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LE VATICAN pendant la seconde guerre mondiale

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Message par Souricet Lun 28 Mai 2007 - 20:11

Avant la guerre

Le Vatican tente d'aider les juifs en essayant de trouver des pays d'accueil aux émigrants, par le biais de pressions sur les pays d'Amérique latine pour qu'ils attribuent des visas (les USA bloquent la délivrance de visas aux Juifs allemands). Lettre du nonce à Berlin à Pie XII : « Toute démarche auprès des nazis en faveur des juifs est inutile, voire dangereuse ». Dans le même temps : grosses pressions des nazis sur les catholiques et les prêtres allemands.

En 1943

On ne sait pas exactement ce qui se passe. Il y a beaucoup de rumeurs, par exemple : la Wehrmacht aurait capturé 100 00 jeunes roumaines pour alimenter ses bordels ; protestations du nonce en Roumanie auprès du chef de l'Etat roumain (plus ou moins sous la coupe des Allemands) ; l'histoire sera démentie peu après. Dans ces conditions, il est impossible de porter des accusations aussi graves contre les nazis. A la même époque, le département d'état américain publie une note interne comme quoi il est impossible de faire une déclaration officielle au sujet des camps de concentration. En revanche, à chaque fois qu'il est au courant d'une rafle dans un pays d'Europe de l'Est, le Saint-Siège envoie le nonce faire pression sur les gouvernements. Beaucoup de convois sont ainsi annulés. Un historien juif (désolé, j'ai pas pu noter le nom) a évalué à 850 000 le nombre de juifs d'Europe de l'Est sauvés grâce aux interventions de l'église et, dans beaucoup de cas, grâce à l'intervention personnelle de Pie XII.

A la fin de la guerre

Beaucoup de proclamations de reconnaissance de dignitaires israélites à l'adresse de l'église catholique. Le grand rabbin de Rome se convertit au catholicisme et, en reconnaissance à Pie XII (Eugenio Pacelli) prend le nom de baptême d'Eugenio.

Les critiques à l'égard de l'attitude du Saint-Siège durant la guerre n'apparaissent qu'à partir de 1963 (5 ans après la mort du pape).

Un problème reste : il n'est toujours pas possible de consulter les archives du Vatican concernant le pontificat de Pie XII.

Nous sommes obligés de nous en remettre à la bonne foi des historiens qui ont travaillé dessus. Ce qui a pour effet d'alimenter la rumeur.

Père Pierre Blet s.j., membre de l'Académie pontificale des sciences historiques, membre correspondant de l'Institut, chargé par le Pape Paul VI d'étudier les archives du Vatican relatives au pontificat de Pie XII.

Le Vatican dénonce les totalitarismes nazi et soviétique

C’est tout à fait ce que va faire le Pape le 20 octobre 1939, à cela près qu’il va mettre en cause encore une fois le nazisme et le communisme ensemble, et même un certain aveuglement des démocraties occidentales.

En effet, le Souverain Pontife dresse un bilan amer du premier mois de la guerre sous la forme solennelle d’une encyclique où s’exprime l’amertume d’avoir prêché dans le désert, dès 1937, le danger, notamment génocidaire, des deux totalitarismes criminels, nazi et soviétique, à ceux qui, "nombreux, n’avaient pas compris l’importance de la mission éducatrice et pastorale de l’Eglise et ses avertissements". "C’est au sommet d’erreurs et de mouvements antichrétiens qu’ont mûri ces fruits amers... ". "Du sang d’innombrables êtres humains, de non combattants aussi, s’élève une lamentation funèbre et déchirante au-dessus de la Nation bien aimée qu’est la Pologne, qui, par fidélité à l’Eglise, pour ses mérites glorieux envers la civilisation chrétienne, inscrits en lettres indélébiles dans les fastes de l’histoire, a droit à la sympathie humaine et fraternelle du monde, et attend, confiante dans la puissante intercession de Marie "Auxilium Christianorum", l’heure de la résurrection dans la justice et dans la paix... " (Lettre encyclique "Summi Pontificatus").

Dans la seconde partie du message, le Pape se tourne déjà vers l’avenir, pour s’interroger sur "l’ordre nouveau fondé sur la justice et la prospérité" que promettent les agresseurs nazis et communistes ensemble, chacun y mettant un sens différent, ainsi que les démocraties alliées agressées, qui y voient encore autre chose. Car, il y a des poncifs, qui, lorsqu'ils sont creux, peuvent servir des objectifs opposés. Pie XII, lui, se demande si l’on peut fonder un monde juste et bon sans Dieu, sans foi, sans morale et sans authentique liberté enracinée dans la charité : "Les traités de paix, le nouvel ordre international à la fin de cette guerre seront-ils animés par la justice et l’égalité envers tous, par l’esprit qui libère et pacifie, ou seront-ils une lamentable répétition des erreurs anciennes et récentes ?", se demandait le chef de l’Eglise catholique, qui s’adressait en cet automne 1939 aux nations chrétiennes et démocratiques, espérant sans doute que les deux régimes soudain ligués d'Hitler et de Staline seraient ensemble vaincus par elles, et qu’elles-mêmes "comprendraient mieux les avertissements de l’Eglise qu’elles ont transgressés dans leur fausse sécurité des temps passés".

Le Pape attire l'attention sur le sort de la Pologne

La guerre dura plus de cinq ans. Les alliés soviétiques d'Hitler devinrent - après et du seul fait de l'attaque allemande de juin 1941 - les alliés des Alliés, et donc des Polonais. Mais il y eut une constante : l'occupation soviétique de la Pologne. Le 15 novembre 1944, après la tragédie de la bataille de Varsovie, à laquelle Staline retira par ordre spécial l'appui de l'Armée Rouge, Pie XII reçut en audience des Polonais de Rome. Il rendit un profond hommage à l'héroïsme de la Résistance polonaise en butte une fois de plus au harcèlement nazi et soviétique. "Quand une fois passé l'ouragan vertigineux de folie, de haine, de cruauté, le monde commencera à se ressaisir, que, spectateur épouvanté de l'étendue du désastre, il commencera à reprendre son équilibre, il reconnaîtra, il devra reconnaître, la part de la Pologne dans l'œuvre de son salut".

Le Pape tenta de faire réagir avant tout les gouvernements alliés occidentaux, "dont peut encore dépendre le sort de la Pologne et des Pays Baltes (toujours occupés par l'URSS, selon les clauses du pacte Ribbentrop-Molotov), où des agresseurs cruels, inhumains accumulent aujourd'hui des atrocités inouïes". Comme le gouvernement des Etats Unis, encore en proie à la stalinophilie, ne semblait pas se rendre compte du danger, les évêques américains publièrent une déclaration contre les "systèmes tyranniques". Mgr Cigognani écrivit le 20 novembre 1944 à Mgr Tardini à Rome : "Ils ne nomment pas les Russes, mais tous comprennent que les systèmes soviétique et nazi sont ainsi condamnés".

Alexandra Viatteau
http://www.diploweb.com/p7viat03.htm

Le 21 septembre 1939, le Nonce apostolique à Paris avait signalé au Vatican que des députés communistes faisaient distribuer dans les couloirs du Palais Bourbon "évidemment en accord avec l’ambassade russe, des feuilles où ils rejettent sur l’Angleterre l’échec des tentatives de paix et affirment que Staline est décidé à observer (après avoir pris sa part de la Pologne) une stricte neutralité".

Que les Soviétiques prennent donc la Pologne orientale, bien au-delà de la Ligne Curzon, et y procèdent à l'extermination et à la déportation des Polonais ne dérange pas plus les communistes français que l'action commune soviéto-nazie qu'ils appuient à l'époque avec force.

