Tenir dans le "célibat"...

Je vois que ce forum renaît un peu...

Certains me connaissent, d'autres non.
L'événement majeur de ma vie ces derniers mois, c'est que ma maman est décédée en mars de façon inattendue, elle avait 76 ans.
Le choc a été brutal, mais je vis cet événement dans une foi totale, ma maman était très croyante elle aussi, humble et simple ; sur son lit de mort elle avait un très beau visage, presque un sourire, et j'ai eu le sentiment qu'elle avait eu une vision très belle et rassurante au moment de partir, peut-être la Vierge Marie qu'elle priait toujours avec confiance. Le deuil est bien sûr difficile, mon père est très affecté, mais je suis confiante quant à la vie nouvelle de ma maman, je me sens en communion avec elle dans la prière et l'eucharistie.

Jusque là mon témoignage n'a rien à voir avec mon titre, et pourtant...
Il m'est arrivé une chose étrange dans laquelle je vois la volonté de Dieu.

Je vis seule avec mes enfants depuis 5 ans, mon mari m'ayant quittée et notre divorce ayant été prononcé l'année dernière. Je précise que ce mariage n'était que civil, par choix et agnosticisme à l'époque.

Depuis novembre 2009 j'avais rencontré un homme, au début la relation était enthousiasmante si ce n'est qu'il était très pressé de vivre avec moi, il venait passer les week-ends chez moi ( 170 km entre nous), je me sentais un peu trop envahie. Cela allait trop vite à mon goût, je n'étais pas encore prête à sacrifier mon indépendance, d'autant plus que l'attachement n'était pas encore très fort.

En outre, il était divorcé d'un mariage à l'église, sa femme l'ayant trompé pendant des années.

Je m'étais ouverte de cette situation au prêtre auquel je me confesse, me sentant dans une situation d'exclusion des sacrements, et il m'avait en effet orientée vers la "communion de désir".

Je m'y suis astreinte, mais pour moi c'était très dur, j'attache une grande importance à l'eucharistie, je la vis profondément et m'en priver est une vraie souffrance. Mon ami ne comprenait pas du tout cette préoccupation, il était croyant mais ne se sentait pas concerné par cette règle de l'Eglise et ne mesurait pas le sacrifice que cela représentait pour moi.

J'ai fini par mettre en balance mes sentiments pour lui et la privation d'eucharistie, ses attentes vis à vis de moi et les miennes qui n'étaient pas les mêmes, et j'ai décidé de rompre en mars... et c'est dans la même nuit que ma maman est décédée !

Ce deuil extrême m'a permis de relativiser la rupture qui passait à un plan complètement secondaire, mais j'y ai vu un signe de Dieu : en effet, j'ai pu communier aux obsèques de ma maman et dans tout le temps pascal qui a suivi, et cela, c'était sans prix pour moi. J'aurais vraiment trop souffert de me tenir loin des sacrements dans ces circonstances.

Depuis j'ai retrouvé toute ma proximité avec le Seigneur, je suis beaucoup plus fidèle à la messe dominicale, je ne me sens pas seule dans ces épreuves, même si je les affronte en réalité sans soutien excepté par mes enfants et ma famille (je n'ai pas toujours mes enfants avec moi, je vis aussi des jours de solitude complète...)

Je m'interroge néanmoins sur mon aptitude à tenir dans le célibat au long cours, peut-être pour toujours maintenant : les hommes qui n'ont pas rompu de mariage religieux ne sont en général pas croyants, et cela cause un trop grand décalage pour moi. Les divorcés croyants me privent de l'eucharistie...

Peut-être le Seigneur me veut-il "pour Lui" désormais, mais à 46 ans, c'est un peu dur de se dire qu'on ne rencontrera plus l'amour sauf à ne plus rester vraiment soi-même dans la foi...

Sujet délicat..... qui m'a fait choisir la séparation plutôt que le divorce. Pour refaire sa vie, il y a une solution : l'annulation de mariage si le cas entre dans les critères du droit canon. Deux de mes amies ont pu ainsi refaire leur vie.

Quant à la "communion de désir", votre prêtre a bien raison de vous la conseiller : elle donne de grands fruits. Evidemment, le fait qu'elle se vive dans la foi nous semble difficile mais pour le Seigneur, d'autant plus louable.

