MARTHE ET MARIE


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Méditation 220: Le mystère de la souffrance.

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Message par ericz Mar 10 Fév 2009 - 10:45

En quittant la synagogue de Capharnaüm, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André. Or, la belle-mère de Simon
était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade. Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever.
La fièvre la quitta, et elle les servait.
Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades,
et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d'esprits mauvais
et il les empêchait de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était. (Mc 1, 29-34)


Jésus soulage la souffrance spirituelle comme la souffrance physique, cela montre que la souffrance de quelque ordre qu’elle soit n’est pas voulue par Dieu, cela montre que la souffrance est toujours un mal. Cela montre que toute une théologie de la souffrance qui veut nous expliquer que Dieu non seulement permet la souffrance mais nous frappe par elle afin de nous purifier n’est pas une théologie authentiquement chrétienne.
Ce n’est pas Dieu qui veut que nous souffrions, Dieu n’est pas sadique, jamais il n’a voulu que nous souffrions.
Les évangiles, comme d’ailleurs la référence en la matière dans l’AT, je veux parler du livre de JOB, ne donnent pas d'explication au problème de la souffrance ; si nous en attendions une, nous serons déçus ; mais il nous indique le chemin : ne pas retenir nos cris, mais garder confiance et tenir fort la main de Dieu : puisqu'Il est avec nous tous les jours jusqu'à la fin du monde. Comme dit Claudel, « Jésus n'est pas venu expliquer la souffrance mais l'habiter par sa présence ».
La souffrance est un mystère et il est vain d’en chercher une explication théologique : nous commettrions les mêmes erreurs que les « amis » de Job qui au lieu de compatir avec lui et de le soulager autant que faire se peut, lui proposaient toute sorte d’explications et lui assénaient des sermons insipides et qui le laissaient totalement dans sa détresse.
Réflexe qui est donc ancien et qu’on continue à voir, en partant de la « sagesse » la plus populaire (Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu ? Il ne l’a pas volé, etc…) jusqu’à la pseudo-théologie chrétienne la plus savante et la plus alambiquée.
Tout cela n’est que perte de temps et alibis pour ne pas proclamer le vrai évangile et ainsi ne pas contribuer à la construction du Royaume.

Texte de l'Association Pierre Valdès. Rédacteur principal: Eric.
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Message par Fée Violine Mar 10 Fév 2009 - 11:10

Merci, Éric, pour ta méditation.
Je voudrais ajouter quelque chose. Tu dis "Dieu n'est pas sadique". je suis bien d'accord ! Mais je pense à une chose qu'avait dite Jean-Christophe Parisot, pas sur le forum d'Amiens, ça doit être dans une cassette audio (que j'ai achetée à l'OCH, Office Chrétien des Handicapés) d'une conférence qu'il a faite sur la souffrance.
Pour dire que Dieu n'aime pas la souffrance, il disait : "Dieu n'est pas maso". Je trouve que c'est plus profond que de dire que Dieu n'est pas sadique, car dire que "Dieu n'est pas maso" nous montre que Dieu est de notre côté, il est proche de nous, il est avec nous, il souffre avec nous, il lutte avec nous contre la souffrance.
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Message par doris Mar 10 Fév 2009 - 11:24

La souffrance, Dieu, l'a rendue naturelle :

'Tu enfeneteras dans la douleur', c'est-à-dire la souffrance de la chair, donnant une nouvelle chair au monde !

Les petits qui 'font leurs dents', souffrent ! Et cela est de la bonne souffrance !
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Message par ericz Mar 10 Fév 2009 - 14:34

C'est vrai et c'est profond, Dom, la remarque que faisait Jean-Christophe et que tu rappelles avec pertinence.
Disons pour compléter un peu: "Dieu n'est pas sadique vis-à-vis de sa création et n'est pas masochiste par rapport aux images de Lui qu'il a créé en nous. Il est si proche de nous qu'il partage notre souffrance quand nous souffrons. D'ailleurs son Fils Jésus a choisi d'aller librement jusqu'au sommet de la souffrance, pour partager avec amour tout de notre condition humaine, excepté le péché"

PS: peux-tu corriger ma faute d'accord sur "assénaient" et non "asséner".
Elle me fait grincer les dents à chaque fois que je la relis, que cela doit être pour la lettrée que tu es!
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Message par Fée Violine Mar 10 Fév 2009 - 15:44

J'ai corrigé la faute, mais tu pourrais les corriger toi-même si tu t'inscrivais. Quelle drôle d'idée de rester "invité" !