Une partie de la presse hésite. Des archives fermées et toujours difficiles d’accès du vice-ministre polonais des Affaires étrangères de l’époque, Wladyslaw Szembek, dévoilent un entretien que celui-ci a eu avec le ministre français Paul Gautier, le 26 septembre 1939 : "Gautier attire mon attention, écrit Szembek, sur des symptômes inquiétants dans la presse française, qui a l’air d’accepter comme un fait accompli le partage de la Pologne entre l’Allemagne et la Russie. Cela crée dans l’opinion française une sorte de psychose que ce n’est plus la peine de lutter".

http://www.diploweb.com


Dernière édition par le Ven 31 Aoû 2007 - 7:21, édité 1 fois
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Message par Joss Lun 28 Mai 2007 - 20:14

Des photos ! Des photos ! Very Happy
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Message par Jacques Sam 23 Juin 2007 - 14:36

Pour mettre un terme à ces infâmes mensonges qui circulent sur certains sites.


seconde - LE VATICAN pendant la seconde guerre mondiale Pape11


La question du rôle de l''Eglise Catholique au cours de la seconde guerre mondiale a fait l'objet de nombreuses controverses. C'est pourquoi il était important de publier en France la traduction du best-seller, "The Myth of Hitler’s Pope - How Pope Pius XII rescued jews from the Nazis", écrit par le rabbin américain David G. Dalin.
Quand c'est un rabbin juif qui défend un pape catholique, cela mérite une lecture attentive !

S’appuyant sur des faits historiques, le rabbin Dalin démontre comment les papes et, en particulier, Pie XII ont défendu les juifs. A partir d’une documentation recueillie dans les archives de l’Eglise et de différents Etats européens, le Pr d’Histoire Dalin réfute les arguments des détracteurs de Pie XII qui lui reprochent d’avoir laisser faire les nazis.
Pie XII a sauvé entre 700 000 à 860 000 juifs de l’extermination nazie, abritant plusieurs milliers d’entre eux à Castel Gandolfo. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux témoignages de reconnaissance ont été adressés à Pie XII : le Congrès juif mondial, le Grand Rabbin de Jérusalem Isaac Herzog, l’Union des communautés israélites, Golda Meir, ministre des affaires étrangères d’Israël, etc.

Le rabbin David Gil Dalin est membre de la branche conservatrice du Judaïsme. Actuellement professeur d’Histoire et de Sciences-Politiques, il a enseigné auparavant l’histoire juive américaine et les relations juives et chrétiennes dans plusieurs universités : University of Hartford, Trinity College, Smith, George Washington University, et au Queens College de New York.
Il fait partie également du conseil consultatif éditorial de Conservative Judaism et de First Things.
Le rabbin Dalin est auteur ou co-auteur de plusieurs livres sur l’histoire juive, en particulier Religion and State in the American Jewish experience, récompensé en 1998 par le magazine CHOICE pour sa valeur académique.
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Message par Ubu Ven 28 Sep 2007 - 23:08

J'ai entendu les informations les plus contradictoires sur le rôle de l'Église catholique pendant la dernière Guerre... À mon avis il est clair que certains des protagonistes ont inventé des «faits» de toutes pièces.
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Message par Loup Ecossais Sam 29 Sep 2007 - 8:00

Ubu a écrit:J'ai entendu les informations les plus contradictoires sur le rôle de l'Église catholique pendant la dernière Guerre... À mon avis il est clair que certains des protagonistes ont inventé des «faits» de toutes pièces.

Mon cher renard, tu es bien plus naïf que rusé. Essaie un peu de demander l'accès aux archives secrètes du Vatican, pour voir. Tu n'as aucune chance, et pour cause.
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Message par Joss Sam 29 Sep 2007 - 9:37

Loup Ecossais a écrit:
Ubu a écrit:J'ai entendu les informations les plus contradictoires sur le rôle de l'Église catholique pendant la dernière Guerre... À mon avis il est clair que certains des protagonistes ont inventé des «faits» de toutes pièces.

Mon cher renard, tu es bien plus naïf que rusé. Essaie un peu de demander l'accès aux archives secrètes du Vatican, pour voir. Tu n'as aucune chance, et pour cause.

Très cher Loup les archives sont maintenant accessibles depuis environ un an
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Message par Arcanes Sam 29 Sep 2007 - 14:27

Un jour de 1839, en se promenant au Vatican, un jeune prélat de l'entourage du pape Grégoire XV se retrouva devant la porte des archives. Il entra. L'archiviste le laissa aller, regarder, ouvrir les armoires. Le lendemain, il avait une audience avec le Souverain Pontife : « Saint-Père, c'est bien curieux les armoires des archives... » « Vous êtes entré ! vitupéra le Saint-Père. Vous êtes entré aux archives, et vous avez regardé les papiers ? Vous avez osé ! Mais vous ne savez pas que vous êtes excommunié ! »

L'anecdote, rapportée par les frères Goncourt, n'est plus d'actualité. Les archives, dites secrètes, du Vatican sont ouvertes à tous, ou presque. Mais le mythe demeure. L'adjectif « secret » agace plus d'un archiviste, car il continue à nourrir les fantasmes sur la montagne de papiers dont ils ont la garde. Les archives secrètes du Vatican ne doivent leur nom qu'à leur caractère privé. Officiellement, ce sont les documents personnels du Souverain Pontife. En théorie, ce dernier les dirige seul et décide, ou non, de la communication publique des fonds. Ainsi, le 18 septembre, les 30 000 volumes du pontificat de Pie XI (1922-1939) ont été entièrement ouverts aux chercheurs. Un événement voulu par Benoît XVI, qui devrait susciter l'intérêt des historiens curieux d'interpréter, à travers la correspondance du pape, de ses diplomates et de sa bureaucratie, des faits majeurs du siècle dernier : guerre d'Espagne, arrivée au pouvoir du fascisme en Italie et du nazisme en Allemagne.





Les archives secrètes du Vatican ont été créées par Paul V (1605-1621). En 1810, Napoléon ordonna leur transfert en France. À la chute de l'Empire, la majeure partie des documents fut renvoyée à Rome, non sans pertes ni oublis. C'est Léon XIII qui décida enfin, en 1881, l'ouverture de ces « trésors » aux chercheurs. Depuis, leur volume a été multiplié par quinze. De cinq kilomètres de rayonnages, le fonds est passé à plus de quatre-vingts. Le potentiel de stockage est de cinquante-quatre kilomètres, dans un « bunker » aménagé à vingt mètres de profondeur, sous la cour Della Pigna où sont exposées les grandes sculptures contemporaines des musées du Vatican. Ces six dernières années, dix millions de documents y sont entrés. On peut donc évaluer à plus de deux millions le nombre de boîtes conservant chacune plusieurs centaines de lettres, de notes et de rapports administratifs. La documentation provient des différentes congrégations romaines, d'organismes divers et d'individus ayant confié leurs archives à l'administration pontificale. Le tout est inventorié, numéroté, tamponné, relié pour éviter les vols.


Un travail de titan pour une petite structure. « C'est un problème de préparer ce matériel pour la consultation publique, explique Mgr Sergio Pagano, préfet des archives. Cela demande des années de travail et une importante mobilisation humaine. » Ainsi, des textes des XVe et XVIe siècles ne sont toujours pas accessibles, faute d'inventaire. Il existe actuellement 1 174 index. L'apprentissage de leur maniement est un sésame pour les diplômés de troisième cycle, seuls autorisés à travailler aux archives. Ce sont donc des habitués qui hantent cet endroit, quarante à cinquante chaque jour, en particulier sur les documents des périodes médiévales et modernes. En 1999, année record, 1 444 personnes sont venues consulter ces archives de moins en moins secrètes.


