Si Jésus revenait aujourd'hui

Si Jésus revenait s'incarner aujourd'hui, le reconnaîtrions comme le Messie, ou au contraire serions-nous les premiers à le persécuter ou simplement à l'ignorer ? Les Chrétiens n'agiraient-ils pas vis-à-vis de lui comme les Juifs et les Romains ont agi sous Ponce Pilate ?

Il serait interné dans un hôpital psychiatrique et mis sous antipsychotiques...

Qui sait ? Nous ne sommes ni pires, ni meilleurs que beaucoup d'autres.

Si toute notre vie, nous essayons de nous habituer à ne pas rejeter notre frère, à être proche des autres, à les écouter, à les aider...
Il n'y a pas de raison qu'on le rejette.

Si toute notre vie, nous sommes certains d'avoir raison, persuadé que celui qui souffre est responsable de sa souffrance, que l'autre est l'ennemi, si nous ne voulons voir que par notre propre lorgnette...
il n'y a pas de raison que nous l'accueillons.

Ca dépend où il s'incarnerait : à Jérusalem? à la Mecque?

au Darfour ?

Souricette a écrit:Si Jésus revenait s'incarner aujourd'hui, le reconnaîtrions comme le Messie, ou au contraire serions-nous les premiers à le persécuter ou simplement à l'ignorer ? Les Chrétiens n'agiraient-ils pas vis-à-vis de lui comme les Juifs et les Romains ont agi sous Ponce Pilate ?

Comme le chantait GUY BEART :

La vérité...


Le premier qui dit se trouve toujours sacrifié
D'abord on le tue
Puis on s'habitue
On lui coupe la langue on le dit fou à lier
Après sans problèmes
Parle le deuxième
Le premier qui dit la vérité
Il doit être exécuté.

MUSIQUE

Ben....Quand on voit "ceux qui disent la vérité" : GANDHI, JEAN PAUL II, MARTIN LUTHER KING, etc.....on constate, malheureusement qu'ils sont assassinés ou persécutés

C'est pas un hasard s'il est dit :

Heureux les artisans de paix, ils seront appelés Fils de Dieu"

pourquoi "Fils de Dieu" ? Tout simplement parce qu'ils sont assassinés ou persécutés comme l'a été le Fils de Dieu et que

le serviteur n'est pas différent de son maître

S'il revenait maintenant, il subirait le même sort.

J'ai été sidérée de lire mainte et maintes fois sur D.A. que les pacifistes étaient dangereux....

Joss a écrit:
J'ai été sidérée de lire mainte et maintes fois sur D.A. que les paifistes étaient dangereux....

En effet... C'est le monde à l'envers. Ceux qui refusent les armes sont dangereux... Ceux qui les fabriquent, les vendent, les achètent, les utilisent sont sans doute bien moins dangereux...

Ubu a écrit:Il serait interné dans un hôpital psychiatrique et mis sous antipsychotiques...

Bien vu.

Souricette a écrit:

Ubu a écrit:Il serait interné dans un hôpital psychiatrique et mis sous antipsychotiques...

Bien vu.

ou empoisonné.....

Joss a écrit:

Souricette a écrit:

Ubu a écrit:Il serait interné dans un hôpital psychiatrique et mis sous antipsychotiques...

Bien vu.

ou empoisonné.....

Je pense au vieil ARAFAT empoisonné, qui arrivait à garder le calme en Palestine. Que va-t-il arriver maintenant ?

A cette époque, le Christ du Corcovado, dans la ville de Sào Sebastiâo de Rio de Janeiro, frémit et se réanima. De ciment et de pierre, il devint chair et sang. Il étendit ses bras, cherchant à embrasser la ville et le monde, ouvrit la bouche et dit:

« J'ai de la peine à cause de vous, millions et millions de sœurs et de frères, mes tout-petits, exclus de la terre, solitaires, cachés dans la forêt, entassés dans les bas quartiers, tombés sur tant de chemins, là où aucun Samaritain n'était présent pour vous secourir.

