les poèmes de Jacques-pascal

pacalou a écrit:Wouah!!!!!!! Impressionnant (ça manque de rire, qd même un peu)

euh...oui, je sais bien, mais je fais ce que je peux...
Pitié ! Comment voulez-vous que je traduise un poème entier avec une seule image, à moins de les fabriquer exprès ?
En plus ce poème-là est un diamant, ça fait un moment que je le tourne et retourne pour trouver quoi en faire, aujourd'hui je me suis lancée. Mais je sais bien que c'est très imparfait. :oops:

Un diamant???
Je ne sais pas...
Je le trouve inabouti... ça date d'une période de ma vie marquée par la solitude; un homme seul est tjrs mal accompagné; je n'avais pas la foi en JC, alors!
Non, après tout, c'est plutôt mon poème qui ne marche pas bien; votre photo est extra!

non !!! ne changez pas le poème ! je le trouve parfait comme il est !

d'une façon générale, il me semble qu'il vaudrait mieux ne pas donner d'explications sur les poèmes. Ils se suffisent à eux-mêmes, et les explications rationnelles risquent de les affaiblir, de leur ôter leur charme.
D'ailleurs c'est vrai pour toutes les oeuvres d'art. Ajouter des mots à un tableau ou à une musique, ça prouve que l'oeuvre est insuffisante ! Qu'en pensez-vous ?

Il y a toujours une origine à un poème; sauf que le résultat peut dévier et trouver son accomplissement ds un décalage imprévu; mystère de la création; je me suis quelquefois demandé si, à un moment donné, c'était encore moi qui écrivait; enfin , le même moi que celui qui a commençé..

Vous dites:
"Ajouter des mots à un tableau ou à une musique, ça prouve que l'oeuvre est insuffisante ! Qu'en pensez-vous ?"
Vous ajoutez bien des illustrations à mes "poétages", comme disait un ami (qui me voulait du bien: je l'ai perdu de vue...)... Et c'est svt très réussi!

associer une image à un poème, ce n'est pas comme donner des explications. Ce sont deux formes d'art différentes, non concurrentes. Comme je disais au début, le lien entre ces deux formes d'art doit lui-même être une oeuvre d'art, et c'est ça qui est difficile.
Mais expliquer d'où vient une oeuvre d'art, c'est comme si un magicien donnait le secret de ses tours de magie, il me semble. C'est comme si on allumait la lumière au milieu d'une représentation théâtrale. Bref, ça risque de ternir le charme. Bien sûr qu'il y a toujours une origine à un poème ! Mais faut-il en parler ?

Vous préférez donc que je m'abstienne de commentaires : censure : parce que ça vs enlève une part de... poésie au texte?
Au fond, cela fait bcp d'honneur à mes petits écrits.
Merci love:

eh bien, je ne voudrais pas avoir l'air de vous critiquer ou de vous donner des ordres... C'est juste une idée qui m'est venue comme ça...
Bien sûr que vos petits écrits sont dignes d'honneur ! J'essaie de les mettre en valeur ici !

de vifs et charmants pas de femmes
résonnent par-delà les murs

temps suspendu

doux maraudage
autour de votre nuque

janvier 1989





papiers partout éparpilllés
rassemblés et triés
collectionnés copiés

papiers écrits
papiers signés

mes notes notées
sur ma table de nuit
et mes notes pensées
dans le brouillard routier

mémorées modelées
perdues et retrouvées
peaufinées sur papier

au terme du voyage
minutes de mon âge

janvier 1989





bureau

temps mort les bras croisés
un haussement d'épaules
à l'adresse des murs
où grimpent les clapets

débat interminable
entre des qui sussurrent
vanité vanitant

du renfermé

Inspection académique
Nancy
février 1989




après ce bel été
faites-moi traverser
un long été de pluie
que ma main qui pendait
et pinçait machinale
en passant les épis
vienne enfin rencontrer
cinq doigts qui se délient

faites-moi traverser
un long été de pluie
après ce bel été
tout de lumière et d'or
mon coeur déssèche
dans mon corps

août 1989





risques d'audace
éclats de rire
robe du soir

délicatesse
petites bulles
grandes occases

Saint-Sylvestre
1989

Chère Fée,

C'est curieux, vs devez être vraiment fée, car souvent, ceux de mes poèmes que je trouve les moins réussis, aboutis, sont ceux que vous illustrez le mieux (enfin, c'est à vérifier...); en tous cas, une fois que vous les avez traités, parfois commentés, ils m'apparaissent sous un autre jour, comme contenant une richesse que je ne leur voyais pas.
Ainsi: "je suis l'empan...": je trouvais ça un peu court, assez nul, magré une bonne idée au départ.