Jean-Paul II a « joué » l'ouverture. Il avait ordonné l'accès des archives de quatre pontificats, ceux de Léon XIII (1878-1903), de Pie X (1903-1914), de Benoît XV (1914-1922) et de Pie XI (1922-1939). Dans de nombreux pays, la législation fixe l'ouverture des archives à un minimum de cinquante ans après les faits et à un maximum de cent ans pour les documents les plus réservés. Pour respecter cette norme internationale, Jean-Paul II a réformé le fonctionnement du fonds du Vatican juste avant sa mort. Comme tous les autres États de la planète, il a créé une commission centrale afin que certains textes à « caractère réservé » soient exclus de la consultation. Les documents liés aux conclaves, les papiers privés des papes et des cardinaux, les procès épiscopaux, les dossiers du personnel et les causes en annulation de mariage sont notamment classés « secret défense ».





Cette disposition a aussi voulu répondre aux pressions exercées sur le Vatican pour l'ouverture totale des archives de Pie XII et de la Seconde Guerre mondiale. En juillet 2001, un groupe d'experts catholiques et juifs de la dernière guerre avait suspendu ses travaux. Il réclamait un accès plus aisé aux archives vaticanes. Soutenu par le cardinal Walter Kasper, président de la Commission pour les rapports religieux avec les juifs, Jean-Paul II avait alors facilité l'accès des fonds concernant l'Allemagne d'avant-guerre. La prochaine ouverture devrait concerner l'ensemble du pontificat de Pie XII (1939-1958). Aucune date n'a encore été fixée. Mais le Vatican rappelle haut et fort qu'il ne craint pas les bouleversements historiographiques car il ne cache aucun... secret. Du moins dans ses archives.

Source : Figaro. Correspondant au Vatican HERVÉ YANNOU
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Message par Joss Sam 29 Sep 2007 - 14:56

Joss a écrit:
Loup Ecossais a écrit:
Ubu a écrit:J'ai entendu les informations les plus contradictoires sur le rôle de l'Église catholique pendant la dernière Guerre... À mon avis il est clair que certains des protagonistes ont inventé des «faits» de toutes pièces.

Mon cher renard, tu es bien plus naïf que rusé. Essaie un peu de demander l'accès aux archives secrètes du Vatican, pour voir. Tu n'as aucune chance, et pour cause.

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21/07/2006 15:45
Les Archives secrètes du Vatican

Grâce à leur site Internet, http://asv.vatican.va, les Archives secrètes du Vatican lèvent le voile sur un lieu empreint de mythes et de mystères. La réalité virtuelle permet de se promener dans les salles et d’admirer en détail les plus belles fresques.


Les documents vous plongent dans l’histoire millénaire. Ainsi l’acte d’union (finalement avortée) des Églises d’Orient et Occident au concile de Florence (1439) ou le décret d’excommunication de Luther (1521). Ou la bulle de convocation du concile Vatican II (1961). L’histoire de l’art n’est pas oubliée : des documents évoquent, pêle-mêle, Raphaël, Michel-Ange, le Bernin, Mozart…

On trouve aussi des manuscrits inattendus, comme une lettre du khan de Perse au pape Nicolas IV (1290) : le plus ancien document écrit en langue mongole ! La partie consacrée aux sceaux fait une grande place à la 3D, permettant de les admirer sous tous les angles.

Très pédagogique, le site prend aussi grand soin d’expliquer l’usage de ces archives . Au terme de ce parcours initiatique, l’internaute devient incollable sur les documents de l’Église, capable de faire la différence (presque) au premier coup d’œil, entre un bref, un motu proprio ou un chirographe…

Nicolas SENÈZE LA CROIX
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Message par Cécile Mar 2 Oct 2007 - 19:12

La Croix-Rouge n'intéresse pas grand monde... Pie XII, c'est plus "vendable"...


Et pourtant, l'attitude de ses dirigeants vis à vis des Juifs durant la 2ème guerre mondiale est très contestable... L'organisme avait, parait-il, des intérêts en Allemagne, et ne voulait pas se fâcher avec Hitler.

Le fric, toujours le fric... :mur:
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Message par Ubu Mar 2 Oct 2007 - 20:34

Je somme la Croix-Rouge de s'expliquer! :angrywom:
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Message par Ubu Mer 3 Oct 2007 - 4:41

Quoi qu'il en soit, on peut supposer que le Vatican sous le régime nazi n'était ni maso ni suicidaire. Une dénonciation explicite du nazisme et, pire, un appel à la résistance, auraient mis Hitler en furie, qui aurait alors déclenché de violentes persécutions contre les catholiques. Certes, un pape martyr, cela aurait bien paru aujourd'hui... tout comme Bonoeffer, mais le problème n'est pas là. Le problème est que le pape se devait de protéger le peuple de Dieu des nazis. Il n'agissait pas à titre personnel. Du moins est-ce ma théorie.
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Message par Ubu Mer 3 Oct 2007 - 4:50

C'est normal que le Vatican ait ouvert ses archives maintenant: ils ont eu le temps de retirer les documents compromettants (tels que: l'évangile selon Jésus, les confessions de Paul, l'histoire secrète de Flavius Josèphe où il est dit que Jésus n'a jamais existé, etc...) :lancepierre:
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Message par Ubu Mer 3 Oct 2007 - 4:52

Oufff!!! Je viens de me contredire dans la même phrase: il est temps que j'aille me coucher. :panique:
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Message par Cécile Mer 3 Oct 2007 - 10:17

Ubu a écrit:Quoi qu'il en soit, on peut supposer que le Vatican sous le régime nazi n'était ni maso ni suicidaire. Une dénonciation explicite du nazisme et, pire, un appel à la résistance, auraient mis Hitler en furie, qui aurait alors déclenché de violentes persécutions contre les catholiques. Certes, un pape martyr, cela aurait bien paru aujourd'hui... tout comme Bonoeffer, mais le problème n'est pas là. Le problème est que le pape se devait de protéger le peuple de Dieu des nazis. Il n'agissait pas à titre personnel. Du moins est-ce ma théorie.

C'est, en tous cas, ce qu'a toujours dit l'Eglise, et je le crois aussi.

Je trouve un peu légers les arguments de ceux qui disent : le pape aurait dû parler.... Ce sont les mêmes qui disent : le pape n'aurait pas dû parler de ça... selon les sujets, selon ce qui les arrange ! :jump:
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Message par Souricet Mar 30 Oct 2007 - 16:32

Silence de Pie XII ou une stratégie pour avoir plus d'efficacité dans le sauvetage des juifs ?

Par le Père Claude Bressolette

REGAIN DE DISCUSSIONS ET DE CRITIQUES

Depuis quelque temps, de nombreux ouvrages sont parus sur Pie XII. Certains sont l’œuvre d’historiens sérieux, qui, légitimement, peuvent différer dans leur appréciation des faits. D’autres se distinguent par leur acharnement contre ce pape. Il y a quelques années, une thèse a été publiée, qui veut accréditer l’idée que, pour lutter contre le communisme, le Saint-Siège se serait fait l’allié des nazis; dans un article récent, l’auteur applique ce système idéologique à Pie XII, en omettant tout simplement de citer la grande encyclique de condamnation du nazisme, Mit brennender Sorge, publiée le 14 mars 1937, à laquelle le cardinal Pacelli, Secrétaire d’Etat de l’époque, futur pape Pie XII, avait largement travaillé. On comprend que de vrais historiens renoncent à relever l’inanité et la passion de ce genre d’écrits.

