MARTHE ET MARIE


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Méditation 237: La femme adultère.

4 participants

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Méditation 237: La femme adultère. Empty Méditation 237: La femme adultère.

Message par ericz Dim 21 Mar 2010 - 7:30

Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ;
de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer,
et disent à Jésus :
« Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser.
Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.
Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. »Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol. Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne ne t'a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
(Jn 8, 1-11)

Cette femme a dû avoir la peur de sa vie : sans doute trainée manu militari par les « purs » que pensaient être ces scribes et ces pharisiens, elle n’ignorait pas leurs intentions et tout son instinct de survie devait se débattre en elle, telle une bête traquée. Et d’ailleurs c’est bien comme une bête, ou même une chose, qu’elle est considérée par ceux qui la conduisent à Jésus : elle n’est rien par elle-même, ne mérite aucun respect, n’a pas le droit à la moindre défense : la loi de Moïse est contre elle, ce qui est à leurs yeux définitif et sans appel concernant son sort immédiat.
Et si elle n’est pas instantanément lapidée, c’est uniquement parce qu’on veut s’en servir pour prendre en faute Jésus. Les scribes et les pharisiens se frottent déjà les mains de satisfaction : pour respecter les fameux préceptes de pardon et d’amour qu’il proclame partout, Jésus va être obligé de contredire la Loi en refusant de lapider cette femme, ce qui montrera clairement et définitivement son hérésie totale.
Seulement, et une fois de plus, ils avaient sous-estimé Jésus. Celui-ci trouve l’unique solution, celle qui lui permet à la foi d’être fidèle à l’Amour qu’il porte en lui et en même temps de respecter cette Loi qu’il n’est pas venu « abolir mais accomplir » , comme il le dit lui-même.
Personne n’a jamais dit que Jésus était gé-nial, du moins à ma connaissance. Pourtant cet épisode le montre clairement. La solution qu’il adopte est en effet proprement géniale, c’est un fait.
Exactement comme un joueur d’échecs qui auraient devant lui les meilleurs joueurs du monde. Ceux-ci sont certains de le mettre mat au coup suivant et attendent son coup avec impatience pour pouvoir lui clouer le bec. Mais en fait de clouer le bec, ce sont eux qui se retrouvent le bec dans l’eau car ce joueur a trouvé l’unique solution, totalement inattendue, qui retourne définitivement la partie à son avantage.
Etudions de près cette solution :
Jésus commence par se baisser, et au lieu de répondre, fait des bâtons sur le sable. Ces adversaires insistent. Il continue ses dessins. Ils s’énervent. Il les calme et freine leur ardeur meurtrière par cette phrase à l’à propos tellement génial qu’elle est devenue depuis proverbiale : « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. »
Il les oblige à faire un retour sur eux-mêmes et à s’ouvrir les yeux sur leur pureté factice : oui cette femme a commis l’adultère, mais moi je l’ai commis et fait commettre à combien de femmes ? j’ai volé combien de veuves ? j’ai accusé combien d’innocents ? combien de fois j’ai utilisé mon pouvoir en ma seule faveur et au détriment d’autrui? etc.
Pendant que Jésus se remet à faire des dessins sur le sable, ils partent tous les uns après les autres, et il n’y aura donc pas de première pierre.
En même temps, la femme réalise le mi-racle qui est en train de se produire : alors que seulement quelques minutes avant, elle se voyait déjà succomber dans une fin horrible sous les jets des pierres, la seule phrase prononcée par Jésus la sauve et tous ceux qui voulaient la tuer partent les uns après les autres. Et parallèlement elle comprend que si Jésus a voulu la sauver, c’est qu’il l’a aimée et en même temps lui a donné le pardon pour sa faute. En retour, elle repart bien décidée à ne plus pécher.
Ainsi Jésus non seulement n’a pas contredit la loi de Moïse par l’attitude qu’il a prise en face du péché de cette femme, mais il l’a transcendée de telle sorte qu’elle a pu l’inscrire définitivement et au plus profond de son cœur.

Méditation Pierre Valdès. Rédacteur principal: Eric.
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ericz
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Méditation 237: La femme adultère. Empty Re: Méditation 237: La femme adultère.

