MARTHE ET MARIE


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La notion de Sacrifice Rédemptionnel

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La notion de Sacrifice Rédemptionnel Empty La notion de Sacrifice Rédemptionnel

Message par Shinran Dim 6 Nov 2011 - 13:27

Bonjour à tous,

Il y a quelque chose que je ne conçois pas, c'est pourquoi la mort du Christ est considérée comme un sacrifice rédemptionnel.
Pourquoi "mort pour nos péchés"?

1) On sait qu'Adam n'a pas existé comme tel, donc il y a une logique qui ne suit plus.
2) Quand bien même, nous pouvons dire que le péché originel existe d'une certaine façon, mais pourquoi Jésus a-t-il du se sacrifier pour nous l'effacer?
Dieu étant le Créateur et Tout Puissant pouvait bien trouver un autre moyen que de se sacrifier sur une croix...

Je vois personnellement la crucifixion de Jésus comme une suite logique bien expliqué par sa détresse au Mont des Oliviers.
Soit il sauve sa vie et on oublie tout ce qu'il a dit et l'histoire ne retiendra même pas son nom, soit il va au bout des choses et sa vie est en danger. Tout comme Martin Luther King se savait menacer de mort, mais il a voulu poursuivre son combat jusqu'au bout et cela s'est fini par son assassinat.
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La notion de Sacrifice Rédemptionnel Empty Re: La notion de Sacrifice Rédemptionnel

Message par Invité Dim 6 Nov 2011 - 16:16

salut Shinran !
c'est un sujet bien délicat !..Tout dépend ce qu'on met dans le mot "sacrifice" et comment on se situe par rapport à la mort du Christ sur la Croix.Je vais mettre un copié-collé çi-dessous non pas pour m'étaler mais cela peut aider..Dans le mot sacrifice,il y a de la souffrance,mais cela veut dire aussi rendre sacré.Le sacrifice existe ds les trois religions monothéistes..Le Christ mort pour nos péchés,à cause de nos péchés,à notre place,..Dieu est-il vraiment miséricordieux?Il nous a donné son Fils Unique,ou est-il davantage justicier que bon?Est-Il sado-masochiste?..Je verrais plutôt la toute-puissance de Dieu qui se transforme totalement en vulnérabilité..
La crucifixion de Jésus,suite logique?Il aurait pu y échapper(les 40 jours au désert tenté par le diable)..
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Message par Invité Dim 6 Nov 2011 - 16:17

Le simple mot de "sacrifice" fait horreur à notre société contemporaine, tout axée sur la recherche du bien-être, du confort, du plaisir. Inévitablement on l'associe à l'idée de privation, ce que l'homme moderne ne peut supporter !

C'est là un sens très réducteur de la notion de sacrifice. A ne le considérer que de cette façon, on en déforme complètement la signification profonde, et on en supprime tout ce qui en fait la grandeur.

C'est pourquoi un examen plus approfondi de cette question nous permettra d'en comprendre toute la beauté et d'intégrer dans notre vie une juste notion du sacrifice.





Dès le tout début de l'humanité, on trouve dans l'histoire des hommes la pratique des sacrifices.
D'où vient cette idée de sacrifice, et comment l'expliquer ?

"sacrifice" vient du latin : sacrum facere = faire, accomplir une chose sacrée.



L'action sacrée par excellence consiste en une offrande à Dieu.



La pratique du sacrifice remonte au tout premier âge de l'humanité


- Le tout premier sacrifice connu dans l'histoire est celui d'Abel :



Il arriva que Caïn présenta des produits du sol en offrande au Seigneur,
et qu'Abel de son côté offrit des premiers-nés de son troupeau, et ce qu'il avait de plus gras.
Or, le Seigneur agréa Abel et son offrande, mais il n'agréa pas Caïn et son offrande,
et Caïn en fut très irrité et eut le visage abattu." (Gn 4, 3-5)



- Autres exemples : Noé : Gn 8, 20 - Abraham : Gn 22,13 - Melchisédech : Gn 14, 18



- A l'origine, le mot "sacrifice" désigne l'offrande d'une chose inanimée que l'on détruit (sacrifices non sanglants : farine, encens, sel ), ou d'un être animé que l'on immole (sacrifices sanglants : c'est la "victime", ou "hostie").