COMMUNION DE DESIR ET SON MODE D'EMPLOI :
http://leraton-laveuretl-aigle.blogspirit.com/archive/2006/12/15/petite-messe-interieure.html

Belen revient, ça fait plaisir ! Décidément le forum ressuscite !
Joss, Belen n'est pas mariée à l'église, elle peut donc théoriquement se remarier. Le problème est de trouver un homme qui soit à la fois célibataire, catholique, et charmant.
Belen, je ne sais pas ce que le Seigneur prévoit pour toi. Je suppose que le mieux est de lui faire confiance !

Ah oui ! .... Quelle chance.... Donc, tous les espoirs sont permis si l'autre partie, elle aussi ne s'est pas marié à l'église.

Merci à vous...

Moi je n'ai pas trop d'espoir (de toute façon même pas l'envie en ce moment...) et m'en tenir à cette règle rend impossible la plupart des relations...

Si j'accordais peu d'importance à l'eucharistie, si c'était secondaire dans ma vie, ça me préoccuperait moins, mais je me connais, quand je ne communie plus, ma foi se dessèche, j'ai pu le vérifier plusieurs fois dans ma vie...

FEE VIOLINE a raison...... prie le Seigneur pour celui qu'Il a choisi pour toi. C'est ce qu'a fait quelqu'un que je connais, pendant des années. Résultat : une rencontre qui a donnée un mariage heureux.

Personnellement, j'ai envie d'être dans l'Action de Grâces quant à votre choix de préférer communier au Corps de Jésus, et donc de rompre avec cet homme...Ce choix a du être très difficile pour vous. Mais je n'y vois de la part du Seigneur qu'un très profond amour pour vous. Cela me fait penser à la Jalousie de Dieu pour le Peuple Elu...!!!

Quant au hasard étrange que votre maman très croyante soit morte brutalement le soir où vous avez préféré Jésus...Je trouve cela très troublant...!!


En tous cas, je vous porte dans mes prières pour que soyiez moins seule, pour que vous puissiez voir vos enfants. Et que Votre foi grandisse !!! Amen !

Merci pour ce message, Magdala, oui, je voulais en effet souligner la concordance entre ma décision de rompre et le décès de ma maman, quelle souffrance cela aurait été pour moi de me tenir loin de la Table dans les jours qui ont suivi ! Et pourtant vraiment, je ne pouvais pas du tout m'attendre à sa mort et faire coïncider volontairement ces deux événements... Il est heureux que j'aie rompu juste avant, car dans la faiblesse du deuil, j'aurais peut-être persévéré dans cette relation dont je mesure de plus en plus l'impasse...

Ce n'est pas là le seul "miracle" : en effet, mon ex-mari a été quitté dans le même temps par sa compagne, les obsèques de ma maman y sont pour quelque chose, cette femme nourrissait une haine pour moi et elle n'a pas supporté que mon ex-mari revienne vers ma famille dans ces circonstances douloureuses. Pour une fois il a écouté son coeur et non pas ce qu'elle lui imposait. Elle envisageait une rupture depuis un moment et a saisi cette occasion pour partir.

Eh bien depuis, les relations se sont pacifiées avec lui, il a pris conscience de toutes les souffrances qu'il m'a infligées de par l'ingérence de sa compagne dans notre divorce et l'éducation de nos enfants, il s'en excuse maintenant... Aujourd'hui, il a partagé le repas avec nous pour la fête des pères, mes enfants ont pu avoir leurs deux parents autour d'eux, dans la paix !

Merci, petite maman qui veille sur nous de là-haut !

Je suis contente pour toi, Belen !

Merci Fée Violine !

Je vais de surprise en surprise, mon ex-mari me confie tous les dessous de ses comportements que je ne comprenais pas depuis deux ans, mes rancoeurs s'apaisent, je me sens capable de pardonner beaucoup... et vraiment soulagée que cette femme manipulatrice ne soit plus aux côtés de mes enfants au quotidien ! Quant à lui, il est très secoué, mais apparemment décidé à se reconstruire...

La solitude (=célibat) : un bien que personne ne peut vous prendre.
Jean-Paul II

(moi aussi, je reviens.... sympa, l'aspect du forum)

Belen a écrit:Merci Fée Violine !

Je vais de surprise en surprise, mon ex-mari me confie tous les dessous de ses comportements que je ne comprenais pas depuis deux ans, mes rancoeurs s'apaisent, je me sens capable de pardonner beaucoup... et vraiment soulagée que cette femme manipulatrice ne soit plus aux côtés de mes enfants au quotidien ! Quant à lui, il est très secoué, mais apparemment décidé à se reconstruire...