Merci à vous :tiphat:

avec plaisir !

en fait il manque la robe du soir, les bulles et les éclats de rire. Il reste l'audace, et la délicatesse de la jeune fille et de l'éclairage. Et faute de robe du soir, il y a les paillettes de la chevelure.
Ce qui m'ennuie dans cette photo, c'est que je n'ai pas pu enlever le frigo derrière, ça fait un peu moche, mais je voulais garder la lumière de gauche qui était trop belle donc le frigo est resté. Je sais recadrer les photos, mais pas enlever les détails qui gênent.

[quote="Fée Violine"]je n'ai pas pu enlever le frigo derrière, ça fait un peu moche

:beret:
pas grave: la photo me parait traduire globalement l'esprit; très bien vu!

faudrait quand même que j'apprenne à rectifier les défauts des photos...

J'aime bien le poème sur les papiers, mais je n'ai pas la photo adéquate. Je vais peut-être en faire une exprès... Ou alors, je vous décris la photo que j'imagine, ça suffira peut-être : je vois des papiers qui s'envolent dans un courant d'air. Ce n'est pas dans le poème, ça apporte une dimension différente, comme la suite de l'histoire, ou la solution du problème. Non ?

D'une manière générale, je trouve que je ne tiens pas assez compte de l'humour qui est dans vos poèmes. J'en tiens parfois compte, mais pas toujours.
Puisque j'en suis aux commentaires : quand j'ai illustré le poème où vous allez cheminant etc, avec une photo de quelqu'un qui chemine, vous avez estimé que c'était trop littéral. C'est vrai. Mais votre poème lui-même est un pléonasme, puisque "aller cheminant" est une répétition ! Et je me souviens qu'à l'origine, il y avait un autre verbe (que j'ai oublié), et vous aviez modifié en mettant ce "cheminant" que je trouve moins expressif. Donc vous voyez que j'ai eu raison de mettre cette photo !

Vous dites que "je suis l'empan etc" est trop court, mais justement ! c'est presque un haiku, ces poèmes que j'adore ! Plus c'est court, plus c'est difficile et concentré.

Celui-ci? Y'a pas de pléonasme...!


il m'arrive en cheminant

de marmonner des vers

et des vers dont le fruit

toujours chemine et fuit

ah pardon ! j'ai dit une bêtise. Vous avez raison.
Je me rappelle tout de même qu'avant "cheminant" il y avait un autre verbe que je trouvais mieux. Qu'est-ce que c'était, déjà ?

Vous devez confondre avec un autre: s'il arrive que je reprenne mes textes, et même que j'en écrive deux versions, celui-là n'a pas bougé il me semble. :shame: :

un point
une chambre
un toit dans l'arrière-pays

cela m'aurait suffi

mais il me fallait toi
et tes soins
et tes ambres

et ça n'a point suffi

août 1990




(2ème version)

un toit
un coin
une chambre
en l'arrière-pays

cela m'aurait suffi

mais il y avait

toi
et tes soins
et tes ambres
et ça m'a poursuivi

1990





sans doute sans doute
nous irons en Irlande

sans doute
peut-être pas
mais en Irlande c'est certain

oui nous irons
sans doute
avec nos doutes
et c'est certain
avec nos certitudes

ou bien nous irions
non sans doutes
et sans nos certitudes

chacun de son côté

16 mars 1990




oui j'ai envie de toi
de t'avoir près de moi
te serre dans mes bras
toute belle
et pas plus tendre que cela

octobre 1990





compagne
tes yeux verts
soupiraux d'océan

1991





trois bancs dans l'ombre de l'été

j'aime ces lieux arrêtés

où des personnes ont passé
que ces personnes ont quitté
comme pour mieux les habiter

juillet 1991





l'ombre de l'arbre

sur le mur

image

sombre épure

1993






bords de l'eau
brodés d'aube

légers remous
de jolis mots