Méditation 213 : Témoin de Lumière.

Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtre et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »
Il le reconnut ouvertement, il déclara : « Je ne suis pas le Messie. »
Ils lui demandèrent : « Qui es-tu donc ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Non. — Alors es-tu le grand Prophète ? » Il répondit : « Ce n'est pas moi. Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? »
Il répondit : «Je suis la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe.»
Or, certains des envoyés étaient des pharisiens.
Ils lui posèrent encore cette question : « Si tu n'es ni le Messie, ni Élie, ni le grand Prophète, pourquoi baptises-tu ? »
Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l'eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c'est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale. »
Tout cela s'est passé à Béthanie-de-Transjordanie, à l'endroit où Jean baptisait.



Nous sommes aux derniers jours de la vie cachée de Jésus. L’ouvrier n'est déjà plus un ouvrier; il refuse toutes les commandes. Son atelier prend un air d'abandon……
Peut-être est-il déjà possédé de l'impatience que tout soit accompli et qu'il manifestera souvent durant cette montée au calvaire de trois années….
Ah! qu'il lui tarde aujourd’hui d'entendre crépiter les premières brindilles de cet incendie qu'il a reçu mission d'allumer !
Jusqu'à cette heure, c'était un enfant, comme tous les enfants ; petit garçon que sans doute Marie baisait au front, qu'elle regardait dormir ; jeune homme dont elle reprisait la tunique….

Et précisément c’est bien de cet homme que Jean Baptiste est venu aujourd’hui témoigner à la foule : ce Jésus encore dissimulé au fond des ténèbres mais qui bientôt va venir; cet homme si important que le Baptiste lui-même n'est pas digne de dénouer la courroie des sandales, de se comporter comme son serviteur ou son esclave….
Jean-Baptiste est un témoin de Jésus-Christ. Il n’est que témoin. Témoin dérisoire ; c’est peu et c’est beaucoup à la fois. Il est une voix : «Je suis la voix qui crie à travers le désert »

Comme le Baptiste, chacun peut à son tour témoigner de cette Lumière.
De ce regard émerveillé lancé à toute la splendeur de cette Bonne Nouvelle, c’est à dire du message amical et joyeux, parlant de la bonté du Dieu qui vient, et d'un royaume de justice, de joie et de paix.
Regard candide que l’on jette sur l’aurore quand les jardins du monde sont encore étincelants de rosée.
L’homme qui a re-connu, fût-ce une seule fois dans sa vie cette Lumière, pourra témoigner lui aussi : j’ai rencontré un inconnu ; il y avait je ne sais quoi de lointain dans son regard ; son visage était doux et lumineux ; sur ses sandales on voyait encore la poussière des chemins. Et cet inconnu était un Dieu. Et cet inconnu était Dieu.

Jean

il y avait je ne sais quoi de lointain dans son regard

je dirais plutôt "quelque chose de proche". Mais c'est vrai, il est à la fois très proche et inaccessible.

Tout chef de religion, tout responsable de recherche de Dieu doit avoir l'attitude de Jean-Baptiste, il doit débroussailler les vies qui encombrées de défauts, sont opaques au passage de Dieu et risquent de le rejeter, mais il doit être lucide qu'il n'est qu'une voix, et Dieu s'annonce par lui-même en Jésus-Christ.

Ce qui est étrange avec Jean-Baptiste, c'est que lui dit qu'il n'est pas Elie et Jésus plus tard dira le contraire,Jean est Elie, le prophète qui devance le Messie,donc nous pouvons conclure qu'une vocation ne donne pas la révélation de son importance a l'élu, mais Dieu sait...
amitiés
paul de LIMOGES

Fée Violine a écrit:

il y avait je ne sais quoi de lointain dans son regard

je dirais plutôt "quelque chose de proche". Mais c'est vrai, il est à la fois très proche et inaccessible.