Doris, la souffrance de l'accouchement n'est pas présentée par la Bible comme naturelle, mais comme la conséquence du péché originel. Ce n'est pas Dieu qui l'a voulu, le péché originel !
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Message par doris Mar 10 Fév 2009 - 17:51

Fée Violine a écrit:J'ai corrigé la faute, mais tu pourrais les corriger toi-même si tu t'inscrivais. Quelle drôle d'idée de rester "invité" !

Doris, la souffrance de l'accouchement n'est pas présentée par la Bible comme naturelle, mais comme la conséquence du péché originel. Ce n'est pas Dieu qui l'a voulu, le péché originel !

C'est ton avis, cher Fée ! Le mien est autre !
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Message par Fée Violine Mar 10 Fév 2009 - 18:51

Ce n'est pas mon avis, c'est la Bible qui le dit ! Dieu n'a pas créé Eve avec des accouchements douloureux, c'est une conséquence du péché originel.
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Message par Théophane Mar 10 Fév 2009 - 19:52

Cette méditation est très intéressante, mais je ne suis pas d'accord avec certains éléments de son contenu. Vous dénoncez une théologie de la souffrance ; pourtant une telle spiritualité fait partie de l'enseignement de l'Église. Je pense par exemple à la lettre apostolique Salvifici doloris de Jean-Paul II.

La souffrance en elle-même reste quelque chose d'intolérable et d'insensé. Mais nous pouvons lui donner un sens chrétien. Ainsi, ce qui est un héritage du péché originel devient une façon d'être semblable à Jésus crucifié.

Nombreux sont les saints qui ont vécu la souffrance comme une façon d'être unis au Christ et comme une expiation. Je pense par exemple aux bienheureux François et Jacinthe Marto, qui, à l'invitation de la Sainte Vierge, s'imposaient de dures mortifications. Il y a aussi, par exemple, le cas de la vénérable Chiara Badano, qui, alors qu'elle était atteinte par un terrible cancer, avait refusé la morphine, considérant qu'elle n'avait plus que sa douleur à offrir à Jésus.

Les exemples de ce type sont nombreux. Le christianisme n'est pas venu faire disparaître la souffrance physique ou morale, mais il nous présente l'image d'un Dieu qui a accepte d'être piétiné et anéanti. C'est cela qui fait sa grandeur. Sans cela, la douleur n'a pas de sens et demeure incompréhensible. N'est-ce pas Sartre, un philosophe incroyant, qui disait qu'il est absurde que l'homme naisse, qu'il souffre, et qu'il meure ? Pour le chrétien, tout cela fait partie du plan de Dieu, même s'il nous semble souvent obscur.

Bien entendu, cela ne nous dispense pas du devoir de chercher à apaiser et soulager la souffrance de notre prochain, comme nous y invite l'Église. Mais dire que la douleur n'a pas de sens et n'est que négative, ce n'est pas conforme à la doctrine catholique. Le Cardinal Ratzinger lui-même dit dans Le Sel de la terre, que notre époque a perdu le sens positif de la souffrance. Peut-être devrions-nous essayer de le retrouver.
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Message par doris Mar 10 Fév 2009 - 20:53

Fée Violine a écrit:Ce n'est pas mon avis, c'est la Bible qui le dit ! Dieu n'a pas créé Eve avec des accouchements douloureux, c'est une conséquence du péché originel.


Je m'attendais à cette réponse, Fée ! Donc, ce n'est pas nécessaire que je te donne mon avis ?
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Message par Fée Violine Mar 10 Fév 2009 - 21:24

Ben si, tu peux donner ton avis, si tu donnes des arguments convaincants. Mais la bonne souffrance des accouchements !!! Tu as eu des enfants ?

