L'évolution de la notion de "sacrement"
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L'évolution de la notion de "sacrement"
Je me demandais s'il existe ou si quelqu'un à la patience de le faire (mais cela peut alors donner naissance à un texte qu'il faudrait mettre en format pdf ou word afin d'en faire profiter un maximum de personnes...)
D'établir un résumé de 4-5 lignes reprenant pour les Pères et les Docteurs de l'Eglise leur notion de Sacrement. (et aussi des personnes clefs comme Pierre Lombard, Ludolphe le Chartreux, Bonaventure...)
En faisant cela, ça permettra de prendre du recul.
Merci d'avance
D'établir un résumé de 4-5 lignes reprenant pour les Pères et les Docteurs de l'Eglise leur notion de Sacrement. (et aussi des personnes clefs comme Pierre Lombard, Ludolphe le Chartreux, Bonaventure...)
En faisant cela, ça permettra de prendre du recul.
Merci d'avance
Re: L'évolution de la notion de "sacrement"
Bonjour Shin, j'avoue ne pas très bien connaitre tout les sacrements et leur élaboration. Comme tu le sais, la bible est ma référence principale et si il m'arrive d'étudier le magistère ou les pères de l’Église, c'est pour mieux comprendre certains passages.
Etant catholique depuis -un peu plus de deux ans-, je ne puis te répondre sur tout les sacrements.
Ceux qui me sont les plus familiers sont l'eucharistie, le baptême et le sacrement de l'ordre.
Pourrait tu m'en dire un peu plus sur "Pierre Lombard, Ludolphe le Chartreux, Bonaventure" voire me citer les passages deux leur oeuvres ?
Amitiés,
Marc.
Etant catholique depuis -un peu plus de deux ans-, je ne puis te répondre sur tout les sacrements.
Ceux qui me sont les plus familiers sont l'eucharistie, le baptême et le sacrement de l'ordre.
Pourrait tu m'en dire un peu plus sur "Pierre Lombard, Ludolphe le Chartreux, Bonaventure" voire me citer les passages deux leur oeuvres ?
Amitiés,
Marc.
Re: L'évolution de la notion de "sacrement"
Je commencerai par Pierre Lombard qui me semble être celui qui a établit le nombre de Sacrement à sept.
Ce qui ne veut pas dire qu'avant il n'était pas vécu, mais le nombre variait selon les personnes de références.
Pour ce faire, il a complété la notion de St Augustin qui disait que le Sacrement est un signe de la grâce de Dieu.
Pierre Lombard a ajouté signe et cause de la grâce.
Mais il s'est aussi inspiré de la Summa Sententiarum écrit par?
Et là, où j'ai un doute a-t-il repris ou bien a-t-il précisé que le Christ est médiateur de la grâce divine et on retrouve ce rôle au travers des 7 Sacrements.
Visiblement, il était temps que la liste soit fixée, car on avait d'une part des personnes comme Bruno de Würzburg qui en établissait deux (intéressants se sont les deux reconnus plus tard par la réforme), et puis Pierre Damien qui en reconnaissait 12 (consécration des évêques et des rois, dédicace d'une église, chanoines, moines, moniales et ermites).
Je me demande s'il y en a pas un qui disait que l'habit des prêtres est aussi un sacrement...
Après ça, il y a les sacramentaux. Mais c'est un autre sujet.
Ce qui ne veut pas dire qu'avant il n'était pas vécu, mais le nombre variait selon les personnes de références.
Pour ce faire, il a complété la notion de St Augustin qui disait que le Sacrement est un signe de la grâce de Dieu.
Pierre Lombard a ajouté signe et cause de la grâce.
Mais il s'est aussi inspiré de la Summa Sententiarum écrit par?
Et là, où j'ai un doute a-t-il repris ou bien a-t-il précisé que le Christ est médiateur de la grâce divine et on retrouve ce rôle au travers des 7 Sacrements.
Visiblement, il était temps que la liste soit fixée, car on avait d'une part des personnes comme Bruno de Würzburg qui en établissait deux (intéressants se sont les deux reconnus plus tard par la réforme), et puis Pierre Damien qui en reconnaissait 12 (consécration des évêques et des rois, dédicace d'une église, chanoines, moines, moniales et ermites).