Message par Fanny Dim 21 Mar 2010 - 13:57

Bonjour à tous,

Un préambule m'a paru nécessaire ; j'apprécie tout à fait ta méditation, fruit d'une réflexion communautaire, cher Eric, et si je place à mon tour ici, ce que l'Esprit a bien voulu m'inspirer, c'est humblement et sans aucun esprit de compétition, qui serait bien vain... Very Happy Nos paroles se complètent et s'enrichissent mutuellement.

Belle montée vers Pâques à nous tous! cheers



Méditation 237: La femme adultère. Saint_20

Jésus Eucharistie et le Saint-Père Jean-Paul II


Évangile de Jésus-Christ sunny selon saint Jean 8,1-11.

Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ;
de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer,
et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.
Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. »
Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.
Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne ne t'a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »




« Et toi, qu'en dis-tu? » Cette question s’adresse aussi à chacun de nous, à la suite du Christ. Que pensons-nous de la vraie justice ?

Quand les pharisiens et autres scribes posent cette question à Jésus - « Et toi, qu'en dis-tu? » -, chers amis, ils ne demandent pas à Jésus quel sort il faut réserver à cette femme en toute justice ; non, ils se moquent d’exercer la justice qui est charité envers son prochain.

La seule chose qui leur importe, c’est de prendre Jésus « en flagrant délit » d’impiété au regard de la Loi, tout comme ils l’ont fait pour la femme adultère. Leur question est un piège, un traquenard, dans lequel ils espèrent bien faire tomber le Seigneur… Shocked

Mais la Parole de Dieu est invincible et discerne toute chose. Elle est Sagesse en Jésus qui leur répond de telle sorte qu’Il retourne la situation en les mettant face à eux-mêmes, à l’exigence de la vérité : Au nom de qui pouvez-vous prétendre lapider cette femme pécheresse, et faire justice par vous-mêmes ? Est-ce au Nom de Dieu ? Ou au nom d’une justice toute personnelle qui croit se situer au-dessus des autres, parce que vous vous croyez plus méritants ? Qui « mérite » de lui jeter la pierre ? N’êtes-vous pas vous-mêmes pécheurs, qui allez jusqu’à oser mettre à l’épreuve votre Dieu ?

« Tu ne tenteras pas le Seigneur, ton Dieu. » Mt 4, 7

Les docteurs de la Loi se situent dans la toute-puissance et en tirent un orgueil qui n’est pas éloigné de ce que nous ressentons parfois envers nos semblables… Gardons-nous de juger le pécheur en le mettant à mort ; considérons plutôt le péché que le Seigneur Lui-même Pardonne, alors qu’Il serait le seul à « mériter » de le condamner.
Mais Dieu est Juste parce qu’Il nous Aime sunny : Sa Justice déborde nos calculs qui comparent nos fautes et nos mérites sur la balance du jugement… Sa justice est Miséricorde et remet les fautes du pécheur repentant.

Dieu ne nous a pas créés pour la damnation éternelle mais pour le Salut éternel. Si le péché nous ouvre un abîme, celui qui nous y pousse est encore plus coupable. Quelqu’un qui tombe a besoin d’une main secourable pour le saisir et l’aider à entreprendre un chemin de conversion :

« "Viens", dit Jésus. Et Pierre, descendant de la barque, se mit à marcher sur les eaux et vint vers Jésus.
Mais, voyant le vent, il prit peur et, commençant à couler, il s'écria : "Seigneur, sauve-moi!"
Aussitôt Jésus tendit la main et le saisit, en lui disant : "Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté?" » Mt 14, 29-31

Au moment de l’arrestation de Jésus, Pierre a renié son Seigneur à trois reprises, en jurant ne pas Le connaître, mais il a de nouveau été « saisi » par le Christ, qui lui a confié son Église naissante… :
« Il lui dit pour la troisième fois : "Simon, fils de Jean, m'aimes-tu?" Pierre fut peiné de ce qu'il lui eût dit pour la troisième fois : "M'aimes-tu", et il lui dit : "Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime." Jésus lui dit : "Pais mes brebis. " »

« Pais mes brebis », c’est-à-dire : Fais paître mes frères, prends soin d’eux, surtout de leur âme, nourris-les de la Parole de Vie qui est Pardon des fautes, réconciliation avec Dieu autant de fois que le pécheur repenti revient à Lui.

Ainsi la foi de Pierre repose-t-elle sur la Miséricorde infinie du Christ Méditation 237: La femme adultère. Smiley64 ; elle y a son assise, ses fondations : C’est Elle qui permet à notre Église d’avancer humblement en pardonnant au Nom de Dieu. Amen !