Costa-Gravas a voulu adapter au cinéma la pièce de Rolf Hochhuth, Le Vicaire, écrite en 1960, et mise en scène en 1963. On ne saurait demander à un cinéaste de faire une œuvre purement historique; c’est son droit de vouloir symboliser une époque à travers des personnages, et de faire réfléchir sur des drames de conscience. Mais il faut au spectateur une grande culture historique pour discerner, dans le film, les faits attestés, les faits inventés, les faits omis, discernement que présente La Croix, p. 12 de son numéro du mercredi 27 février. Comme l’écrit le cardinal Montini, futur Paul VI, à propos de la pièce de théâtre de 1963: “ On ne joue pas avec des sujets et des personnages historiques portés à la connaissance du public par l’imagination créatrice de gens de théâtre insuffisamment doués de discernement historique et – Dieu veuille que cela ne soit pas le cas ici – d’honnêteté humaine. ” (Lettre de juin 1963 à la revue The Tablet).

Cette remarquable lettre est publiée dans le magazine Histoire du christianisme de mars 2002. On peut évidemment objecter qu’elle est signée par un très proche collaborateur de Pie XII, qui défend la mémoire de ce pape. Il est donc d’autant plus significatif que ce soit un Rabbin, David Dalin, éminent historien américain, qui reprenne le dossier avec une grande précision, pour mettre en valeur l’action de Pie XII envers les juifs. (Pie XII et les juifs, article publié par La Documentation catholique du 17 mars 2002, n° 2266).

L’ANTINAZISME DU FUTUR PIE XII AVANT LA GUERRE

Eugenio Pacelli fut nonce apostolique en Allemagne de 1917 à 1929, d’abord à Munich puis à Berlin. Sur quarante-quatre discours prononcés pendant ces douze ans, quarante dénoncent un aspect ou un autre de l’idéologie nazie.

Pie XI le nomme Secrétaire d’Etat en 1930. Sous son impulsion, Radio Vatican, nouvellement fondée, commence à émettre et n’hésite pas à traiter des sujets les plus délicats. En mars 1935, dans une lettre ouverte à l’évêque de Cologne, il traite les nazis de “faux prophètes, orgueilleux tel Lucifer”. Toujours en 1935, devant des milliers de pèlerins à Lourdes, il accable les idéologies “possédées par la superstition de la race et du sang” (dénonciation qu’on retrouve dans la future encyclique). En privé, il affirme que les nazis sont “diaboliques” et à sa secrétaire, sœur Pasqualina, que “Hitler est tout à fait obsédé. Il détruit tout ce dont il n’a pas besoin et est capable de piétiner des cadavres”. Il est difficile de faire du cardinal Pacelli un ami des nazis !

LE CONCORDAT ET L’ENCYCLIQUE

Certes, il est l’acteur principal du concordat signé, le 20 juillet 1933, avec le Reich, à la demande du nouveau chancelier, Hitler. Ce traité a été précédé, le 7 juin, par le Pacte des quatre nations, signé à Rome entre la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et l’Italie. Malgré son dégoût pour le comportement inique du gouvernement allemand, qui fait pression en jetant en prison plus de quatre-vingt dix prêtres et en fermant neuf journaux catholiques, le cardinal se résigne au concordat pour sauvegarder un minimum d’institutions et de libertés en faveur des catholiques allemands, et pour donner une base juridique à d’éventuelles protestations: elles ne vont pas manquer! Durant son mandat, le Secrétaire d’Etat proteste dans cinquante-cinq lettres officielles au gouvernement allemand.

Pie XI n’avait pas d’illusion sur la parole du chancelier Hitler. Très vite, il constate que le concordat est un “chiffon de papier”, et il le souligne dans l’encyclique Mit brennender Sorge préparée par le Secrétaire d’Etat et le cardinal archevêque de Munich. Ce texte en allemand est envoyé, par la valise diplomatique, au nonce à Berlin; pour éviter la censure, celui-ci le transmet secrètement à toutes les paroisses catholiques pour qu’il soit lu en chaire le dimanche de la Passion, 14 mars 1937. Remarquons la procédure exceptionnelle pour faire connaître, en Allemagne, une condamnation vigoureuse de tous les aspects de la doctrine nazie. Cinq jours plus tard, le 19, est publiée à Rome, l’encyclique Divini Redemptoris, qui condamne le communisme bolchevique. Deux totalitarismes sont ainsi dénoncés.

Durant toutes les années où il est Secrétaire d’Etat, Eugenio Pacelli est traité par la presse nazie de cardinal “ pro-juif ”.


LE PAPE PIE XII PENDANT LA GUERRE

Elu le premier jour du conclave, le 2 mars 1939, le cardinal Pacelli prend le nom de Pie XII pour marquer la continuité avec celui dont il a été le premier collaborateur. On est à quelques mois de la guerre.

La première encyclique du nouveau pape, Summi Pontificatus du 20 octobre, est un plaidoyer pour la paix, où il est précisé que le rôle du pape n’est pas de rejeter la responsabilité de la guerre sur l’une ou l’autre des parties, mais d’intercéder auprès des deux. En première page de son numéro du 28 octobre 1939, le New York Times salue l’encyclique par ce titre: “Le pape condamne le racisme, les dictateurs et ceux qui violent les traités”.

Le 14 mars 1940, le même journal informe que “face à Herr Ribbentrop, le Pape a pris la défense des juifs allemands et polonais”; de fait, au ministre allemand des affaires étrangères, venu accuser le Saint-Siège de s’être rangé aux côtés des alliés, le pape a rappelé la longue liste des atrocités commises par les Allemands. En 1942, à la suite des lettres pastorales des évêques de France qui dénoncent les déportations de juifs, Pie XII charge le nonce apostolique de protester auprès du gouvernement de Vichy; le Times écrit alors: “Vichy arrête des juifs ; le Pape est ignoré”.

LE MESSAGE DE NOEL 1942

Le pape ne se contente pas de ces démarches diplomatiques, qui, pour beaucoup de ses détracteurs, sont insuffisantes. Le long radio-message de Noël 1942, que d’aucuns jugent d’une phraséologie religieuse classique, est un document doctrinal, qui expose en cinq points les fondements de la conception chrétienne de l’Etat et de la société. La conclusion, qui énumère les catégories de victimes qui réclament la fin de la guerre, comporte cette phrase: “Ce vœu, l’humanité le doit aux centaines de milliers de personnes qui, sans aucune faute de leur part, et parfois pour le seul fait de leur nationalité ou de leur race, ont été vouées à la mort ou à une extermination progressive” (Cette dernière phrase n’est pas reprise dans le film Amen !).

Le message, que beaucoup jugent trop peu vigoureux, fut parfaitement compris de Mussolini et des nazis, dont les services de sécurité réagissent: “Le pape accuse virtuellement le peuple allemand d’injustice à l’égard des Juifs et se fait le porte parole des Juifs, criminels de guerre”. Le New York Times écrit le lendemain du message: “La voix de Pie XII est un cri dans le silence et la nuit qui enveloppent l’Europe cet hiver…En appelant de ses vœux un "véritable nouvel ordre" fondé sur la liberté, la justice et l’amour…le Pape se place à l’opposé de Hitler”. Une résistante française, Malou Blum, assure: “ Pour nous, le message de Noël 1942 était une condamnation claire du nazisme ” (témoignage cité par La Croix du 28 février 2002).