Je me demande s'il y en a pas un qui disait que l'habit des prêtres est aussi un sacrement...
Après ça, il y a les sacramentaux. Mais c'est un autre sujet.
Re: L'évolution de la notion de "sacrement"
Bonjour Shin, Si tu veux entrevoir la notion des sacrements chez les catholiques il est nécessaire au préalable d'assimiler l'idée de l'incarnation qui se poursuit dans l’Église qui est le corps du Christ. Nous participons à la vie divine ! Je ne sais comment ont été élaboré les sept sacrements, toutefois, pour les catholiques, la grâce de Dieu est présente dans ces sacrements. Dans l'eucharistie par exemple ! Eucharistie vient du grec qui signifie "rendre grâce" terme tout à fait biblique que nous trouvons en 1Co 11, 24. Mais aussi Ignace d'Antioche au premier siècle dans sa lettre aux smyrniotes :
En fait, l'idéal serait de se pencher sur ces 7 sacrements un à un voir ce qui peut en sortir.
6, 2 Considérez ceux qui ont une autre opinion sur la grâce de Jésus-Christ qui est venue sur nous : comme ils sont opposés à la pensée de Dieu ! (..) 7, 1. Ils s’abstiennent de l’eucharistie et de la prière, parce qu’ils ne confessent pas que l’eucharistie est la chair de notre Sauveur Jésus-Christ, « chair » qui a souffert pour nos péchés, et que dans sa bonté le Père a ressuscitée. Ainsi ceux qui refusent le don de Dieu meurent dans leurs disputes. Il leur serait utile de pratiquer la charité pour ressusciter eux aussi.
8, 1. Suivez tous l'évêque, comme Jésus-Christ suit son Père, et le presbyterium comme les Apôtres ; quant aux diacres, respectez-les comme la loi de Dieu. Que personne ne fasse, en dehors de l'évêque, rien de ce qui regarde l'Église. Que cette eucharistie seule soit regardée comme légitime, qui se fait sous la présidence de l'évêque ou de celui qu'il en aura chargé. 2. Là où paraît l'évêque, que là soit la communauté, de même que là où est le Christ Jésus, là est l'Église catholique. Il n'est pas permis en dehors de l'évêque ni de baptiser, ni de faire l'agape, mais tout ce qu'il approuve, cela est agréable à Dieu aussi Ainsi tout ce qui se fait sera sûr et légitime.
En fait, l'idéal serait de se pencher sur ces 7 sacrements un à un voir ce qui peut en sortir.
Re: L'évolution de la notion de "sacrement"
Sur le Livre des Sentences: http://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_des_Sentences
Ce livre a été beaucoup commenté au Moyen Âge, et notamment par st Thomas d'Aquin.
Au Moyen Âge, Pierre Lombard était appelé "le Maître des Sentences".
Détail intéressant sur le sens du mot: sacrement, en latin "sacramentum" (=chose sacrée), est la traduction du grec "mustèrion", qui a donné en français "mystère".
Ce livre a été beaucoup commenté au Moyen Âge, et notamment par st Thomas d'Aquin.
Au Moyen Âge, Pierre Lombard était appelé "le Maître des Sentences".
Détail intéressant sur le sens du mot: sacrement, en latin "sacramentum" (=chose sacrée), est la traduction du grec "mustèrion", qui a donné en français "mystère".
Re: L'évolution de la notion de "sacrement"
Je ne me souviens plus à quelle époque c'était, mais il y a eu jusqu'à 25 sacrements !
Je regrette que les religieux(ses) n'aient pas un sacrement propre à eux. Il y a l'ordre, le mariage, alors...?
Je regrette que les religieux(ses) n'aient pas un sacrement propre à eux. Il y a l'ordre, le mariage, alors...?
Cécile- moderateur
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Re: L'évolution de la notion de "sacrement"
Marc, la question de ce sujet n'est pas de savoir ce qu'est la définition actuelle du sacrement pour les catholiques, ni même de vouloir travailler chacun des sacrements (ce qui serait un sujet intéressant), mais de voir l'évolution de cette notion au travers des personnes clefs qui ont travaillé sur le sujet.
