FRANÇOIS BAROIN

L'ancien locataire de Bercy, François Baroin qui publie son Journal de crise était l'invité politique d'On n'est pas couché ce samedi 10 novembre. L'occasion pour le député-maire UMP de Troyes de revenir sur ce que doit être la communication d'un ministre de l'économie.

Un ministre de l'économie doit-il dire toute la vérité et rien que la vérité ? A lire le Journal de crise que François Baroin vient de publier aux éditions Jean-Claude Lattès, la réponse est sans ambiguïté. Non, répond le successeur de Christine Lagarde à Bercy. Cette position n'a pas été sans susciter quelques réactions de la part des chroniqueurs d'On n'est pas couché, lorsque l'élu UMP leur a fait face ce samedi 10 novembre.

Dire la vérité ou rassurer les marchés ?

La discussion a notamment porté sur l'hypothèse d'une sortie de la Grèce de la zone euro. Ce scénario avait été étudié par le gouvernement alors même que les responsables politiques affirmaient qu'il était hors de question d'envisager une telle solution. "Révéler à ce moment-là, la tenue d'une telle réunion, c'était prendre un risque majeur", a expliqué François Baroin. Et Aymeric Caron de conclure : "quand un ministre de l'économie est devant un micro, il n'est pas crédible...".

Des prédications auto-réalisatrices

Mais pour François Baroin, l'essentiel n'était pas tant de tenir un langage de vérité que de rassurer les places boursières. Ainsi l'ancien ministre de l'économie a t-il pris pour exemple les propos de l'actuelle présidente du FMI sur la recapitalisation des banques. "C'est le genre de déclarations qui créent le problème. Si on dit toute la vérité avec des marchés chauffés à blanc, ce sont des prédications auto-réalisatrices," a affirmé François Baroin. En effet, après la demande de Christine Lagarde concernant la recapitalisation des banques européennes, plusieurs établissements financiers français avaient été la cible des traders.
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