Heureux les pauvres, les affamés, les malades et les désespérés. Vos vertus et vos vices importent peu. Ce qui importe c'est votre situation d'êtres opprimés, victimes d'une société perverse.

Mon Père qui donne la vie vous garde dans son cœur. Il va inaugurer son Règne de vie, de justice, de tendresse et de liberté, à commencer par vous. Vos blasphèmes ne sont pas des blasphèmes. Ce sont des suppliques lancinantes. Votre individualisme n'est pas de l'égoïsme. C'est une volonté féroce de survivre. Votre passion douloureuse est plus durable que la mienne. Vous actualisez et perpétuez ma Passion rédemptrice pour les siècles à venir.

Malheur à vous, qui avez le pouvoir, et depuis plus de cinq cents ans sucez le sang des travailleurs. Vous êtes réduits à n'être que du combustible bon marché pour que vos machines fabriquent de la richesse injuste.

Vous avez utilisé jusqu'à mon Saint Nom pour légitimer votre ordre qui n'est que désordre et n'apporte aucun progrès au peuple.

Génération adultère, jusqu'à quand mettrez-vous à l'épreuve la patience de mes serviteurs en attente? Le jugement de Dieu, qui se réalise dans l'histoire actuelle, pèse sur vos entreprises.

Ce ne sera pas moi ni mon Père qui vous jugerons mais vos victimes.

Regardez leurs visages! Retenez leurs traits. Ils seront vos juges.

Il n'y a pour vous qu'une seule voie de salut: être solidaire avec les opprimés dans la lutte pour le pain, la liberté, la tendresse et la beauté. Pas seulement pour ces luttes en soi, mais aussi pour vous et pour tous! Endossez le projet des pauvres, qui est de transformer les choses afin que le droit universel de vivre et d'être libre soit reconnu pour tous.

Bénie sois-tu, grande patrie latino-américaine! Comme je souhaite que tu sois, parmi tous les peuples qui sont aussi peuples de Dieu, l'expression de mon hospitalité, de mon enthousiasme, de ma joie d'être, de ma sincérité et de la grâce miséricordieuse de mon Père céleste qui est aussi le vôtre.

Regardez les forêts et les buissons, la gigantesque Cordillère et l'immense Amazonie, les rivières puissantes et les vallées profondes, les animaux sauvages et les innombrables oiseaux. Ils sont tous vos frères et vos sœurs. Maîtrisez votre cupidité. Comme mon Père prend soin de vous, prenez soin de vous, vous aussi. Tous les êtres du cosmos hériteront ensemble du Royaume. Ils seront transfigurés et ils existeront pour toujours ensemble avec vous, avec moi, et avec l'Esprit de vie, dans le Règne du Père.

Que la grâce soit sur vous, indigènes américains, mes premiers témoins sur ces terres fécondes de Abia Ayala. Vos villes, vos pyramides, vos routes, vos rituels, le Soleil et la Lune que vous vénérez, sont signes du vrai Dieu, de ce Dieu à la fois si proche et si lointain, du Dieu par qui tout vit. Et pour ces guerres que vous avez perpétrées afin de protéger le sens du sacrifice, vous obtiendrez miséricorde.

Malheur à ceux qui vous ont assujettis, qui ont détruit vos cultures, dévoré vos fleurs, tenté d'ému et le soleil, mis à bas vos autels, qui ont leurré vos sages, imposé leurs doctrines, jour et nuit, par la violence du glaive et de la croix.

Heureux ceux d'entre vous qui croient à la force secrète de la semence. Ils auront le pouvoir de ressusciter le peuple et de réanimer les cultures pour la joie des vieillards et pour la louange du Saint Nom de Dieu, de Viracocha, et de Quetzalcoatl.