Le pape réitère en 1943, en parlant de “ces centaines de milliers de personnes marquées du sceau de la mort ou de l’extinction du seul fait de leur nationalité ou de leur race”. Le ministre des affaires étrangères de Mussolini rapporte que Pie XII est “prêt à être déporté dans un camp de concentration plutôt que de renier ses convictions”. De fait, Hitler a envisagé d’enlever le pape, et, en 1943, il demande au général Wolf d’occuper le Vatican, mais le général parvient à faire abandonner ce plan.

UNE CONDAMNATION EXPLICITE ET SOLENNELLE ?

Devant les cardinaux, le 2 juin 1943, Pie XII a expliqué sa position: “ Toute parole, toute allusion publique devaient, de Notre part, être sérieusement pesées et mesurées, dans l’intérêt même de ceux qui souffrent, pour ne pas rendre leur situation encore plus grave et insupportable. ” Le pape a donc choisi l’intervention discrète soit auprès des nonciatures, soit en demandant aux églises et couvents d’Italie d’accueillir les juifs: on évalue de 700'000 à 860'000 le nombre de ceux qui furent sauvés. Fallait-il faire un autre choix ?

Fallait-il excommunier Hitler et les dirigeants allemands ? Fallait-il élever une protestation solennelle ? Dans sa lettre à propos de la pièce d’Hochhuth, le cardinal Montini, très proche collaborateur de Pie XII durant toute cette époque, écrit : “ Une attitude de condamnation et de protestation comme celle qu’il reproche au pape de n’avoir pas adoptée, eût été non seulement inutile, mais encore nuisible…Si, par hypothèse, Pie XII avait fait ce que Hochhuth lui reproche de n’avoir pas fait, il en serait résulté de telles représailles et de telles ruines que, une fois la guerre finie, le même Hochhuth aurait pu, avec une plus grande objectivité historique, politique et morale, écrire un autre drame beaucoup plus réaliste… ”.

Un fait est sûr: après la lettre des évêques des Pays-Bas condamnant “ le traitement injuste et sans merci réservé aux juifs”, lue dans les églises en juillet 1942, les déportations de juifs se sont aggravées: Edith Stein fut de ce nombre. L’archevêque Sapiéha de Cracovie et deux autres évêques polonais demandent au pape de ne pas publier de lettre sur ce qui se passe en Pologne, vu la férocité des représailles. Survivant de l’Holocauste, le Grand rabbin du Danemark dit que “si le Pape avait été plus explicite, Hitler aurait sans doute massacré plus de six millions de juifs et peut-être cent millions de catholiques s’il en avait eu le pouvoir”.

RECONNAISSANCE DES AUTORITES JUIVES

Dès 1944, le grand Rabbin d’Israël envoie un message où il déclare que “le peuple israélien n’oubliera jamais ce que le Pape et ses délégués font pour nos malheureux frères et sœurs dans les heures les plus sombres de notre histoire”. En septembre 1945, le Secrétaire général du Congrès juif mondial remercie personnellement le Pape pour ses diverses interventions et fait un don aux œuvres du Vatican “en reconnaissance de l’aide apportée par le Saint-Siège aux juifs persécutés par le fascisme et le nazisme”. Dix ans plus tard, l’Union des Communautés juives italiennes déclare que le 17 avril sera la “Journée de reconnaissance pour l’aide apportée par le Pape pendant la guerre”. Fait exceptionnel, le 26 mai 1955, l’Orchestre philharmonique d’Israël se rend au Vatican pour y interpréter la Septième Symphonie de Beethoven, et exprimer ainsi la reconnaissance d’Israël envers le Pape pour l’aide apportée aux juifs pendant l’Holocauste.

Pour finir, laissons la parole au Rabbin David Dalin, qui achève ainsi sa précieuse étude historique: “Pie XII ne fut pas le Pape de Hitler, loin de là. Il fut l’un des soutiens les plus fermes de la cause juive, à un moment où elle en avait le plus besoin…On peut lire dans le Talmud que ‘celui qui sauve une seule vie sauve l’humanité’. Pie XII, plus qu’aucun autre homme d’Etat du XXe siècle, a accompli cela à l’heure où le destin des Juifs européens était menacé. Aucun autre Pape n’avait été autant loué par les juifs avant lui, et ils ne se sont pas trompés. Leur gratitude ainsi que celle de tous les survivants de l’Holocauste prouve que Pie XII fut véritablement et profondément un Juste parmi les Nations ”.

http://www.fonjallaz.net/Film-Amen/Pages_Amen/APage12.html
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Message par Souricet Mar 30 Oct 2007 - 16:33

D'autres textes importants sur Le blog consacré à Pie XII.

Pour en finir avec un mythe : Pie XII et les Juifs.


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Message par Joss Mar 30 Oct 2007 - 16:44

J'ai écouté Simone WEILL aux actus hier qui disait que la France est le pays européen qui a le plus aidé les juifs pendant la guerre. Les français disait-elle cachaient des enfants juifs tout naturellement au risque de leur vie.

(faudrait que je trouve la vidéo)
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Message par Souricet Mar 30 Oct 2007 - 16:48

En 1937, , Pie XI condamnait le nazisme dans l'encyclique Mit brennender Sorge ("Avec une vive inquiétude").

A la fin de son Message de Noël 1942, Pie XII exhortait donc « tous les cœurs droits et magnanimes à s'unir dans le vœu solennel de ne s'accorder aucun repos jusqu'à ce que, dans tous les peuples et toutes les nations de la terre, devienne légion la troupe de ceux qui, décidés à ramener la société à l'inébranlable centre de gravitation de la loi divine, aspirent à se dévouer au service de la personne humaine et de la communauté ennoblie par Dieu ». [...]Ce vœu, l’humanité le doit aux centaines de milliers de personnes qui, sans aucune faute de leur part, et parfois pour le seul fait de leur nationalité ou de leur race, ont été vouées à la mort ou à une extermination progressivecentaines de milliers de personnes qui, sans aucune faute de leur part, et parfois pour le seul fait de leur nationalité ou de leur race, ont été vouées à la mort ou à une extermination progressive »[/i]. L'éditeur de ces textes pontificaux précisait en note: « Le Pape fait allusion aux Polonais et surtout aux Juifs massacrés. »

Lettre inédite envoyée le 3o avril 1943 par Pie XII à Mgr von Preysing, évêque de Berlin

Le Souverain Pontife dit d'abord sa reconnaissance « pour les paroles claires et nettes, adressées en diverses circonstances par l'épiscopat allemand aux fidèles et, par eux, à l'opinion publique »; il se dit consolé d'apprendre « que les catholiques, spécialement ceux de Berlin, ont montré beaucoup de charité envers les non-aryens opprimés, en particulier Mgr Lichtenberg ». Alors, Pie XII déclare une nouvelle fois la raison de son silence, en même temps qu'il invite chacun à faire d'autant mieux son devoir: « Nous laissons aux pasteurs en fonction et sur place le soin d'apprécier si et dans quelle mesure il faut user de réserve, malgré les raisons qu'il y aurait d'intervenir, afin d'éviter de plus grands maux; car les déclarations d'évêques risquent d'entraîner des représailles et des pressions... C'est l'un des motifs pour lesquels Nous-même, nous Nous limitons dans nos déclarations... »


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Message par Souricet Mar 30 Oct 2007 - 17:10

Pie XII a longuement expliqué les motifs de sa prudence dans ses interventions, au cours d'une allocution aux Cardinaux à l'occasion de sa fête, le 2 juin 1943 :

En ces temps d'affliction pour le monde entier, l'Église, qui n'oublie jamais la responsabilité que fait peser sur elle le soin des âmes, sent le vif devoir de parer et de prévenir toute manoeuvre de qui prétendrait blesser la pureté de sa doctrine et de son enseignement, restreindre l'universalité de sa mission, nier l'évident désintéressement de son amour qu'une égale sollicitude étend à tous les peuples...

