères de Saint-Gabriel. Après 16 ans d'apostolat, il meurt en pleine prédication, à 43 ans. C'est un des plus grands saints des temps modernes, et le promoteur des prodigieux développements de la dévotion à la Sainte Vierge à notre époque. Il a laissé de nombreux écrits spirituels.
Béatification 1888, canonisation 1947.

29 avril Ste Catherine de Sienne, Sienne 25 mars 1347-Rome 29 avril 1380.
25ème enfant de Jacopo Benincasa, teinturier à Sienne, et de Lapa Piagenti, âgée de 6 ans elle reçoit sa première vision surnaturelle, et à 7 ans, elle fait voeu de virginité. Ayant résisté victorieusement aux projets matrimoniaux de ses parents, à 16 ans elle entre parmi les mantellate (les laïques dominicaines de Sienne), revêtant leur vêtement blanc et noir. Elle partage son temps entre l'église et l'hôpital-léproserie, où elle assiste les malades. Elle a tout juste 20 ans lorsque, au soir du jeudi gras 1367, lui est accordé le mariage mystique avec Jésus.
À Sienne, Catherine ne passe pas inaperçue : on la trouve absurde, scandaleuse ou exaltée. Mais autour d'elle se forme un cénacle de gens d'Église, prêtres et religieux, d'artistes et d'hommes cultivés, d'artisans et de travailleurs, de jeunes et de moins jeunes, de femmes du peuple et de dames de l'aristocratie. Cette compagnie se réunit autour de Catherine pour prier, réfléchir, méditer, dialoguer. Catherine ne manque certes pas de charme féminin, mais elle est plus riche encore de sainteté. Ascèse et oraison la font vivre en étroite union avec le Christ, tout en se préoccupant des réalités de la vie. Son principal souci est l'unité de l'Église. Sans complexe, elle écrit au pape, à Avignon, une lettre brûlante où elle le presse de revenir à Rome. Elle ira même le chercher. Lorsque la chrétienté occidentale sera divisée entre plusieurs papes, elle soutiendra Urbain VI et déploiera des trésors d'activité et de diplomatie pour rassembler l'Église autour de lui. Elle prend aussi parti dans les luttes où s'affrontent les villes italiennes. Elle, la recluse de Sienne, voyage inlassablement comme médiatrice dans le nord de l'Italie et le sud de la France. Mais cette activité débordante n'est que la face apparente d'une intense vie mystique, avec des extases durant lesquelles ses disciples, émerveillés, copient les prières qui s'échappent de ses lèvres. Son Dialogue, qui est un des classiques de la langue italienne, retrace ces entretiens enflammés avec le Christ. Elle s’appliqua à connaître Dieu en elle, à se connaître en Dieu et à reproduire l’image du Christ crucifié.
Avec force et inlassablement, elle lutta pour poursuivre la paix, ramener dans sa ville l’évêque de Rome et refaire l’unité de l’Église.
Elle mourut à Rome en 1380, laissant de précieux documents de très haute doctrine spirituelle.
Canonisée en 1461.
Seconde femme Docteur de l’Église (1970), patronne de l'Italie avec saint François d'Assise, patronne des laïcs dominicains, de l’Action catholique féminine, de Rome, des infirmières, des pompiers, copatronne de l'Europe. On la représente avec un cœur.
"Elle entra avec un regard sûr et des paroles de feu dans le vif des problèmes sociaux et politiques qui ont déchiré l'Europe de son époque" (Jean Paul II, 1999). "Catherine est pleinement femme, pleinement laïque, pleinement dominicaine, pleinement contemplative, pleinement apostolique : elle incarne l'être dominicain comme aucune autre femme."