Lorsque j’imagine Jésus, j’ai toujours en mémoire « le souper d’Emmaüs » de Rembrandt.

connais-tu le tableau de Juan de Flandes, "Jésus et la Samaritaine" ?
http://catholique-rouen.cef.fr/spip.php?article659

C'est un tout petit tableau, j'en ai un agrandissement, j'aime beaucoup de visage de Jésus sur ce tableau.

Fée Violine a écrit:connais-tu le tableau de Juan de Flandes, "Jésus et la Samaritaine" ?
http://catholique-rouen.cef.fr/spip.php?article659

C'est un tout petit tableau, j'en ai un agrandissement, j'aime beaucoup de visage de Jésus sur ce tableau.

Superbe Dominique !!!

Je trouve la vision de Juan de Flandres beaucoup moins théâtrale que chez Rembrandt. Il y a ici quelque chose de profond et de mystérieux.....

Jean a écrit:[color=green]
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.

Pour moi, ça tombe pile poil bien ...... Je me penche en ce moment à fond sur les saints prophètes

Il y a quelques années, j'avais rendu visite au père Jean à Ourscamps.

J'étais très agacée qu'on considère saint Thomas comme l'exemple d'un manque de foi et je prenais sa défense.

Bien sur, avais-je dit au Père Jean, les autres apôtres, à la résurrection, n'avaient aucun de mal à croire puisqu'ils avaient VU le Christ de leurs yeux !

Je trouvais parfaitement injustes les reproches de Jésus envers Thomas qui, le pauvre, "débarquait" après les autres. Pour quelle raison devait-il croire sans avoir vu alors que les autres avaient vu ? Pourquoi ces reproches ?

Parce qu'il n'a pas cru les témoins m'a répondu le père Jean.....

Il y a des témoins qu'on doit croire. Tout le problème est de savoir lesquels, et pour ça, l'Eglise est d'un précieux secours.

Le deuxième texte ce jour, confirmait celui-ci :

1 Th 5, 16-24
Frères, soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance : c’est ce que Dieu attend de vous dans le Christ Jésus. N’éteignez pas l’Esprit, ne repoussez pas les prophètes, mais discernez la valeur de toute chose. Ce qui est bien, gardez-le ; éloignez-vous de tout ce qui porte la trace du mal.
Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers, et qu’il garde parfaits et sans reproche votre esprit, votre âme et votre corps, pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Il est fidèle, le Dieu qui vous appelle : tout cela, il l’accomplira.

mandonnaud a écrit:Tout chef de religion, tout responsable de recherche de Dieu doit avoir l'attitude de Jean-Baptiste, il doit débroussailler les vies qui encombrées de défauts, sont opaques au passage de Dieu et risquent de le rejeter, mais il doit être lucide qu'il n'est qu'une voix, et Dieu s'annonce par lui-même en Jésus-Christ.

Ce qui est étrange avec Jean-Baptiste, c'est que lui dit qu'il n'est pas Elie et Jésus plus tard dira le contraire,Jean est Elie, le prophète qui devance le Messie,donc nous pouvons conclure qu'une vocation ne donne pas la révélation de son importance a l'élu, mais Dieu sait...
amitiés
paul de LIMOGES

Jean-Baptiste est Elie, en ce que la vie d'Elie n'a pas été un long fleuve tranquille ! Et qu'il n'a pas non plus, rendu la vie facile ! Le roi Achab (ou Acaz, je les confonds) était faible, sa femme Jezabel faisait régner ses prêtres et ses prophètes ! Les dieux en tout genre avaient eu la faveur des enfants d'Israël ! Sur ordre de Dieu, Elie stoppa la pluie ! Mais il y les miracles d'Elie en faveur de la veuve de Sarepta, et de son fils ! En pleine famine, eux, n'ont pas souffert de la faim !

L'autre parallèle, c'est qu'Elie 'évangélisait' le roi, et que Jean-Baptiste, s'adressait aussi à des personnes royales !