Que la paix soit sur vous, mes frères et sœurs noirs, sans cesse injustement victimes de l'esclavage. L'humiliation historique que vous avez endurée vous a conduits dans le sein du Père céleste. Soyez le Serviteur souffrant présent dans l'histoire, libérateur par la souffrance, délivrant par le sang et sauvant par la croix. Vous-mêmes ne savez pas le bien immense qu'à tous vous avez apporté, pour l'iniquité que vous avez supportée sans perdre votre foi, chantant, dansant et rêvant à la Terre promise. Jusqu'au dernier jour, vous avez le droit de crier pour votre droit, pour la reconnaissance, pour la liberté et pour une vie pleine et entière.

Maudite soit l'aldée. Maudit soit le pilori. Mille fois maudite soit la verge. Maudit soit toujours le boulet.
Bénit soit l'avènement d'un monde fraternel, signe du Royaume sur terre et dans le ciel.

Heureux les défenseurs de la terre des campagnes, qui veulent la travailler afin de faire du sol une table dressée offerte aux affamés du monde entier. Heureux les défenseurs des terres dans la cité, qui veulent demeurer dignes fils et filles de Dieu.

Malheur à vous, propriétaires terriens, qui subtilisez par l'assassinat de mes frères et mes sœurs la terre que le Père destinait à tous. En vérité je vous le dis: vous serez dépouillés alors même que vous serez encore en vie. Si vous n'y prenez garde, vous vous retrouverez en possession de la seule terre de votre tombe, qui pèsera sur vos cadavres.

Heureuses soient les femmes du peuple, qui résistent à toute forme de subordination et luttent pour une société nouvelle où hommes et femmes ensemble, avec leurs différences, dans la réciprocité, la complémentarité et la solidarité, inaugureront une fraternelle alliance.

Heureux les millions de jeunes carencés et abandonnés, petits et petites des rues, victimes d'une société d'exclusion que le Père abomine. Il séchera vos larmes, vous étreindra contre sa poitrine et jouera éternellement avec vous, car son fils Jésus fut aussi un petit, il fut menacé de mort et dut fuir en Egypte.

Heureux soient les pasteurs, évêques, Pères, religieux et religieuses, animateurs de communautés, qui, humblement, servent le peuple, au sein du peuple et avec le peuple.

Malheur à vous, pasteurs qui êtes une charge pour le peuple, vous qui vous réclamez de moi, usant de la houlette contre les brebis et non contre les loups voraces. Je ne vous connais pas, vous êtes mauvais bergers, et je ne témoignerai pas pour vous lorsque vous comparaîtrez devant mon Père.

Heureuses les communautés, où vous, pauvres, unissez la foi et la vie, où vous célébrez mon nom, vous réjouissez et donnez force aux raisons de vivre et de lutter.

Bienheureux tous les groupes en quête de la libération pour tous, à commencer par les opprimés et les marginalisés. Vous assumez la même cause que celle pour laquelle je vécus, souffris, fus crucifié et ressuscitai : engendrer un monde nouveau où la lumière a plus de droits que les ténèbres, et où la vie a plus de valeur que les biens matériels. Que personne ne vous calomnie pour ne pas appartenir à ma communauté, ni parier de moi. Vous êtes vous aussi mes disciples, et proches de mon Royaume.

Heureux soient ceux qui cherchent de nouvelles formes de subsistance, par l'élaboration de nouveaux moyens de production, de distribution et de consommation fondés sur le partage. Soyez assurés que je cheminerai avec vous et que vous découvrirez toujours de nouvelles formes de vie.

Heureux celui qui attend dans les larmes la grande aurore de la libération, fruit de la grâce divine et de la lutte des hommes, car ses yeux verront resplendir le soleil de la justice. Heureux l'homme de bonne volonté, qui alimente le feu intérieur, qui a foi en l'avènement d'un monde nouveau.

Heureux celui qui fera tout, et plus encore, osant réaliser un peu de l'impossible. Il verra un jour réalisés tous les espoirs de vie. En vérité, en vérité je vous le dis: vous serez véritablement heureux car vous vous montrez fils et filles d'allégresse et déjà vous êtes sur la voie du Royaume que vous contribuez à construire, car ainsi il sera mien, et vôtre pour toujours. »

Après ces paroles d'admonestation, de consolation et de promesse, le Christ redevint pierre, les bras étendus et le cœur offert. Que chacun d'entre vous sache qu’il est a ses côtés, qu’il peut se sentir libre, embrassé dans son cœur, car il est tendrement aimé. Il en fut ainsi, alors et maintenant, il en sera ainsi demain, au soleil et sous la pluie, dans le vent et l’obscurité, pour des siècles et des siècles, amen.



