NOTRE PERE

Méditation dominicale : Notre Père

Et il advint, comme il était quelque part à prier, quand il eut cessé, un de ses disciples lui dit: "Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l'a appris à ses disciples.
Il leur dit: "Lorsque vous priez, dites :

Père, que ton Nom soit sanctifié;
que ton règne vienne;
donne-nous chaque jour notre pain quotidien;
et remets-nous nos péchés,
car nous-mêmes remettons à quiconque nous doit;
et ne nous soumets pas à la tentation."

Il leur dit encore: "Si l'un de vous, ayant un ami, s'en va le trouver au milieu de la nuit, pour lui dire: Mon ami, prête-moi trois pains, parce qu'un de mes amis m'est arrivé de voyage et je n'ai rien à lui servir, et que de l'intérieur l'autre réponde: Ne me cause pas de tracas; maintenant la porte est fermée, et mes enfants et moi sommes au lit; je ne puis me lever pour t'en donner; je vous le dis, même s'il ne se lève pas pour les lui donner en qualité d'ami, il se lèvera du moins à cause de son impudence et lui donnera tout ce dont il a besoin.


"Et moi, je vous dis: demandez et l'on vous donnera; cherchez et vous trouverez; frappez et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit; qui cherche trouve; et à qui frappe on ouvrira. Quel est d'entre vous le père auquel son fils demandera un poisson, et qui, à la place du poisson, lui remettra un serpent? Ou encore s'il demande un oeuf, lui remettra-t-il un scorpion? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui l'en prient!"


Notre Père


Sans doute il aura fallu du temps au monde pour comprendre cette prière enseignée ici par Jésus; ces simples mots prononcés à mi-voix dans un petit groupe aux abord d’un village…..

Assurément dans la tradition juive une telle manière de s'adresser à Dieu comme à un Père n'avait rien d'inouïs. Seulement les juifs de l’ancienne loi croyaient en un « Père » redoutable, terrible dans ses vengeances. Ils le connaissaient mal, ils ne savaient pas vraiment qui il était.

Le Seigneur va leur apprendre comment parler à Dieu car c'est ce qu'Il attend de nous : la familiarité de l'enfant, cette confiance aveugle des petits enfants dans leur père. Un père dont le règne n'est pas venu encore, dont la volonté se heurte à la créature capable de choisir le mal, de préférer le mal. Ce Royaume qui n’est pas encore accompli et pourtant déjà « au dedans de nous ».
« Que votre volonté soit faite... » que se réalise pleinement votre Dessein bienveillant, sur la terre comme il l'est déjà dans le ciel
Qu'il nous donne notre pain dont nous avons besoin pour chaque jour…” Pain pour le corps mais aussi pour l'âme, afin que chacune de nos journées soit consacrée au service de son règne d'amour.
« Que toute faute soit pardonnée. » Car le disciple du Christ se doit de pardonner. C’est là une grande exigence, un effort sans cesse à recommencer. Une épreuve parfois même à la limite de nos forces……..
Qu'il nous délivre du mal, ce « mal » qui nous a précipité dans le péché et dans la mort.

Ainsi, lorsque « Dieu aura essuyé toute larme de nos Yeux », le Royaume sera arrivé, le Nom de Dieu sanctifié et la rédemption parvenue à son accomplissement.

(Texte écrit par Jean, approuvé par Dominique, Eric et Paul)

nos textes sont postés sur différents forums. Sur le forum thomiste, Guy Delaporte a répondu ceci, que je trouve très bien :

Delaporte
Date: 29-07-2007 19:54

Chers amis,

Dans la tradition catéchétique de l’Eglise, les trois vertus théologales : Foi, Espérance et Charité sont portées par trois grandes prières : le Je crois en Dieu, le Notre Père, et les dix commandements de la loi de Moïse, résumés et transcendés dans le commandement d’amour de la loi nouvelle.

Les vertus théologales nous viennent directement de Dieu, qui les infuse en notre âme si nous les Lui demandons et répondons dans nos actes à l’amour qu’Il a pour nous. Seul l’exercice de ces vertus sauve. Une vertu n’est pas faite pour être possédée ni cultivée en serre, mais pour être exercée dans le monde et parmi les hommes. C’est toute la différence entre la recherche de l’excellence, qui n’est pas catholique, et l’ambition de servir.

L’Espérance est une vertu merveilleuse, quoique méconnue. Elle est double : c’est d’abord la certitude que Dieu nous conduit vers Son Royaume : que Ton nom soit sanctifié, que Ton règne vienne, que Ta volonté soit faite ; c’est ensuite la certitude que Dieu nous donne tous les moyens nécessaires pour y parvenir : donne-nous notre pain, pardonne-nous, ne nous soumets pas à la tentation, délivre-nous du mal.

Vivre d’Espérance, c’est être certain que la meilleure direction à donner à sa vie, c’est la recherche du Royaume, c’est être certain que les meilleurs moyens pour parvenir à nos fins sont ceux que nous donne le Seigneur. C’est vivre confiant dans la certitude que notre destin est entre Ses mains.

L’Espérance peut paraître déraisonnable, et proposer des voies que tout homme sensé déconseillerait ; elle peut paraître indécente par son insistance à temps et à contre temps (comme Abraham dans la première lecture de ce dimanche) ; elle peut paraître démoniaque tant les succès qu’elle produit sont extraordinaires ; elle peut paraître parfaitement illusoire et manipulatrice lorsque c’est finalement à la croix qu’elle aboutit. Mais elle n’est pas pour le jugement du monde.

Notre Père ...

Cordialement

L'animateur du forum

Il existe une grande quantité de livres écrits à propos du "Notre Père".

Une merveille: celui de Frère John, de Taizé.