Théophane : nous avons souvent discuté de cette question ailleurs ! Je ne pense toujours pas que la souffrance ait un sens. Mais à l'occasion de la souffrance, nous pouvons donner un sens à notre vie.
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Message par Théophane Mar 10 Fév 2009 - 21:36

Fée Violine a écrit: Je ne pense toujours pas que la souffrance ait un sens. Mais à l'occasion de la souffrance, nous pouvons donner un sens à notre vie.
Je n'ai pas vraiment dit que la souffrance a un sens qui lui est inhérent. La souffrance est intrinsèquement mauvaise et absurde. Mais un sens peut lui être donné par la suite. Heureusement d'ailleurs, sinon cela devient insupportable. Le sens de la souffrance, c'est peut-être l'espérance d'un bonheur à venir. C'est à peu près ce que dit Benoît XVI dans l'encyclique Spe salvi, lorsqu'il parle d'une espérance tellement grande qu'elle permet d'accepter un présent pénible.
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Message par doris Mar 10 Fév 2009 - 21:59

Fée Violine a écrit:Ben si, tu peux donner ton avis, si tu donnes des arguments convaincants. Mais la bonne souffrance des accouchements !!! Tu as eu des enfants ?

Théophane : nous avons souvent discuté de cette question ailleurs ! Je ne pense toujours pas que la souffrance ait un sens. Mais à l'occasion de la souffrance, nous pouvons donner un sens à notre vie.

Non, non ! je ne me fait pas 'cadrer' par 'la bible dit ça' et
'si mes mes arguments sont convaincants' !!!
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Message par Joss Mar 10 Fév 2009 - 22:12

ericz a écrit:
La souffrance est un mystère et il est vain d’en chercher une explication théologique : nous commettrions les mêmes erreurs que les « amis » de Job qui au lieu de compatir avec lui et de le soulager autant que faire se peut, lui proposaient toute sorte d’explications et lui assénaient des sermons insipides et qui le laissaient totalement dans sa détresse.
Réflexe qui est donc ancien et qu’on continue à voir, en partant de la « sagesse » la plus populaire (Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu ? Il ne l’a pas volé, etc…) jusqu’à la pseudo-théologie chrétienne la plus savante et la plus alambiquée.
Tout cela n’est que perte de temps et alibis pour ne pas proclamer le vrai évangile et ainsi ne pas contribuer à la construction du Royaume.


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Je suis bien d'accord !
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Message par Fée Violine Mar 10 Fév 2009 - 22:27

Théophane a écrit:
Fée Violine a écrit: Je ne pense toujours pas que la souffrance ait un sens. Mais à l'occasion de la souffrance, nous pouvons donner un sens à notre vie.
Je n'ai pas vraiment dit que la souffrance a un sens qui lui est inhérent. La souffrance est intrinsèquement mauvaise et absurde. Mais un sens peut lui être donné par la suite. Heureusement d'ailleurs, sinon cela devient insupportable. Le sens de la souffrance, c'est peut-être l'espérance d'un bonheur à venir. C'est à peu près ce que dit Benoît XVI dans l'encyclique Spe salvi, lorsqu'il parle d'une espérance tellement grande qu'elle permet d'accepter un présent pénible.

Accepter un présent pénible, ce n'est pas forcément lui trouver du sens !
Mais je n'ai pas grand chose à dire sur la souffrance...

Doris : en principe, sur un forum, on discute en donnant des arguments, tout de même !
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Message par ericz Mer 11 Fév 2009 - 10:51

Cette méditation est très intéressante, mais je ne suis pas d'accord avec certains éléments de son contenu. Vous dénoncez une théologie de la souffrance ; pourtant une telle spiritualité fait partie de l'enseignement de l'Église. Je pense par exemple à la lettre apostolique Salvifici doloris de Jean-Paul II.

Je ne dénonce qu’une certaine théologie de la souffrance, celle qui affirme par exemple que la Shoah a été voulue par Dieu, pour « purifier » le peuple anciennement élu. C’est une horreur d’affirmer cela, et certain (s) théologien(s) qui se dise(nt) pourtant très catholique(s), l’affirme(nt) sans broncher.

La souffrance en elle-même reste quelque chose d'intolérable et d'insensé. Mais nous pouvons lui donner un sens chrétien. Ainsi, ce qui est un héritage du péché originel devient une façon d'être semblable à Jésus crucifié.

C’est bien ce sur quoi mon texte aboutit : Jésus n’est pas venu expliquer notre souffrance, mais l’habiter par sa présence en notre coeur. Et donc lui donner un sens "après coup".