Dès lors, il ne sera pas difficile, Vénérables Frères et chers Fils, à votre esprit perspicace, à votre amour intense et à votre attachement, de peser et de mesurer mieux que les autres le poids du fardeau singulièrement accru en pareilles circonstances, qui repose sur les épaules de celui qui, au nom du Christ et par son mandat, a reçu mission de se faire tout à tous...

Pénétré et conscient de l'universalité de ces sentiments paternels que Nous nourrissons... Nous jugeons que notre haute et principale mission est la défense et la sauvegarde de l'héritage spirituel de nos saints et éclairés prédécesseurs, ainsi que la dénonciation avec franchise, mais avec amour, des erreurs qui se trouvent à la racine de tant de maux, afin que les hommes s'en gardent et retournent dans la voie du salut. En agissant de la sorte, nous n'avons jamais eu l'intention d'articuler un acte d'accusation, mais bien plutôt de ramener les hommes aux sentiers de la vérité et de la rédemption. Notre voix était celle de la vigie attentive, choisie et placée par Dieu pour la garde de toute la famille humaine...

Quand la violence des passions ne fermentait pas encore... la voix du Pasteur suprême parvenait librement à tous les fidèles, soit directement, soit par le soin et la parole de leurs évêques, sans être voilée ni tronquée, sans malentendus ; l'évidence même des faits, non moins que la clarté du langage, suffisait, ayant assez de valeur pour priver de force et rendre vaine toute tentative d'altération ou de travestissement de la parole du Vicaire du Christ. S'il en était ainsi aujourd'hui en toute liberté, tous les honnêtes gens, tous les hommes de bonne volonté auraient occasion et facilité de se rendre compte que le Pape n'a pour tous les peuples indistinctement et sans aucune exception, que 'des pensées de paix et non d'affliction' (allusion à Jérémie, 29, II).


Ici venait la condamnation des mesures d'extermination « pour motif de nationalité ou de race ». Puis, parlant plus particulièrement des petites nations et de la Pologne, Pie XII concluait :

Toute parole de Notre part, adressée à ce propos aux autorités compétentes, toute allusion publique devait être sérieusement pesée et mesurée par Nous, dans l'intérêt même de ceux qui souffrent pone pas rendre, malgré Nous, leur situation encore plus grave et plus insupportable. Hélas ! les améliorations manifestement obtenues sont loin de répondre à l'immense sollicitude maternelle de l'Église penchée sur ces groupes particuliers, soumis aux plus cruelles vicissitudes; et comme Jésus devant sa ville devait s'écrier avec douleur: Quomodi volai!... et noluisti ! (IX• 13, 34), ainsi, son Vicaire, bien qu'il demandât seulement pitié et retour sincère aux lois élémentaires du droit et de l'humanité, s'est trouvé souvent devant des portes qu'aucune clé ne pouvait ouvrir... Nos enseignements, Nos déclarations si souvent répétées ne laissent nul doute sur les principes auxquels doit faire appel la conscience chrétienne pour juger pareils actes, quels qu'en soient soient les auteurs responsables...


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Message par Souricet Mar 30 Oct 2007 - 17:28

Que, [dans ce sauvetage des Juifs], l'Église ait joué un rôle, c'est certain. En ce qui concerne plus particulièrement les efforts et l'argent dépensés par le Vatican et les communautés religieuses de Rome, le rapport le plus documenté que nous ayons est celui du P. Leiber : offre de 15 kilogs d'or pour la rançon demandée par les nazis en septembre 1943 ; bureau d'information ; oeuvre de Saint-Raphaël et de la DELASEM pour procurer des passeports ; accord pour le projet de faire passer en Afrique du Nord 50.000 Juifs du Sud-Est de la France ; hébergement de ces hommes traqués dans plus de cent maisons religieuses romaines, – et jusqu'au Vatican ou à Castel-Gandolfo.

Aussi, comme l'a joliment dit Mgr Heenan au cours d'une conférence de presse, à la veille de son intronisation, pour répondre à une question sur la pièce de Hochhuth: « Je suis content de laisser la réponse au jugement de nos amis juifs, qui sont au courant de la situation. Ils savent si Pie XII fut leur ami ou non. Ils diront tout ce qu'il faudra dire. » De fait, sans même parler du grand rabbin de Rome, Israëli Zolli, qui alla jusqu'à se convertir au catholicisme, rappelons que le Dr Safran, grand rabbin de Roumanie, a déclaré après la guerre, au cours d'une interview, que l'intervention du nonce, Mgr Andrea Cassulo, avait mis fin aux déportations. Le 29 novembre 1945, 70 Juifs revenus des camps de mort sont venus remercier le Pape. Le 26 mai 1955, un orchestre israélien jouait devant Pie XII le second mouvement de la 7e symphonie de Beethoven « en reconnaissance et remerciement pour l'œuvre humanitaire grandiose accomplie par Sa Sainteté pour sauver un grand nombre de Juifs pendant la seconde guerre mondiale ». Quand mourut celui qu'on attaque si violemment aujourd'hui, Mme Golda Meir, ministre israélien des Affaires Étrangères, a même dit la gratitude d'Israël envers celui qui avait élevé la voix en faveur des persécutés.

Voici d'ailleurs deux témoignages portés par les Juifs récemment. Le premier est extrait d'un hebdomadaire paraissant à Bâle: le «Jüdische Rundschau Maccabi »: « Pendant toute la durée de la guerre, y lisons-nous, Pie XII prodigua ses efforts pour alléger le sort des Juifs. Sur ses instructions, des évêques français, hollandais et ukrainiens intervinrent en leur faveur. Le Saint-Siège créa des offices pour venir en aide aux victimes du nazisme, y compris naturellement les Juifs. Encore de nos jours, des milliers et des milliers de personnes se souviennent de l'office du Vatican (plus connu par ces initiales U. I. V., Uffizio Informazioni Vaticano) par l'intermédiaire duquel elles purent pour la première fois avoir des nouvelles de leurs proches, disparus, internés ou déportés.

»Quand, en Italie, le régime fasciste élimina des personnalités juives des postes gouvernementaux et universitaires, le Pape en invita une bonne partie au Vatican et offrit des emplois importants à quelques-uns d'entre eux. Au grand rabbin Herzog de Jérusalem, qui s'était adressé à lui en 1943, Pie XII répondit qu'il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour mettre fin aux persécutions des Juifs. Des centaines de réfugiés juifs affluèrent au Vatican pendant la dernière phase de la ,liquidation' de leur race. Des milliers cherchèrent refuge dans les basiliques et les couvents. Pas moins de 15.000 réfugiés trouvèrent asile à la résidence papale de Castel Gandolfo. Le Pape invita les évêques à lever la clôture des couvents pour leur permettre de mieux accueillir les Juifs. Lors de l'entrée des troupes Alliées à Rome, le 4 juin 1944, la brigade juive de la 8e Armée rendit, dans son bulletin d'informations, un vibrant témoignage de gratitude au peuple de Rome et à l'Église catholique romaine qui avaient préservé tant de Juifs de la déportation et de la mort.
»

Le second texte est plus affirmatif encore. Il émane de Pinhas Lapid qui, avant d'être au ministère des Affaires Étrangères d'Israël, avait été consul à Milan, du temps de Pie XII: « Je peux affirmer que le Pape personnellement, le Saint-Siège, les nonces et toute l'Église catholique, ont sauvé 150.000 à 400.000 Juifs d'une mort certaine. Lorsque j'ai été reçu à Venise par Mgr Roncalli qui devait devenir Jean XXIII, et que je lui exprimai la reconnaissance de mon pays pour son action en faveur des Juifs alors qu'il était nonce en Turquie, il m'interrompit à plusieurs reprises pour me rappeler qu'il avait chaque fois agi sur ordre précis de Pie XII ... » Cette dernière anecdote est précieuse, et montre le peu de crédit que l'on doit accorder aux racontars suivant lesquels Pie XII aurait au contraire hautainement intimé au Cardinal Roncalli de ne pas se mêler de ce qui ne le regardait pas.