Le besoin de reconnaître le souverain domaine de Dieu et d'apaiser sa Justice irritée par le péché est si naturel au coeur de l'homme que toutes les religions ont leurs sacrifices.



Un sacrifice est donc un acte que l'homme accomplit pour s'approcher de Dieu :



- il Lui offre quelque chose de ce qui lui appartient, (donc il s'en prive, il s'en détache),
- afin d'exprimer sa dépendance et montrer sa soumission à son Créateur,
- et le désir qu'il a d'avoir sa faveur, d'être en son amitié.

Il s'ensuit, presque comme une évidence, qu'il convient toujours d'offrir à Dieu ce qu'on a de meilleur.



Les sacrifices sous la loi mosaïque


La Loi de Moïse ordonnait aux Israélites d'offrir à Dieu des animaux immolés en son honneur.
Les rites, signes d'un sacrifice spirituel, ont pour but de rendre visibles des sentiments intérieurs.
Cette offrande est faite :

- par le prêtre, au nom de la société,

- à Dieu et à Lui seul, pour reconnaître son souverain domaine (adoration, sacrifice de louange) et, dans le cas du péché, pour apaiser sa justice (expiation),

- sur un autel, spécialement consacré à cet usage.



On distinguait 3 sortes de sacrifice :



- L'holocauste exprime l'adoration, la louange :

la victime était tout entière consumée par le feu.



- Les sacrifices expiatoires traduisent l'aveu du péché et le désir du pardon :

on consumait par le feu une partie de la victime, le reste était mangé par le prêtre qui l'avait immolée.

Le sacrifice d'expiation, ou sacrifice pour le péché, avait pour but d'effacer le péché, en tant qu'il est une souillure détruisant le caractère de sainteté essentiel à tout Israélite. (Lv 4, 3)



Les sacrifices pacifiques, dits encore "eucharistiques", disent la reconnaissance, l'action de grâces, le souci d'intimité avec Dieu.



On n'en brûlait qu'une très faible partie,
tout le reste était mangé par le sacrificateur et par ceux qui avaient offert la victime.



C'était un repas sacré où le fidèle "mange et boit devant Yahweh" (Lv 3, 1.17).
L'Alliance du Sinaï est scellée par un tel sacrifice.



Des figures à la réalité...


Tous ces rites de la Loi Mosaïque sont des figures très précises de Notre Seigneur. Chacun de ces sacrifices de l'Ancienne Alliance va trouver son accomplissement définitif dans le Sacrifice du Christ.

Même les animaux qui servaient de victimes, boeufs, agneaux, boucs, étaient des symboles :





- le boeuf désignait ses travaux pour le salut du monde, et le labeur de sa passion ;

- l'agneau représentait la douceur et la pureté de notre Victime ;

- le bouc exprimait cette même Victime comme chargée de nos péchés, et portant sur elle, pour l'expier, la puanteur de tous les crimes du monde.



L'Agneau de Dieu :



Il y avait au Temple de Jérusalem un sacrifice quotidien le matin, et un autre le soir.

Les sacrifices consistaient en un agneau que l'on offrait sur l'autel des holocaustes, et que l'on brûlait à petit feu : on voulait non seulement que le sacrifice fût offert, mais qu'il durât longtemps. On aurait souhaité qu'il durât toujours : il fallait que l'oeil de Dieu eût toujours une victime sur laquelle il pût se reposer, contemplant en elle l'image de notre grande et unique Victime qui est Jésus-Christ.

Dieu avait prescrit à Moïse que cette victime serait un agneau : image d'innocence, de pureté, de douceur qui annonce l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. (Jn 1, 29)

Le sang des agneaux ne coule plus à Jérusalem ; mais d'une extrémité du monde à l'autre, le sang de Jésus-Christ est répandu sur les autels, et le Saint Sacrifice ne cesse jamais sur la terre. (P. Emmanuel. Méditations pour tous les jours de l'année liturgique. rééd. Dismas1987)



Ces sacrifices avaient une signification symbolique


En tant que cérémonies purement extérieures, ces sacrifices n'avaient aucune valeur : Dieu n'a pas besoin de la chair ou du sang des animaux.
Mais ils étaient le signe de l'adoration, de la reconnaissance ou du repentir de ceux qui les offraient, et ce sont ces sentiments de l'âme qui les rendaient agréables à Dieu.