Joyeux carême !
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Message par Fée Violine Dim 21 Mar 2010 - 19:28

Jésus sauve non seulement la femme, mais aussi ses accusateurs. Avec une seule petite phrase géniale (comme Éric le fait remarquer très justement), il les libère de leur orgueil, de leurs oeillères, de leurs enfermements. En faisant appel à leur conscience, à ce qu'ils ont de meilleur en eux, il les incite à avancer. Tous les personnages de cette histoire s'en vont plus libres, plus heureux, plus vivants.

J'apprécie toujours l'humour de cette histoire, avec les gars qui s'en vont les uns après les autres, "en commençant par les plus vieux".
Jésus est le seul qui reste là. Serait-il plus jeune que tout le monde? Je pense à ce sublime passage du "Journal d'un curé de campagne" de Bernanos, qui décrit Marie comme la mère du monde, et aussi comme sa fille, "plus jeune que le péché". Jésus, à l'image de sa mère, est aussi le dernier-né, le chef d'oeuvre de la Création.

Aujourd'hui dans ma paroisse la messe était animée par les scouts. Avant que l'homélie commence, ces jeunes ont distribué à chaque personne... une pierre. À la fin de la messe, on pouvait la leur rendre, ou la garder pour poursuivre la réflexion, en pensant à Dieu qui transforme notre coeur de pierre en coeur de chair. Catéchèse simple, concrète et efficace! Et dans l'homélie, le prêtre nous a suggéré de jeûner de critiques envers notre prochain.
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Message par Nazir Mer 1 Sep 2010 - 15:04

Fée violine a dit dans la continuité d'ericz :
Jésus sauve non seulement la femme, mais aussi ses accusateurs. Avec une seule petite phrase géniale (comme Éric le fait remarquer très justement), il les libère de leur orgueil, de leurs oeillères, de leurs enfermements. En faisant appel à leur conscience, à ce qu'ils ont de meilleur en eux, il les incite à avancer. Tous les personnages de cette histoire s'en vont plus libres, plus heureux, plus vivants.
J'apprécie toujours l'humour de cette histoire, avec les gars qui s'en vont les uns après les autres, "en commençant par les plus vieux".
Aux niveaux christologique, ecclésiologiques et moral de l'interprétation j'apprécie votre vision.
Jésus sauve tout le monde,

mais attention, à condition de vouloir le salut.

Par contre au premier niveau d'interprétation (le littéral) les choses sont différentes.
Il sauve la femme des accusateurs oui, mais pour les accusateurs je n'en suis pas sur. Tous les acteurs s'en vont plus libres, pas sur.
Car la phrase géniale de Jésus à un sens bien précis par rapport à la tradition juive.
Celui qui se prétend sans péché est justiciable du sanhédrin.
Le premier qui osera jeter la pierre devrait donc être traduit devant le sanhédrin !

Jésus a retourné la situation.

Et ils partirent en commençant par les plus anciens :
en commençant par ceux qui ont immédiatement compris la riposte géniale de Jésus, les anciens aux connaissances les plus nombreuses. Ils étaient venu controverser selon le mode traditionnel, Jésus a accepté d'entrer dans cette controverse et ils ont perdu, ils rompent.
Les autres assistant à ce départ ont
soit fini par se remémorer cet enseignement, soit fait comme leurs anciens. Eux aussi partent.
Jésus maitrisait non seulement la Parole mais ses interprètrations et commentaires traditionnels ainsi que les lois qui en avait été dégagées (normal il est la Parole vivante). Il y a de nombreux autres exemples nous le montrant.

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Message par Joss Mer 1 Sep 2010 - 16:53

Nazir a écrit:
Car la phrase géniale de Jésus à un sens bien précis par rapport à la tradition juive.
Celui qui se prétend sans péché est justiciable du sanhédrin.
Le premier qui osera jeter la pierre devrait donc être traduit devant le sanhédrin !


Jésus maitrisait non seulement la Parole mais ses interprètrations et commentaires traditionnels ainsi que les lois qui en avait été dégagées (normal il est la Parole vivante). Il y a de nombreux autres exemples nous le montrant.

Intéressant ! Jésus ne pouvait évangéliser les juifs qu'en connaissant parfaitement et s'appuyant sur le judaïsme.

Bien sur, on le sait ou on s'en doute... mais c'est bien de le vérifier concrètement
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