Dom Claude Jean-Nesmy, 6.000.000 de morts, DDB, 1964
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Message par Souricet Mar 30 Oct 2007 - 17:49

Nom de code «Siège12 »!

Depuis la pièce de théâtre Le Vicaire et les « documents irréfutables » sur lesquels elle s'appuie, l'Église est présentée comme « complice de l'Holocauste » et Pie XII comme « sympathisant d'Hitler ». Mais l'ancien patron des services secrets roumains vient de confesser que les documents sont des faux, créés par le KGB. Retour sur l'une des manipulations les plus réussies de l'histoire, l'opération « Siège 12 ».

Par Thomas Grimaux (mars 2007)

Étonnamment, jusqu'en 1963, personne ne pense à critiquer l'Église pour son rôle lors des années de guerre. Mais, à cette date, une pièce de théâtre, Le Vicaire, de Rolf Hochhuth, accrédite l'idée selon laquelle Pie XII aurait été un allié d'Hitler. Le producteur, Erwin Piscator, répond aux critiques formulées devant une telle oeuvre partisane en avançant qu'il possède quarante pages de documents irréfutables. La polémique enfle. Des milliers d'articles, majoritairement à charge, sont publiés. La pièce est traduite en 20 langues, jouée partout, de Berlin à Londres, en passant par New York... En 2002, les Français découvrent le film Amen, de Costa Gavras, avec le jeune Matthieu Kassovitz. Le verdict est sans appel, l'Église est complice de l'Holocauste comme l'affiche le montre: une croix gammée est mêlée au crucifix avec ce simple mot pour titre Amen. Amen, c'est-à-dire « d'accord ».

Mais voilà, coup de tonnerre, dans un article du 25 janvier 2007, le lieutenant général Ion Mihai Pacepa dévoile la machination connue sous le nom de code « Seat 12 », « Siège 12 ».

De qui s'agit-il ? Du plus haut officier des services secrets de l'Est jamais passé à l'Ouest. De l'ancien « patron » des services roumains. Du maître d'œuvre de la manipulation. De quoi s'agit-il? D'une formidable conspiration marxiste visant à discréditer l'Église, non plus en la taxant d'alliée de l'impérialisme américain mais en la présentant comme complice d'Hitler. La cible est trouvée, Pie XII – d'où le nom de l'opération « Seat 12 ».

« En février 1960, précise l'ancien espion, Nikita Khrouchtchev approuva un plan secret destiné à saper l'autorité morale de l'Église dans les pays occidentaux. Eugène Pacelli, qui devint le pape Pie XII, fut sélectionné par le KGB comme cible principale de l'incarnation du mal parce qu'il décède en 1958. Or, "les hommes morts ne peuvent se défendre eux-mêmes"» et, Mgr Pacelli ayant servi comme nonce à Munich et Berlin, il est plausible de le présenter comme un « antisémite, encourageant l'Holocauste ». Mais, pour cela, encore faut-il des preuves. Bien sûr, elles n'existent pas. Alors le KGB décide de les fabriquer. Ce sera l'ambition de l'opération de manipulation « Siège 12 ».

Moscou ne veut pas inventer un faux grossier mais changer « très légèrement » un mot ou une phrase réellement prononcés par le futur Pie XII. Mais pour connaître ces documents à falsifier, l'accès aux archives du Vatican est nécessaire. Or, si la demande émane du KGB, elle sera refusée. Les Soviétiques imaginent donc un stratagème, faire appel aux Roumains – c'est ici qu'apparaît Pacepa – pour qu'ils obtiennent cet accès aux archives. En 1959, Pacepa est donc envoyé, sous une couverture officielle, à la Mission roumaine d'Allemagne de l'Ouest. Pour « appâter » Rome, l'espion fait croire au Vatican que la Roumanie serait prête à restaurer les accords diplomatiques, rompus en 1951 entre son pays et le Saint-Siège.

Deux conditions sont demandées à Rome. D'abord, l'ouverture de ces archives afin que les Roumains trouvent des éléments historiques disculpant leur pays de la rupture du traité. Le but officiel est simple: si les Roumains ont pris la décision de rupture, c'était à cause de faux rapports. Ils pourront ainsi expliquer ce nouveau retournement, sans perdre la face. Le Vatican doit également faire un prêt d'un milliard de dollars, remboursable sur 25 ans, sans intérêt. Cet argent relancera l'économie roumaine.

Mais cette dernière demande – gigantesque – est un paravent. Moscou compte sur la logique humaine: devant un tel prêt, l'esprit est obnubilé par la somme et va concéder l'autre demande qui paraît alors subalterne.

Les premiers contacts ont lieu et devant cette opportunité de voir se renouer la confiance avec un pays du bloc de l'Est, le Vatican tombe dans le panneau. S'il discute effectivement beaucoup sur la somme demandée (quand Pacepa quitta pour de bon son pays natal, en 1978, ces négociations duraient encore!), il accepte que trois prêtres roumains – en fait des agents dit KGB – entrent aux Archives. Le ver est dans le fruit et les agents infiltrés envoient des centaines de documents au KGB, de 1960 à 1962.

En 1963, le chef du Département de la désinformation du KGB, le général Ivan Agayants, l'un des plus grands manipulateurs de tous les temps, annonce que le plan d'attaque de « Siège 12 » est prêt : une pièce de théâtre intitulé Le Vicaire (en référence au Vicaire du Christ, nom désignant un pape) va paraître, s'appuyant sur des documents « prouvant » les faits incriminés. Il précise également que « le producteur, Erwin Piscator, est un communiste certain, entretenant depuis longtemps de bonnes relations avec Moscou. En 1929, il fonda le Théâtre prolétarien de Berlin et trouva asile en Union soviétique à l'accession au pouvoir d'Hitler, puis il "émigra" aux Etats-Unis. En 1962, Piscator retourna à Berlin-Ouest pour produire Le Vicaire. » La polémique est lancée et, pendant près de quarante ans, les mensonges présentant l'Église comme complice de l'Holocauste ont droit de cité.

Aujourd'hui, les révélations du lieutenant général Pacepa, sur National Review Online, rétablissent enfin la vérité. Vérité historique confirmée par de nombreux témoignages rendant justice à l'action courageuse du pape, d'évêques, de prêtres, de religieuses et de simples laïcs en faveur des Juifs persécutés. Lors de l'hommage de la Nation aux Justes de France, au Panthéon le 18 janvier 2007, le président de la République en personne, Jacques Chirac, en citait certains noms. Certains noms parmi les 2600 Justes reconnus en France, petite partie des 21000 Justes européens.