Est-ce que je mange la chair des taureaux ? Est-ce que je bois le sang des boucs ?
L'homme qui offre en sacrifice la louange d'un coeur reconnaissant,
voilà celui qui m'honore, il marche dans la voie où je lui ferai voir le salut de Dieu.
(Ps 49, 13. 23)



Ce que Dieu veut, ce qui Lui plaît, c'est l'hommage des coeurs, la foi et l'amour de ses fidèles. Il n'agrée ces dons, ne les accepte, que si l'homme les offre avec un coeur pur, capable de sacrifier dans la foi - à l'exemple du Patriarche Abraham - ce qu'il a de plus cher. Sinon, Il les refuse.

Notre vie doit être en accord avec le sacrifice offert.



Si Tu désirais des sacrifices, je T'en offrirais. Mais Tu ne prends point plaisir aux holocaustes.

Le sacrifice agréable à Dieu, c'est un esprit brisé par le repentir.

Ô Dieu, Tu ne dédaignes pas un coeur contrit et humilié. (Ps 50, 18)



Progressivement, tout au long de l'histoire de l'Ancien Testament, la notion de sacrifice va tendre à se centrer autour de l'idée d'expiation et suppose des sentiments de pénitence, invitant les fidèles à la purification du coeur.



Jésus reprendra cette même idée de la primauté de l'âme sur le rite


Il félicite le scribe qui l'a ainsi formulé :



Aimer Dieu de tout son coeur, de toute son intelligence et de toute sa force,

et aimer son prochain comme soi-même,

cela vaut mieux que tous les holocaustes et tous les sacrifices. (Mc 12, 33)



Par ce rappel, Jésus prépare les esprits à comprendre le sens de son propre sacrifice.



Le Sacrifice du Christ


Il y a donc, dans la notion de sacrifice, deux idées principales :



- honorer Dieu, Lui rendre gloire



- et regagner sa faveur si on l'a perdue en commettant le mal (idée de réparation).



Le Christ, le Fils de Dieu fait homme, vient sur la terre afin d'accomplir pour les hommes - à leur place et en leur faveur - cette double mission.

Seul, Jésus, le Fils unique de Dieu, peut rendre à Dieu un hommage parfait.

Seul, Il peut offrir à Dieu, à notre place, le sacrifice parfait et agréable à Dieu qui pourra réparer l'offense faite à Dieu par le péché des hommes.

Et ce sacrifice, le Saint Sacrifice, est le seul que Dieu accepte pour effacer nos péchés.



Et c'est en cela que Notre Seigneur Jésus-Christ est l'Unique Sauveur de tous les hommes.



Le Sacrifice de la Croix


Le Christ dans sa Passion a accompli toutes les figures de l'Ancienne Alliance : Il a pris sur lui tous nos péchés, Il en a porté devant Dieu la confusion et la honte.



Le Serviteur souffrant


Pour annoncer sa Passion, Jésus utilise mot pour mot les termes mêmes qui caractérisaient le sacrifice expiatoire du Serviteur souffrant :



Il vient pour "servir", il "donne sa vie" en "rançon" au profit de la "multitude". (Mc 10, 45)



Il faut que s'accomplisse en moi cette parole de l'Ecriture : "Il a été mis au rang des scélérats"

(Lc 22, 37 - citant Is 53, 12)



L'Agneau pascal


Le cadre pascal du repas d'adieu établit une relation intentionnelle, précise, entre la mort du Christ et le sacrifice de l'Agneau Pascal :



Pâque, vous le savez, arrive dans deux jours,
et le Fils de l'homme va être livré pour être crucifié... (Mt 26, 2)



Avant la fête de Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui
de passer de ce monde au Père... (Jn 13, 1)



Le sang de l'Alliance


Jésus s'approprie la formule de Moïse : "le sang de l'Alliance" (Ex 24 8)

Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, versé en faveur d'une multitude. (Mc 14, 24 )



Le sang de Jésus est le sang de l'Alliance vraie et définitive, dont la première n'était que la figure.



Cette triple référence :

- à l'agneau dont le sang délivre le peuple juif de la servitude d'Egypte (Ex 12, 1-15),

- aux victimes du Sinaï qui scellent l'Alliance ancienne (Ex ch 29),

- à la mort expiatrice du Serviteur (Is 53 8-11),

démontre clairement que la mort du Christ notre Sauveur est LE sacrifice qui nous réconcilie avec Dieu.