Nombreux sont les saints qui ont vécu la souffrance comme une façon d'être unis au Christ et comme une expiation. Je pense par exemple aux bienheureux François et Jacinthe Marto, qui, à l'invitation de la Sainte Vierge, s'imposaient de dures mortifications. Il y a aussi, par exemple, le cas de la vénérable Chiara Badano, qui, alors qu'elle était atteinte par un terrible cancer, avait refusé la morphine, considérant qu'elle n'avait plus que sa douleur à offrir à Jésus.

Le médecin qui soignait la jeune Chiara n’aurait pas dû répondre à sa demande de ne pas être soulagée par la morphine. Eviter la souffrance, quand cela est possible et ne change rien au pronostic de vie, est un devoir à accomplir vis-à-vis de son prochain et vis-à-vis de soi-même. Je respecte cette volonté qu’elle a eue, mais à mon avis cette volonté de rester dans la souffrance alors qu’elle aurait pu très bien en être soulagée, est le fruit d’une mauvaise compréhension de la théologie chrétienne de la souffrance. Il suffit pourtant de regarder Jésus : Lui-même a assumé les souffrances de la Croix jusqu’à leur paroxysme, mais ce n’est pas lui qui s’est par exemple auto-flagellé ou auto-crucifié. Il n’a pas refusé l’éponge trempée de vinaigre qu’on lui présentait pour étancher sa terrible soif. L’homme qu’il était n’a pas souhaité ces terribles souffrances qu’il a dû ensuite endurer par amour pour ses frères: « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi. » .
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Message par Théophane Mer 11 Fév 2009 - 10:52

Fée Violine a écrit:Accepter un présent pénible, ce n'est pas forcément lui trouver du sens !
Alors pourquoi l'accepter dans ce cas ? Cela voudrait dire que la souffrance est une fin en soi, ce qui me semble absurde.
Il serait bon, pour nous tous, de relire les magnifiques écrits de sainte Thérèse de Lisieux, qui avait connu dans sa vie de nombreuses souffrances, et y avait vu un sens. Elle a écrit de très belles choses dessus : souffrir en aimant c'est le plus pur bonheur...
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Message par Fée Violine Mer 11 Fév 2009 - 11:00

Justement, je me souviens qu'il y a des années, tu citais cette phrase, sous la forme, il me semble, "souffrir, c'est la plus belle façon d'aimer", et Étienne t'avait répondu : "aimer, c'est la plus belle façon de souffrir" et j'étais bien d'accord. C'est l'amour qui est intéressant ! La souffrance il y en a toujours, bien sûr si on peut la transformer en amour c'est l'idéal, mais là-dedans c'est l'amour qui est important.
Je suis toujoujrs mal à l'aise dans ce genre de débats que je trouve terriblement abstraits. Et je suis désolée d'avoir vexé Doris, mais quand on me dit du bien des douleurs d'accouchement, je ne peux m'empêcher de réagir !!!


Dernière édition par Fée Violine le Mer 11 Fév 2009 - 13:09, édité 1 fois
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Message par Théophane Mer 11 Fév 2009 - 11:35

Je ne dénonce qu’une certaine théologie de la souffrance, celle qui affirme par exemple que la Shoah a été voulue par Dieu, pour « purifier » le peuple anciennement élu. C’est une horreur d’affirmer cela, et certain (s) théologien(s) qui se dise(nt) pourtant très catholique(s), l’affirme(nt) sans broncher.
Je pense qu'il y a un certain danger à vouloir faire une lecture théologique de la Shoah. Les causes de cet événement historique sont avant tout idéologiques, politiques et sociales. Sans l'état économique désastreux dans lequel se trouvait l'Allemagne, Hitler n'aurait sans doute pas pu accéder au pouvoir, et la Shoah n'aurait peut-être jamais eu lieu.
Une telle horreur doit avant tout être attribuée à un mauvais usage de la liberté des hommes et au caractère matérialiste et anti-chrétien du régime national-socialiste. À mon avis il n'est pas insensé, comme le pense Benoît XVI, d'émettre l'hypothèse selon laquelle Hitler était un personnage profondément ancré dans le domaine du démoniaque ; certains vont même à affirmer, ce qui me semble fondé, qu'il était en contact avec des forces obscures. En tout cas, on peut se faire une idée de cela en contemplant la destruction et le malheur dont il a été la cause.
Pourtant, là encore, malgré la Shoah, nous nous rendons compte que le peuple juif est toujours présent, parce qu'il a été choisi par Dieu, et que Ses promesses sont d'une fidélité éternelle.