Super content pour vous deux Belen vraiment c'est une très grande joie. Le Seigneur peut faire des merveilles et Sa divine providence est insondable

doris a écrit:La solitude (=célibat) : un bien que personne ne peut vous prendre.
Jean-Paul II

(moi aussi, je reviens.... sympa, l'aspect du forum)

Doris, content de faire ta connaissance

Je trouve cela merveilleux que votre ex-mari puisse jouer franc-jeu avec vous. C'est sans doute très libérateur pour vous,pour lui,pour vos enfants...Je vous souhaite très bonne continuation.
Tenez-nous au courant...

Marc a écrit:

doris a écrit:La solitude (=célibat) : un bien que personne ne peut vous prendre.
Jean-Paul II

(moi aussi, je reviens.... sympa, l'aspect du forum)

Doris, content de faire ta connaissance

Je réponds un peut tard..... Moi aussi, Marc.

doris a écrit:

Marc a écrit:

doris a écrit:La solitude (=célibat) : un bien que personne ne peut vous prendre.
Jean-Paul II

(moi aussi, je reviens.... sympa, l'aspect du forum)

Doris, content de faire ta connaissance

Je réponds un peut tard..... Moi aussi, Marc.

Mieux vaut tard que jamais comme on dit

coucou, une expression que je viens d'apprendre :

vieux motard que jamais !!!!

doris a écrit:coucou, une expression que je viens d'apprendre :

vieux motard que jamais !!!!

Où "Vieux motard que j'aimais"

Belen a écrit:Si j'accordais peu d'importance à l'eucharistie, si c'était secondaire dans ma vie, ça me préoccuperait moins, mais je me connais, quand je ne communie plus, ma foi se dessèche, j'ai pu le vérifier plusieurs fois dans ma vie...

Durant une période très dure, lorsque ma famille a commencé de se disloquer, et mes amitiés ne m'apportant plus la liberté d'expression à laquelle je tiens, je suis tombé en dépression... Celle-ci avait une cause "organique" également, car la sensatin d'écroulement intérieur est survenue à la suite d'un régime anti-cholestérol que j'avais suivi "à fond", sans médication - uniquement régime et exercices physiques. Or, le lendemain du résultat très positif de ma dernière analyse de sang, je me suis effondré d'un seul coup. J'ai voulu me lever pour partir au travail, mais mon coeur s'est mis à battre jusqu'à 140 pulsations/minute, et j'ai dû m'étendre Je n'ai pas voulu croire ce que mon médecin m'a dit aussitôt : "Ce n'est qu'un coup de dépression". J'ai pris rendez-vous chez un cardiologue et celui-ci m'a confirmé que je n'avais "rien de grave"... Il n'empêche: j'ai dû prendre des calmants chaque matin durant trois mois, et je demeurais étendu l'après-midi en remuant des idées dont vous imaginez la couleur.

Ensuite, quelqu'un ma fait connaître la "neuvaine infaillible" de Padre Pio. Trois semaines plus tard, ayant appris l'existence d'une messe précédée de l'office de Laudes, accessible au public dans un petit monastère de soeurs Clarisses je me suis levé de mon lit à 5h30 du matin pour m'y rendre. Je ne me sentais pas bien du tout, mais j'ai regardé mon crucifix : tant pis, Seigneur, si je tombe, ce sera du moins devant votre autel ! Il y avait un brin d'ironie dans cette déclaration, mais cette messe fut inoubliable... et elle fut la première d'une série qui se prolongea, de jour en jour, pendant plus de dix ans !

Les voies du Seigneur... il m'est arrivé par la suite de rassurer des personnes en leur disant: "Si c'est la seule façon de vous rencontrer, du fait de vos nombreuses occupations et distractions, Dieu peut permettre de "suspendre" votre existence pendant un temps". Aujourd'hui, j'ai encore communié ce matin, mais dans une autre paroisse. L'Eucharistie m'apporte toujours de la force, et parfois de la joie en plus. Mais toujours la force. Il y a eu des suites heureuses: je me suis inscrit à une formation théologique, j'ai été choisi comme membre de la fabrique d'église de ma paroisse, tout c'est mis en place quasiment sans que j'aie dû faire autre chose que de donner mon accord. Oui, l'Eucharistie fréquente est une grâce. Lorsque je pense que certains fidèles jugent eux-mêmes: "Je ne suis plus en état de grâce, je ne vais donc pas communier". Il faut certes chercher le sacrement de réconciliation, mais quant à se juger soi-même indigne... si j'en crois ce qu'avait dit Jésus à sainte Faustine, c'est douter Sa miséricorde. La nourriture de l'âme, son pain et son vin, force et joie, est bien l'Eucharistie !