Ce sacrifice rend caduque tous les autres sacrifices de l'Ancien Testament


Dieu n'accepte plus, désormais, qu'un seul et unique sacrifice, celui de son Fils sur la Croix, qui consacre l'Alliance définitive et assure la Rédemption de tout le genre humain.

La mort de Jésus :

- procure aux foules le pardon des péchés,
- consacre l'Alliance Nouvelle et définitive ainsi que la naissance d'un peuple nouveau,
- assure la Rédemption du genre humain.

C'est l'aspect fécond de l'immolation du Calvaire : la mort, source de Vie.



"Sur la croix, Jésus remplace l'holocauste ; car il est tout entier sacrifié, brûlé par le feu de son immense amour ; sa vie devient un hommage à la majesté de Dieu. Et, en mourant pour nous, il nous délivre de la mort. Du même coup, il abolit les sacrifices sanglants.

A l'autel, Jésus accomplit la signification des sacrifices pour le péché, et des sacrifices eucharistiques. Il est vraiment sacrifié, quoique sans mourir réellement, et il est vraiment mangé par le prêtre et les fidèles, sans que sa chair soit anéantie : elle est mangée, elle demeure vivante et elle demeure pour la nourriture de tous ceux qui viendront après nous.
Il est l'unique victime, l'unique sacrifice, l'unique nourriture des âmes ;
à lui seul, il adore Dieu, il efface les péchés, il verse ses grâces, il nous mène à Dieu".

(P. Emmanuel. Méditations pour tous les jours de l'année liturgique. rééd.Dismas1987)



Le Sacrifice de la Messe


Jésus s'est immolé une fois pour toutes sur le Calvaire, mais Il a voulu perpétuer son sacrifice

et le rendre actuel et présent pour toutes les générations à venir :



La nuit où il fut livré, le Seigneur Jésus prit du pain,
et après avoir rendu grâces, le rompit et dit :
"Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites ceci en mémoire de moi".

De même, après le repas, il prit la coupe, en disant :
"Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ;
toutes les fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi."

Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe,
vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne. (1 Co 11, 23- 27)

(autres citations : Mt 26 26-29. - Mc 14, 22-25. - Lc 22, 17-21)



Jésus est présent dans l'Eucharistie sous les espèces du pain et du vin


"Il va sans dire qu'il importe au plus haut point de garder toute leur force aux paroles du Seigneur, comme la tradition unanime de l'Eglise, les Pères, les conciles, le magistère et le sens commun des fidèles les ont toujours reçues et comprises, à savoir que le Seigneur crucifié et ressuscité est vraiment, réellement et substantiellement présent dans l'Eucharistie et le demeure tant que subsistent les espèces du pain et du vin ; on lui doit non seulement le plus grand respect, mais notre culte et notre adoration.
C'est là le coeur de l'Eglise, le secret de sa vigueur ; elle doit veiller avec un soin jaloux sur ce mystère et l'affirmer dans son intégralité".
(Jean-Paul II. Message au congrès eucharistique de Lourdes. 02.07.1983)



La messe est un sacrifice réel, actuel, le renouvellement sacramentel du sacrifice du Calvaire...


"Ainsi, dans la consécration du pain et du vin, le sacrifice rédempteur est rendu présent.
Par la médiation du prêtre, le Christ s'offre d'une manière mystérieuse, en présentant au Père le don de sa propre vie, don fait en son temps sur la croix.
Dans l'Eucharistie, il n'y a pas seulement un souvenir du sacrifice offert une fois pour toutes sur le Calvaire.
Ce sacrifice redevient actuel en se renouvelant sacramentellement dans chaque communauté qui l'offre par la main du ministre consacré". (Jean-Paul II - 01.06.1983)



On doit donc en conclure que le sacrifice de la Messe est le même que le sacrifice de la Croix.

Sur l'autel comme sur la Croix, c'est toujours le même prêtre et la même victime : Jésus-Christ réellement présent, s'offrant en expiation de nos péchés.



... "et non pas une simple évocation, un souvenir...


...ou le rite commémoratif d'un sacrifice passé." (Directoire général de catéchèse. 1971- § 58)



Jésus a dit à ses Apôtres "Faites ceci en mémoire de moi", et non pas "faites mémoire de ceci".

En leur donnant l'ordre de faire le même acte que Lui, Il leur donnait le pouvoir de le faire.