Re: L'évolution de la notion de "sacrement"
Le mieux que je puisse faire en ce qui me concerne alors est d'essayer de te trouver les passages du livre des sentences [Je ne l'ai qu'en latin et de Saint Thomas] où il est question des sacrements. A partir de là, nous pourrions avoir plus d'infos.Shinran a écrit:Marc, la question de ce sujet n'est pas de savoir ce qu'est la définition actuelle du sacrement pour les catholiques, ni même de vouloir travailler chacun des sacrements (ce qui serait un sujet intéressant), mais de voir l'évolution de cette notion au travers des personnes clefs qui ont travaillé sur le sujet.
Je ne te garanti rien. Toutefois Fée Violine a certainement plus de chance que moi de trouver cela ?
Re: L'évolution de la notion de "sacrement"
Je suis tombé sur un super livre qui résume bien les Sacrements, c'est une bonne base pour débuter, après avoir compris cela on peut alors se diriger vers des livres plus scientifiques. Le livre en question:
Clavier M.; Les Sacrements; Editions du Signe; strasbourg, 2005
Si je résume, à l'aide de ce livre et d'autres notes:
Le terme Sacrement (Sacramentum) n'apparaît qu'avec Tertullien (2ème-3ème siècle) qui traduit le mot grec Mysterion (Mystère). Le Sacramentum avait une connotation juridique et militaire:
Juridique: qui était une caution déposée au Temple par les deux parties, et il jurait à être maudit par les dieux s'ils mentaient. Un manquement à la foi jurée pouvait donc entrainer la mort civile. Il existait tout de même des moyens de retrouver ses droits civils.
Militaire: c'était le serment prêté par le jeune soldat à servir son chef jusqu'à la mort.
Tertullien étant fils de soldat, on comprend le sens qu'il veut donner, le chrétien s'engageait à vie pour le Christ et être prêt à être maudit s'il le trahit.
Après cela, on voit que les Pères de l'Eglise ne cherchent pas à définir le nombre de sacrements, mais l’expansion du christianisme et les hérésies impliquent que l'Eglise doit émettre des énoncés théologiques sur les sacrements.
C'est ainsi qu'on se posera des questions sur la validité du baptême donné par un hérétique. Pour Tertullien il était nul.
Pour St Cyprien "hors de l'Eglise, pas de Salut", donc le baptême des hérétiques était inefficace pour le Salut.
Un ouvrage (anonyme?), "le Liber de rebaptismate" insiste sur la puissance des noms divins et indique donc que si le rite est donné correctement par un hérétique l'oeuvre spirituelle est commencé et il ne faut pas le réitérer. L'imposition des mains de l'Evêque suffit pour que l'hérétique se réconcilie avec l'Eglise.
St Augustin va compléter ce point de vue, en disant que l'efficacité du sacrement ne dépend pas du ministre qui l'a effectué. On ne rebaptise donc pas quelqu'un qui a été baptisé au nom de la Trinité.
Il va développer la notion du Sacramentum (sacrement seul) et de la Res (la réalité de la grâce du sacrement). Le sacrement est un don de Dieu, composé d'un élément matériel et d'une parole. Mais la réception de ce don dépend de la personne.
Ainsi on peut voir que pour des personnes le sacrement est vrai, mais non fructueux, c'est le cas pour les hérétiques.
Bref, le sacrement pour St Augustin est un signe.
Ensuite, St Isidore de Séville a joué un rôle important en se basant sur l'étymologie. Il arrive à la notion de "sacrement-secret". Si on applique sa définition, alors il faut placer au rang de sacrements tous les mystères de la foi chrétienne.
Hugues de Saint-Victor a donné la notion de "sacrement-vase de la grâce"
"Le sacrement est un élément corporel ou matériel, proposé extérieurement aux sens qui représente par ressemblance, signifie par institution, contient par sanctification une grâce invisible et spirituelle" (De Sacramentis)
Le risque était de "chosifier" le sacrement , de plus l'Ordre, le Mariage, la Réconciliation ne possèdent pas en soi, un élément matériel.
St. Bonaventure a enseigné "le sacrement-remède"
Ils sont donc des remèdes contre le péché originel et les péchés actuels.
On arrive alors à Pierre Lombard, comme on a dit auparavant, la liste des sacrements a beaucoup varié.
Il a complété la notion augustienne du signe par la notion signe + cause de la grâce.