La souffrance en elle-même reste quelque chose d'intolérable et d'insensé. Mais nous pouvons lui donner un sens chrétien. Ainsi, ce qui est un héritage du péché originel devient une façon d'être semblable à Jésus crucifié.

C’est bien ce sur quoi mon texte aboutit : Jésus n’est pas venu expliquer notre souffrance, mais l’habiter par sa présence en notre coeur. Et donc lui donner un sens "après coup".
C'est ce que je pense aussi. Mais il m'a semblé que dans votre texte vous mettez totalement de côté l'aspect expiatoire de la souffrance, que l'Église reconnaît pourtant.


Je respecte cette volonté qu’elle a eue, mais à mon avis cette volonté de rester dans la souffrance alors qu’elle aurait pu très bien en être soulagée, est le fruit d’une mauvaise compréhension de la théologie chrétienne de la souffrance.
Il y a quelque chose que nous avons du mal à comprendre, mais je suis convaincu que certains saints se sentent appelés par Dieu à plus de générosité dans la souffrance, à un don plus total d'eux-mêmes qui va jusqu'à l'acceptation de la douleur, voire se l'imposer à soi-même.
En tout cas, les différentes paroles de Chiara Badano sur la souffrance ainsi que son exemple ont été retenus par l'Église comme conformes à son enseignement, puisqu'elle a été déclarée vénérable il y a quelques mois.


Il suffit pourtant de regarder Jésus : Lui-même a assumé les souffrances de la Croix jusqu’à leur paroxysme, mais ce n’est pas lui qui s’est par exemple auto-flagellé ou auto-crucifié. Il n’a pas refusé l’éponge trempée de vinaigre qu’on lui présentait pour étancher sa terrible soif. L’homme qu’il était n’a pas souhaité ces terribles souffrances qu’il a dû ensuite endurer par amour pour ses frères: « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi. »
Là encore je pourrais dire la même chose que ci-dessus : certains saints, dans leur intimité avec Dieu, ont senti un certain appel. On le voit très bien en considérant les pénitences que s'imposaient les enfants de Fátima ; c'est impressionnant, parce que peu d'adultes pourraient en faire de même.
Pour ma part, je crains la souffrance, surtout physique, je ne la désire pas. Mais j'espère que si elle vient, j'aurai assez de force pour l'accepter. Et j'avoue qu'elle demeure aussi pour moi un mystère insondable.
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Message par Théophane Mer 11 Fév 2009 - 11:43

Fée Violine a écrit:Justement, je me souviens qu'il y a des années, tu citais cette phrase, sous la forme, il me semble, "souffrir, c'est la plus belle façon d'aimer", et Étienne t'avait répondu : "aimer, c'est la plus belle façon de souffrir" et j'étais bien d'accord. C'est lm'amour qui est intéressant ! La souffrance il y en a toujours, bien sûr si on peut la transformer en amour c'est l'idéal, mais là-dedans c'est l'amour qui est important.
C'est ce que je pense. Mais je trouve cela très beau d'accepter de souffrir par amour. Je dirais même que la souffrance librement acceptée est une condition nécessaire et suffisante pour aimer.
De toute façon, presque tout le monde sait quel martyre on peut parfois subir quand on aime réellement quelqu'un.


Je suis toujoujrs mal à l'aise dans ce genre de débats que je trouve terriblement abstraits.
Il est vrai qu'il est toujours abstrait de parler de la souffrance, mais nous pouvons tous en avoir une idée, parce que je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de personnes qui n'aient jamais souffert. Par expérience, je dirais qu'il est indispensable de trouver un sens à la souffrance ; sans cela la vie devient insupportable.


Et je suis désolée d'avoir vexé Doris, mais quand on me dit du bien des douleurs d'accouchement, je ne peux m'empêcher de réagir !!!
Ma mère dit que lorsqu'on tient l'enfant dans ses bras, on oublie les douleurs... C'est ce qui est aussi écrit dans l'Évangile je crois.
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Message par Fée Violine Mer 11 Fév 2009 - 12:47

C'est écrit dans l'évangile mais moi je n'oublie pas.
Quant à Hitler : Pie XII disait des exorcismes à son intention.
Et quant à l'amour et la souffrance : par amour on peut supporter bien des choses !
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Message par Fée Violine Mer 11 Fév 2009 - 13:11

Fée Violine a écrit:Justement, je me souviens qu'il y a des années, tu citais cette phrase, sous la forme, il me semble, "souffrir, c'est la plus belle façon d'aimer", et Étienne t'avait répondu : "aimer, c'est la plus belle façon de souffrir" et j'étais bien d'accord.