30 avril St Pie V (Antonio Ghislieri), 17 janvier 1504 à Bosco Marengo près d’Alessandria-† 1er mai 1572 à Rome.
C’était un petit berger gardant les moutons dans la campagne lombarde. La générosité d'un voisin l'envoie à l'école chez les dominicains. À 14 ans, il entre dans l'Ordre sous le nom de frère Michel. En 1550, il est nommé inquisiteur dans un diocèse très exposé à la prédication protestante. C'est dans cette fonction épineuse qu'il se créa, en défendant les droits de l'Église, des ennemis implacables. Il dut aller à Rome justifier sa conduite. Les Dominicains du couvent de Sainte-Sabine, le voyant arriver avec un extérieur négligé, lui firent mauvais accueil; le supérieur alla même jusqu'à lui dire avec raillerie: "Que venez-vous chercher ici, mon Père? Venez-vous voir si le collège des cardinaux est disposé à vous faire pape?" Le religieux peu charitable ne se doutait pas qu'il prédisait l'avenir ! Le cardinal Caraffa, lui, reconnut sous cet extérieur modeste une grande âme destinée par Dieu à combattre vaillamment l'hérésie ; et plus tard, quand il fut devenu pape sous le nom de Paul IV, il donna en 1556 l’évêché de Sutri à Michel Ghislieri, chez qui on vit briller toutes les vertus apostoliques, surtout l'amour des pauvres et des humbles.
En 1557 il devient cardinal. À l’âge de 62 ans, il devient le 223ème pape, le troisième pape dominicain, grâce à l'opiniâtreté de saint Charles Borromée, archevêque de Milan qui sera d'ailleurs l'un de ses plus fidèles collaborateurs. Il garde son habit blanc de dominicain, d’où l’habit blanc des papes. Son pontificat de 6 années (1566-1572) exercera une influence profonde sur la vie de l’Église : il sera marqué par la victoire de Lépante, la dévotion au Rosaire, la publication du Missel et du Bréviaire romain, du Catéchisme du Concile de Trente. Pie V consacrera son pontificat à l'application de la Réforme Catholique définie au Concile de Trente, dans toute l'Église, avec une attention particulière pour les diocèses du Nouveau Monde. Les prêtres doivent donner l'exemple de la pureté des mœurs et du dévouement. Il combat passionnément la simonie et promeut le célibat. Les laïcs doivent fréquenter les sacrements et s'instruire dans la foi. Pour favoriser cette restauration de la piété, le pape fait refondre le missel, achever et traduire en plusieurs langues nationales le catéchisme officiel. Il encourage les théologiens, crée la Congrégation de l'Index pour protéger les fidèles contre les thèses hérétiques. Il n'hésite pas à excommunier la reine d'Angleterre Elizabeth 1ère. Il appelle les princes chrétiens à une croisade contre les Ottomans musulmans qui, un siècle plus tôt, avaient anéanti l'Empire chrétien d'Orient. La flotte turque, réputée invincible, sera écrasée à Lépante le 7 octobre 1571, victoire dont il eut la révélation à l'heure même où elle fut remportée, et qui fut à l’origine de la fête du Rosaire.
Toute sa vie, il sera fidèle à ses vœux religieux et gardera la pauvreté jusque dans les fastes pontificaux. En mourant il dit aux cardinaux : « Je vous recommande la Sainte Église que j’ai tant aimée ». Son visage austère présente un type de spiritualité assez différent de la jovialité de son contemporain st Philippe Néri, dont l’alacrité faisait alors la conquête de Rome.
Peu de papes ont vu autour d'eux le rayonnement de plus grands saints et de plus grands hommes; c'était l’époque des saints Jean l'Aumônier, Thomas de Villeneuve, Jean de Dieu, Jean de la Croix, Thérèse, François Borgia, Louis de Gonzague, Stanislas Kostka, Charles Borromée.
Canonisé en 1712.

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Message par Fée Violine Jeu 3 Mai 2012 - 20:17

4 mai Bse Émilie (ou Amelia) Bicchieri, 1238 à Verceil (Piémont) - 3 mai 1314.
Emilia Bicchieri appartenait à la riche famille italienne des Borromée. Ses six sœurs firent des mariages avantageux. Quand sa mère meurt, Emilia prend Marie comme mère. Elle parle peu, jeûne, fait la charité. À 14 ans elle vit chez elle comme une religieuse, car son père hésite à la laisser entrer dans un monastère à cause de son jeune âge. Voyant sa détermination, il se décide à lui bâtir un monastère, Sainte-Marguerite, où elle entre avec plusieurs compagnes. Au bout d’un an de noviciat, elle prend l’habit du Tiers-Ordre dominicain et fait profession à 19 ans. Son père meurt. Elle devient prieure, avec tendresse, affection, elle est la plus humble de toutes, elle trouve son plaisir à faire les travaux les plus ordinaires. Elle vénérait particulièrement la passion du Christ, de qui elle reçut des grâces insignes. Douce pour les autres, sévère pour elle-même, elle faisait des miracles. À 76 ans, elle tomba malade et mourut.
Culte approuvé en 1769.
La prière du jour de sa fête fait particulièrement l’éloge de son « cœur reconnaissant » envers Dieu.


Dernière édition par Fée Violine le Lun 7 Mai 2012 - 17:33, édité 1 fois
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