J'aime beaucoup la façon dont Léonardo Boof imagine ici le retour du Christ sur la montagne de Corcovado.


Jean

lucie a écrit:Si toute notre vie, nous essayons de nous habituer à ne pas rejeter notre frère, à être proche des autres, à les écouter, à les aider...
Il n'y a pas de raison qu'on le rejette.

effectivement, d'autant plus lorsqu'on sait qu'Il s'incarne déjà aujourd'hui chez les pauvres et les petits dans le monde.

On sait bien ce qui se passerait: Jésus ferait des miracles pour soigner les malades, mais alors là les sceptiques diraient: on veut des miracles reproductibles, faits sur demande, sinon on ne te croira pas.

Et là Jésus dirait: ce n'est pas mon but de vous contraindre à croire en faisant des miracles sur mesure. Qui êtes-vous, d'ailleurs, pour oser prétendre tester Dieu? Mes miracles sont pour ceux qui en ont vraiment besoin.

Et les sceptiques: voyez, il se dégonfle. C'est un faux prophète, comme Raël, et Joseph Smith. Moquons-nous de lui, car en tant que propagandiste de l'irrationnel, il ne mérite pas notre respect.

Ubu a écrit:On sait bien ce qui se passerait: Jésus ferait des miracles pour soigner les malades,

.....Ben oui.....UBU n'y croirait pas !

peut etre jesus est deja revenu mais il se cache et il attend qu'on se calme un peu

S'il revenait aujourd'hui, il se ferait bannir de tous les forums ! :gnark:

Souricette a écrit:S'il revenait aujourd'hui, il se ferait bannir de tous les forums ! :gnark:

et traiter de fou ou de démoniaque ou de type dangereux...... S'il était venu, il aurait été hospitalisé à saint Anne ou aurait vécu dans une cité ou un bidonville. Il aurait choisi ses apotres parmi ses compagnons d'infortune sauf MATTHIEU qui aurait été flic de quatier.

On en aurait rapidement parler en fin d'info TV, juste après le sport comme d'hurluberlus

On aurait dit : "Ce mec est dangereux, il prêche la paix..." :gnark:

Souricette a écrit:On aurait dit : "Ce mec est dangereux, il prêche la paix..." :gnark:

D'ailleurs il aurait fini assassiné par une bande de skinhead dans un cimetierre de voiture isolé, au bout d'une grue parce qu'ils trouvaient qu'il était une offense à leurs idées

Si le bon Dieu revenait sauver les hommes
Il aurait les yeux d'un enfant noir du vietnam

Des milliers de bombes écraseraient son pays
Seul au coeur du monde
Il travaillerait sans merci

Si le bon Dieu revenait sauver nos âmes
Il aurait les yeux d'un enfant ...

Et puis sur sa natte il se coucherait
pour mourrir.


(de mémoire me manque des paroles)

C'est de qui ?

:ange: Un souvenir d'enfant, je ne sais plus de qui c'est.

Bonsoir, ou bonjour (cf. l'heure où je post, une heure où on ne sait plus s'il faut dire "bonsoir" ou "bonjour"!)

Je veux rappeler ici ce qu'un éminent catholique, j'ai oublié de qui il s'agit, a répondu lorsqu'on lui a demandé ce qu'il ferait si le Christ revenait sur terre.

Le catholique en question répondit qu'il n'aurait pas besoin d'aller le voir, puisque le Christ est déjà présent avec lui.

Et je crois que c'était le Saint Curé d'Ars enfant qui disait que si la fin du monde arrivait demain, il continuerait tout comme d'habitude, tranquillement.