"Le point culminant et comme le centre de la religion chrétienne est le mystère de la très sainte Eucharistie que le Christ, Souverain Prêtre, a instituée et qu'Il veut voir perpétuellement renouveler dans l'Eglise par ses ministres....

Le Saint Sacrifice de l'autel n'est pas une pure et simple commémoration des souffrances et de la mort de Jésus-Christ, mais un vrai sacrifice, au sens propre, dans lequel, par une immolation non sanglante, le Souverain Prêtre fait ce qu'Il a fait sur la Croix, en s'offrant Lui-même au Père Eternel comme une hostie très agréable." (Pie XII - Mediator Dei. 1947)



Notre participation personnelle au Sacrifice du Christ


Si nous sommes sauvés par le Sacrifice du Christ, que nous reste-t-il à faire ?

"Dieu, qui nous a créés sans nous, n'a pas voulu nous sauver sans nous". (saint Augustin)



Dieu veut notre participation à cette oeuvre de salut. Le sacrifice de Jésus nous a délivrés du mal : encore faut-il que nous acceptions, maintenant, de lutter pour ne pas y retomber !



Le véritable sacrifice du chrétien, c'est de s'unir au Sacrifice du Christ :



- D'abord en participant au Saint Sacrifice de la messe qui renouvelle chaque fois, de manière non sanglante, le Sacrifice du Christ.



- Ensuite, en nous efforçant de nous identifier à Jésus dans tout notre comportement. Ce qui passe nécessairement par la réforme de nos défauts : le dépouillement du "vieil homme".



Le véritable sacrifice du Christ, c'est de s'offrir soi-même, tout entier (corps et âme).



C'est toute notre vie qui doit être offerte à Dieu


Je vous exhorte donc, frères, par la miséricorde de Dieu,
à offrir vos personnes en hostie vivante, sainte, agréable à Dieu :
c'est là le culte spirituel que vous avez à rendre. (Rm 12, 1) (Bible de Jérusalem)



Une traduction plus récente, un peu différente, est intéressante :



Je vous exhorte, frères, par la tendresse de Dieu,
à Lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu :
c'est là pour vous l'adoration véritable. (Rm 12, 1) (Liturgie des Heures)



Nous en tirerons la leçon suivante : c'est notre vie tout entière qui doit être offerte à Dieu, vécue sous son regard, en sacrifice de louange, d'action de grâces, de réparation, d'intercession.



"De tout vous pouvez faire un sacrifice"...


Que vous mangiez, que vous buviez, et quoi que vous fassiez,
faites tout pour la gloire de Dieu. (1 Co 10, 31)



Les enfants de Fatima, invités par l'Ange à "faire des sacrifices pour les pécheurs", lui demandaient "Comment faire des sacrifices ?" Il leur a répondu :



"De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé et de supplication pour la conversion des pécheurs. (...)
Surtout, acceptez et supportez avec soumission les souffrances que le Seigneur vous enverra."



La voie est simple et bien tracée : joies ou peines, soucis, épreuves, fatigues ou repos, travaux ingrats ou enthousiasmants, routine ou imprévus, offrons tout au Seigneur, car tout nous vient de Lui : voyons-y le signe de sa volonté. Mais offrons-le toujours en le faisant passer par Jésus.



Quoi que vous puissiez dire ou faire, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus,
rendant par Lui grâces au Dieu Père. (Col 3, 17)



Par Jésus, avec Lui et en Lui...


Jésus est notre Médiateur auprès du Père. C'est par Lui que passent toutes les grâces divines.
C'est par Lui que nous devons présenter au Père notre offrande, unie à son propre Sacrifice, le seul et unique qui soit désormais agréé par Dieu.



Cette conception du "sacrifice" prend alors toute son ampleur : c'est bien notre vie entière qui doit être vécue en "esprit de sacrifice". C'est le chemin de l'union à Dieu, par la soumission à sa volonté, et nous y trouverons une grande paix en toutes circonstances.
Ce qui nous était pénible le sera moins, car Jésus Lui-même nous portera, comme Il nous l'a promis :



Venez à Moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et Je vous soulagerai. (Mt 11, 28)



C'est vrai que parfois, le fardeau nous semble lourd... Alors, regardons le crucifix et méditons la Croix...

Quand on ne peut plus porter sa croix avec courage, eh bien ! il faut la porter sans courage !

(sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face)



Enfin, n'oublions jamais que nous avons dans l'Eucharistie, unis à Jésus dans le Saint Sacrifice de la Messe, un trésor de grâces innombrables où puiser abondamment.



Sans Moi, vous ne pouvez rien faire. (Jn 15, 5)



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Message par Marc Dim 6 Nov 2011 - 16:29

Shinran a écrit:Il y a quelque chose que je ne conçois pas, c'est pourquoi la mort du Christ est considérée comme un sacrifice rédemptionnel.
Pourquoi "mort pour nos péchés"?

Les questions antithétique pourraient être : que dois-je fait pour obtenir la vie éternelle? Ai-je fauté ? En quoi cette faute est-elle pour moi une entrave à ma vie et à celle d'autrui ? Par quels moyens m'est-il possible d'effacer voire d'apprendre à vivre avec une faute passé qui m’empêche de me tourner vers l'avenir?

Bon c'est brouillon mais c'est une début. Les question finales seraient : Puis-je emporter mes fautes avec moi dans la vie éternelle ? Et que dois-je faire pour avoir cette vie éternelle ?

1) On sait qu'Adam n'a pas existé comme tel, donc il y a une logique qui ne suit plus.

Le Magistère parle de couple originel qui serait à l'origine d'une faute qui nous est commune à tous. Toutefois il est toujours sujet à interprétation ! En Adam et Ève sont récapitulés toute l'humanité mais en leur faute est récapitulé toute la création. (cf. Rm 8, 19-20) Le symptôme tangible et réel de cette faute est : la mort. Cette mort, tout notre être la refuse, pas seulement pour nous ! Mais pour nos proches qui s'en sont allé avant nous par exemple ! L'homme ne peut pas imaginer une séparation définitive d'avec ses proches sans finir par tomber dans un cynisme absolu seul rempart au désespoir.

2) Quand bien même, nous pouvons dire que le péché originel existe d'une certaine façon, mais pourquoi Jésus a-t-il du se sacrifier pour nous l'effacer?
Dieu étant le Créateur et Tout Puissant pouvait bien trouver un autre moyen que de se sacrifier sur une croix...

Encore et toujours, c'est pas respect de la liberté humaine que Dieu agit ainsi. Que vaut l'amour que n'est pas libre d'aimer ? Et comment aimer l'auteur de la vie si nous portons en nous des fautes irrémissibles qui barrent le passage à l'amour le plus total que nous souhaiterions lui donner en retour ? Bref comment aimer si nous ne nous sentons pas pardonnés? Le sacrifice de la croix a pour but de nous racheter corps, âme et esprit. Dieu est satisfait par ce sacrifice et en ce sacrifice [Et la résurrection qui le transcende] nous obtenons la foi, l'espérance et la charité.
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Message par Invité Dim 6 Nov 2011 - 17:43

Bien compliqué Wink car la notion de sacrifice ou de rédemption n'est pas la même dans l'Eglise Catholique et chez les protestants !
Mais comme ici c'est un forum catholique,je ne ferais pas de hors-sujet sur un problème aussi complexe !
Pour moi,c'est plus dur à saisir que la Trinité !
gene
Marc..comment..Dieu peut-Il être satisfait...
Bon, Wink j'exagère parfois et souvent !c'est ma nature gene
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Message par Belen Dim 6 Nov 2011 - 20:01

Shinran, je t'invite à faire un tour du côté de "lectio divina" sur le fil de la parabole des vierges folles et des vierges sages.
Il y a de quoi méditer sur les questions que tu te poses...

[Note modération, lien ici]
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Message par gerardh Lun 7 Nov 2011 - 8:33

__________

Bonjour,

Non, il n'y avait pas d'autre moyen de rédemption pour Dieu qui est à la fois amour et lumière.



_________

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Message par Marc Lun 7 Nov 2011 - 8:51

Adèle a écrit:Marc..comment..Dieu peut-Il être satisfait...

Oui cela peut paraitre choquant, mais Dieu qui veut que nous soyons réconcilié avec Lui par Son Fils. Il nous l'a donné comme victime expiatoire, c'est une réalité, la réalité de la croix ! Elle est douloureuse et réconfortante à la fois car nourrit de l'espérance de la résurrection. Dieu est satisfait, car désormais nous pouvons être réconciliés avec Lui et devenir enfants de Dieu.
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