Ainsi, il a fait la part entre les sacrements et les sacrementaux. Cela a été rendu officiel par le Concile de Lyon (1274) et réaffirmé par le Concile de Trente.
St Thomas reprend l'idée de de la cause à l'intérieur du signe. Parmi les notions de remède, secret, serment, il préfère donc la notion de signe sacré. Il reprend l'idée de St Augustin sur le fait que chaque sacrement est accompagné d'une parole qui se joint à un élément. La distinction entre l'AT et le NT se fait en disant que le signe sacramentel est espérée dans l'AT et accomplie dans le NT. La Passion du Christ étant déterminante, sinon si on dit que les sacrements de l'ancienne alliance sont efficace, ça revient à dire que la Passion était inutile. Notons enfin que le sacrement permet la sanctification de l'homme, mais rend gloire aussi à Dieu qui est le seul à donner la grâce.
Le concile de Trente a réaffirmé les 7 sacrements, la notion de signe-efficace et la formule " ex opere operato"( la dignité du ministre n'intervient pas dans la validité du sacrement, même si elle est bien évidemment souhaitée).
Et pour faire bref, c'est suite à toute cette évolution qu'on arrive alors à Vatican II qui dit:
L’Église étant, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain, elle se propose de mettre dans une plus vive lumière, pour ses fidèles et pour le monde entier, en se rattachant à l’enseignement des précédents Conciles, sa propre nature et sa mission universelle.
LG 1
On arrive donc à la notion de l'Eglise sacrement du Christ et le Christ sacrement de Dieu
et pour conclure:
Les sacrements ont pour fin de sanctifier les hommes, d’édifier le Corps du Christ, enfin de rendre le culte à Dieu ; mais, à titre de signes, ils ont aussi un rôle d’enseignement. Non seulement ils supposent la foi, mais encore, par les paroles et les choses, ils la nourrissent, ils la fortifient, ils l’expriment ; c’est pourquoi ils sont dits sacrements de la foi. Certes, ils confèrent la grâce, mais, en outre, leur célébration dispose au mieux les fidèles à recevoir fructueusement cette grâce, à rendre à Dieu le juste culte, et à exercer la charité.
Il est donc de la plus grande importance que les fidèles comprennent facilement les signes des sacrements et fréquentent de la façon la plus assidue les sacrements qui nourrissent la vie chrétienne.
SC 59
Clavier M.; Les Sacrements; Editions du Signe; strasbourg, 2005
Si je résume, à l'aide de ce livre et d'autres notes:
Le terme Sacrement (Sacramentum) n'apparaît qu'avec Tertullien (2ème-3ème siècle) qui traduit le mot grec Mysterion (Mystère). Le Sacramentum avait une connotation juridique et militaire:
Juridique: qui était une caution déposée au Temple par les deux parties, et il jurait à être maudit par les dieux s'ils mentaient. Un manquement à la foi jurée pouvait donc entrainer la mort civile. Il existait tout de même des moyens de retrouver ses droits civils.
Militaire: c'était le serment prêté par le jeune soldat à servir son chef jusqu'à la mort.
Tertullien étant fils de soldat, on comprend le sens qu'il veut donner, le chrétien s'engageait à vie pour le Christ et être prêt à être maudit s'il le trahit.
Après cela, on voit que les Pères de l'Eglise ne cherchent pas à définir le nombre de sacrements, mais l’expansion du christianisme et les hérésies impliquent que l'Eglise doit émettre des énoncés théologiques sur les sacrements.
C'est ainsi qu'on se posera des questions sur la validité du baptême donné par un hérétique. Pour Tertullien il était nul.
Pour St Cyprien "hors de l'Eglise, pas de Salut", donc le baptême des hérétiques était inefficace pour le Salut.
Un ouvrage (anonyme?), "le Liber de rebaptismate" insiste sur la puissance des noms divins et indique donc que si le rite est donné correctement par un hérétique l'oeuvre spirituelle est commencé et il ne faut pas le réitérer. L'imposition des mains de l'Evêque suffit pour que l'hérétique se réconcilie avec l'Eglise.
St Augustin va compléter ce point de vue, en disant que l'efficacité du sacrement ne dépend pas du ministre qui l'a effectué. On ne rebaptise donc pas quelqu'un qui a été baptisé au nom de la Trinité.