Non, l'Église n'a jamais été complice du IIIe Reich.
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Message par Ubu Mar 30 Oct 2007 - 18:51

Je suis très sceptique sur l'avalanche d'informations contradictoires à propos de l'Église sous le nazisme, que ce soit de la part des défenseurs de l'Église ou de ses ennemis. C'est probablement un des sujets où les idéologies, quelles qu'elles soient, auront le plus déformé la vérité. OÙ EST LA VÉRITÉ??? :panique:
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Message par Souricet Mar 30 Oct 2007 - 21:03

Les documents que j'ai postés ne sont pas contradictoires : ils concordent tous. Pie XII présente cette particularité qu'il fut martyr après sa mort, par le fait que sa mémoire fut lâchement salie.
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Message par Fée Violine Mer 17 Juin 2009 - 7:31

Il y a bien eu un plan nazi pour tuer Pie XII : enquête de « Avvenire »

Trois officiers allemands contactent l’Italie


ROME, Mardi 16 juin 2009 (ZENIT.org) - « En juillet 1943, Hitler a voulu éliminer Pie XII », titre le quotidien catholique italien « Avvenire » du 16 juin 2009, sous la plume de Diego Vanzi : Hitler voulait faire enlever et tuer Pie XII.

Des rumeurs à ce sujet avaient été mises en lumière en 1972 : l'ancien général des SS, Karl Wolf (mort en 1984), en avait parlé, à propos de sa propre rencontre avec le pape du 10 mai 1944.

Mais un plan plus concret est évoqué par le Quartier général pour la Sécurité du Reich (« Reichssicherheitsamt ») de Berlin après le 25 juillet 1945.

« Avvenire a en effet recueilli auprès des héritiers des protagonistes des témoignages et a visionné des documents », écrit Vanzi qui apporte les précisions suivantes.

Le fils de Niki Freytag von Loringhoven, aujourd'hui âgé de 72 ans et « très lucide », rencontré en Bavière par l'auteur, a évoqué un événement qui se situe à Venise à l'Hôtel Danieli et au Lido. L'autorisation de se rendre an avion à Venise est signée par le responsable du commandant suprême de la Wehrmacht, le général Wilhelm Keitel, pendu à Nuremberg le 16 octobre 1946.

A bord du Heinkel He 111 de la Luftwaffe, il a atterri dans l'après midi du 29 juillet 1943 sur la lagun e, où se trouvaient le chef du contre-espionnage (Ausland/ Abwehr), l'amiral Wilhelm Canaris et deux colonels de la section II (sabotage), Erwin von Lahousen et Wessel Freytag von Loringhoven.

Canaris avait prétexté pour cette « excursion » vérifier la fidélité des Italiens au Pacte d'Acier après l'arrestation de Mussolini, quatre jours auparavant. A Venise, Canaris et ses deux compagnons de voyage auraient rencontré le chef du SIM (Service d'Information militaire italien), le général Cesare Amé. Amé et Canaris se connaissaient et s'estimaient : ils s'étaient déjà rencontrés à Venise à l'Hôtel Danieli. Canaris arrivait donc de Berlin et Amé en voiture, de Rome.

Ils avaient l'un et l'autre peu de sympathie pour les régimes de leurs pays, même s'ils étaient contraints à collaborer. Dans le journal de bord du colonel von Lahousen on lit : «29.07.43: départ du vol pour Venise, avec le chef de service (Canaris) et avec le colonel Freytag pour une rencontre avec le gén. Amé, chef du contre-espionnage italien ». Et encore : «31.07.43: Retour du voyage de service à Venise ». Canaris et von Loringhoven et von Lahousen avaient recueilli auprès du Reichssicherheitsamt, siège de la Gestapo à Berlin, des rumeurs concrètes concernant la volonté de Hitler de se venger des Italiens qui avaient arrêté Mussolini, frappant le roi et le pape.

Les trois représentants du contre-espionnage avaient entendu prononcer les paroles : la déportation ou la mort. Dans une déposition au procès de Nuremberg, le 1er février 1946, Lahousen a fourni des détails recueillis dans un procès verbal intitulé : « Warnreise. Testimony 1330­1430 ». Lahousen a rapporté à Nuremberg la réaction de Freytag von Loringhoven : « C'est une vraie lâcheté ! Il faudrait avertir les Italiens ! » De fait, toujours selon Lahousen, c'était là le premier objectif du vol pour Venise : faire savoir aux Italiens les projets de Hitler quant au roi et au pape Pacelli. La rencontre eut lieu comme toujours dans une salle réservée de l'Hôtel Danieli. Les deux hommes parlèrent longtemps, mais rien n'a filtré de leurs conversations. Dans l'après-midi du 30 juillet, Amé et les deux colonels se promenèrent sur le Lido et évoquèrent les projets nazis concernant Pie XII.

A ce moment-là, souligne Vanzi, Mussolini était déjà prisonnier à Ventotene, mais aucun des trois ne sembla it préoccupé de sa libération si souhaitée par Hitler. Amé n'en parla pas. Il ne resta en charge que jusqu'au 18 août 1943 : il fut remplacé par le général Giacomo Carboni.

C'est la période d'incertitude et d'ambiguïté de 40 jours (25 juillet - 8 septembre 1943). De retour à Rome, Amé fit courir le bruit des néfastes projets de Hitler en direction du roi et du pape, si bien qu'il parvint aux oreilles de l'ambassadeur du Reich près le Saint-Siège, Ernst von Weisäcker, qui se précipita pour demander des informations tous azimuts.

Dans son livre de souvenirs « Erinnerungen » (Ricordi, 1950), il rapporte qu'il s'est d'abord adressé au Feld maréchal Kesserling, puis à Kappler à Rome, Wolf à Milan, à Berlin au bureau de Martin Bormann, chef du secrétariat de Hitler, et enfin il a demandé des explications à Canaris lui-même. Tous nièrent être au courant d'un tel plan. Mais comme il était désormais du domaine public que le Reich aurait cherché à frapper le roi et le pape, le plan devait être abandonné. Seul von Lahousen a ensuite survécu à la terreur nazie.

Il fut transféré sur le front oriental puis revint à Venise, le 1er août 1943, et il réussit à échapper aux poursuites contre les conjurés de l'attentat de von Stauffenberg contre Hitler du 20 juillet 1944 et il fut fait prisonnier par les Américains.

Canaris fut arrêté 3 jours après l'attentat de von Stauffenberg et il fut pendu au camp de concentration de Flossenburg le 9 avril 1945.

Le baron Wessel Freytag von Loringhoven, fut averti, le 26 juillet 1944, que la Gestapo venait l'arrêter et , connaissant les méthodes d'interrogatoire, il préféra se suicider avec son arme de service. Il avait 45 ans, et il avait 4 enfants, encore très jeunes.

Avvenire publie des photos de la rencontre de Venise : photos de Cesare Amé et Wessel Freytag von Loringhoven, faites par Erwin von Lahousen avec son appareil Leica, mais elles ne furent développées que beaucoup plus tard, précise Vanzi.

On se souvient par ailleurs que la secrétaire de Pie XII, Sr Pascalina Lehnert a fait état d'un document par lequel Pie XII, en 1943-1944, renonçait au pontificat s'il venait à être arrêté ou enlevé, de façon à ce que les nazis n'arrêtent qu'un simple évêque et non plus le pape et que les cardinaux puissent immédiatement réélire un autre pape. Il demandait qu'aussitôt après son rapt un conc lave se tienne dans un pays libre pour élire son successeur.
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Message par plume verte Mer 17 Juin 2009 - 12:34

Suis incapable d'apporter une pierre à cet édifice, par contre j'ai connu les enfants de juifs italiens qui avaient fuit avec l'aide de prêtres. Un cas sur combien ? je ne sais pas.
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