Théophane : j'avais tellement aimé cette réponse que je l'ai notée et je viens de retrouver la date : c'était le 18 décembre 2002. Je venais juste d'arriver sur le forum et tu y étais aussi depuis peu, ça ne nous rajeunit pas !
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Message par Joss Mer 11 Fév 2009 - 13:48

Ce qui m'ennuie dans ce genre de débat, c'est que c'est toujours ceux qui ne la vivent pas qui en parlent le mieux. Ceux qui la vivent l'assument sans bruit car en parler est choquant pour tous ; sauf si, par grâce particulière, ils la vivent dans la joie, auquel cas tout le monde adhère avec enthousiasme.

Cela confirme ce que nous disait le père Marie-Dominique PHILIPPE "la joie se partage facilement ; la Croix : qui la partage ?"
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Méditation 220: Le mystère de la souffrance. Empty Re: Méditation 220: Le mystère de la souffrance.

Message par Fée Violine Mer 11 Fév 2009 - 14:30

C'est aussi mon avis !
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Message par Théophane Mer 11 Fév 2009 - 16:03

Fée Violine a écrit:
Fée Violine a écrit:Justement, je me souviens qu'il y a des années, tu citais cette phrase, sous la forme, il me semble, "souffrir, c'est la plus belle façon d'aimer", et Étienne t'avait répondu : "aimer, c'est la plus belle façon de souffrir" et j'étais bien d'accord.

Théophane : j'avais tellement aimé cette réponse que je l'ai notée et je viens de retrouver la date : c'était le 18 décembre 2002. Je venais juste d'arriver sur le forum et tu y étais aussi depuis peu, ça ne nous rajeunit pas !
Oui, j'étais alors en classe de seconde. Maintenant j'ai une lience en droit. En effet, le temps passe !
Mais je dois dire que je suis assez d'accord avec la réponse d'Étienne. Cela exprime bien que l'amour rend la souffrance différente, peut-être plus supportable.


Ce qui m'ennuie dans ce genre de débat, c'est que c'est toujours ceux qui ne la vivent pas qui en parlent le mieux. Ceux qui la vivent l'assument sans bruit car en parler est choquant pour tous ; sauf si, par grâce particulière, ils la vivent dans la joie, auquel cas tout le monde adhère avec enthousiasme.
Affirmer que telle ou telle personne a souffert ou n'a pas souffert, relève souvent de la spéculation gratuite. Nous avons tous forcément connu des épreuves, plus ou moins dures, dans la vie. Chacun le gère comme il peut. Certains n'ont pas de gêne à en parler ; d'autres, pas pudeur ou pas discrétion, préfèrent rester souriants et faire comme si de rien n'était.
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Message par Fée Violine Mer 11 Fév 2009 - 17:32

Théophane a écrit:[Oui, j'étais alors en classe de seconde. Maintenant j'ai une lience en droit. En effet, le temps passe !
Mais je dois dire que je suis assez d'accord avec la réponse d'Étienne. Cela exprime bien que l'amour rend la souffrance différente, peut-être plus supportable.

Ce n'est pas ainsi que je comprends cette phrase. "L'amour c'est la plus belle façon de souffrir"', ça veut dire qu'aimer amène forcément à souffrir.


Affirmer que telle ou telle personne a souffert ou n'a pas souffert, relève souvent de la spéculation gratuite. Nous avons tous forcément connu des épreuves, plus ou moins dures, dans la vie. Chacun le gère comme il peut. Certains n'ont pas de gêne à en parler ; d'autres, pas pudeur ou pas discrétion, préfèrent rester souriants et faire comme si de rien n'était.

Théophane, tu t'adresses à Joss qui est malade, et toi tu ne l'es pas, je pense que tu devrais arrêter sur ce sujet... Il y a des gens qui ne peuvent pas faire comme si de rien n'était.
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