Il va développer la notion du Sacramentum (sacrement seul) et de la Res (la réalité de la grâce du sacrement). Le sacrement est un don de Dieu, composé d'un élément matériel et d'une parole. Mais la réception de ce don dépend de la personne.
Ainsi on peut voir que pour des personnes le sacrement est vrai, mais non fructueux, c'est le cas pour les hérétiques.
Bref, le sacrement pour St Augustin est un signe.
Ensuite, St Isidore de Séville a joué un rôle important en se basant sur l'étymologie. Il arrive à la notion de "sacrement-secret". Si on applique sa définition, alors il faut placer au rang de sacrements tous les mystères de la foi chrétienne.
Hugues de Saint-Victor a donné la notion de "sacrement-vase de la grâce"
"Le sacrement est un élément corporel ou matériel, proposé extérieurement aux sens qui représente par ressemblance, signifie par institution, contient par sanctification une grâce invisible et spirituelle" (De Sacramentis)
Le risque était de "chosifier" le sacrement , de plus l'Ordre, le Mariage, la Réconciliation ne possèdent pas en soi, un élément matériel.
St. Bonaventure a enseigné "le sacrement-remède"
Ils sont donc des remèdes contre le péché originel et les péchés actuels.
On arrive alors à Pierre Lombard, comme on a dit auparavant, la liste des sacrements a beaucoup varié.
Il a complété la notion augustienne du signe par la notion signe + cause de la grâce.
Ainsi, il a fait la part entre les sacrements et les sacrementaux. Cela a été rendu officiel par le Concile de Lyon (1274) et réaffirmé par le Concile de Trente.
St Thomas reprend l'idée de de la cause à l'intérieur du signe. Parmi les notions de remède, secret, serment, il préfère donc la notion de signe sacré. Il reprend l'idée de St Augustin sur le fait que chaque sacrement est accompagné d'une parole qui se joint à un élément. La distinction entre l'AT et le NT se fait en disant que le signe sacramentel est espérée dans l'AT et accomplie dans le NT. La Passion du Christ étant déterminante, sinon si on dit que les sacrements de l'ancienne alliance sont efficace, ça revient à dire que la Passion était inutile. Notons enfin que le sacrement permet la sanctification de l'homme, mais rend gloire aussi à Dieu qui est le seul à donner la grâce.
Le concile de Trente a réaffirmé les 7 sacrements, la notion de signe-efficace et la formule " ex opere operato"( la dignité du ministre n'intervient pas dans la validité du sacrement, même si elle est bien évidemment souhaitée).
Et pour faire bref, c'est suite à toute cette évolution qu'on arrive alors à Vatican II qui dit:
L’Église étant, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain, elle se propose de mettre dans une plus vive lumière, pour ses fidèles et pour le monde entier, en se rattachant à l’enseignement des précédents Conciles, sa propre nature et sa mission universelle.
LG 1
On arrive donc à la notion de l'Eglise sacrement du Christ et le Christ sacrement de Dieu
et pour conclure:
Les sacrements ont pour fin de sanctifier les hommes, d’édifier le Corps du Christ, enfin de rendre le culte à Dieu ; mais, à titre de signes, ils ont aussi un rôle d’enseignement. Non seulement ils supposent la foi, mais encore, par les paroles et les choses, ils la nourrissent, ils la fortifient, ils l’expriment ; c’est pourquoi ils sont dits sacrements de la foi. Certes, ils confèrent la grâce, mais, en outre, leur célébration dispose au mieux les fidèles à recevoir fructueusement cette grâce, à rendre à Dieu le juste culte, et à exercer la charité.
Il est donc de la plus grande importance que les fidèles comprennent facilement les signes des sacrements et fréquentent de la façon la plus assidue les sacrements qui nourrissent la vie chrétienne.
SC 59
Re: L'évolution de la notion de "sacrement"
Je n'ai que peu de temps aujourd'hui, toutefois -à la lecture de ce commentaire- regardons où se trouve "Mysterion" dans la bible.
C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Eglise.(Eph 5, 31-32)
A bientôt
C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Eglise.(Eph 5, 31-32)
A bientôt
Re: L'évolution de la notion de "sacrement"
Des éléments de réponse sur le site du CYBERCURE
http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/faq.htm
http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/faq.htm
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